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SANTIAGO, 7 mai (Reuters) - La présidente chilienne Michelle Bachelet, confrontée à une forte baisse de popularité, a annoncé mercredi son intention de remanier le gouvernement.

"Il y a quelques heures, j'ai demandé la démission de tous les ministres et je prendrai 72 heures pour décider qui restera et qui partira", a déclaré la présidente à la télévision.

La popularité de la présidente de centre gauche est tombée à un point bas historique ces dernières semaines après une série d'affaires de corruption.

Outre les accusations de financement illégaux de campagnes électorales, qui concernent surtout l'opposition, Michelle Bachelet doit répondre à propos d'un prêt bancaire et d'une opération foncière lucrative qui a profité à sa belle-soeur.

Bien qu'ayant toujours affirmé ne pas être au courant de cette affaire, la présidente a déclaré mercredi soir lors de l'émission de télévision avoir fait "des erreurs importantes" en ne rentrant pas de vacances ou en n'ayant pas fait de commentaire au bon moment sur ces affaires.

La présidente tente en ce moment de faire passer d'importantes réformes dans les domaines de l'emploi et de l'éducation notamment, mais ce programme a été éclipsé par les affaires.

L'annonce du remaniement ministériel a été bien accueillie dans les rangs de la majorité. "Bien vu, Madame la présidente", a twitté le sénateur de gauche Carlos Montes. "La demande de démission marque une nouvelle étape."

On ne sait pas quels sont les ministres qui devront partir ni ceux qui seront confirmés. En principe au Chili, le ministre des Finances, actuellement Alberto Arenas, reste en place pendant les quatre années de la législature. (Antonio de la Jara; Danielle Rouquié pour le service français)