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N'DJAMENA, 8 juin (Reuters) - L'armée tchadienne a dépêché 2.000 hommes au Niger en prévision d'une contre-offensive à Bosso, ville tombée ce week-end aux mains des djihadistes nigérians de Boko Haram, a-t-on appris mercredi de sources militaires à N'Djamena et dans la région du lac Tchad.

"Deux mille soldats, avec des chars, sont entrés hier au Niger. Ils devraient opérer leur jonction avec les forces nigériennes à Diffa et progresser en direction de Bosso", a déclaré l'une de ces sources tchadiennes.

Au Niger, on confirmait de source proche des services de sécurité que 2.000 soldats se dirigeaient bien mercredi vers Bosso, ville située près du lac Tchad.

L'assaut de Boko Haram à Bosso a fait 30 morts dans les rangs de l'armée et 50.000 déplacés. La situation était déjà préoccupante dans cette région située près du lac Tchad, aux confins du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Tchad, où la secte islamiste a mené une trentaine d'attaques depuis le début de l'année, selon les Nations unies.

Les troupes nigériennes ont brièvement repris le contrôle de Bosso dans la journée de samedi, selon le ministère de la Défense à Niamey, mais Boko Haram s'en est de nouveau emparé dimanche, a déclaré le maire de la ville, Mamadou Bako.

Boko Haram cherche depuis 2009, dans le nord-est du Nigeria, à mettre en place un Etat islamique appliquant la charia (loi coranique). Plus de deux millions de personnes ont été déplacées par les violences et des milliers d'autres ont péri dans les affrontements. (Madjiasra Nako; Jean-Philippe Lefief et Eric Faye pour le service français)