CHEQUERS, Angleterre - Donald Trump s'est dit hier impatient de conclure un accord commercial post-Brexit avec le Royaume-Uni, quelques heures après avoir critiqué le plan de sortie de l'UE de la Première ministre britannique Theresa May.

Dans les colonnes du Sun, le président américain a expliqué que les Etats-Unis ne pourraient pas conclure d'accord commercial avec la Grande-Bretagne si Londres s'en tenait au "livre blanc" présenté jeudi par Theresa May qui prévoit le maintien de liens commerciaux étroits avec l'Union européenne.

Hier après-midi, lors d'une conférence de presse conjointe à Chequers, résidence de campagne de Theresa May à 60 kilomètres de Londres, Donald Trump a tenté d'apaiser les tensions, saluant "l'excellent" travail de la Première ministre.

"Une fois que la procédure du Brexit sera terminée et que le Royaume-Uni aura, peut-être, quitté l'UE, quoi que vous fassiez, ça me va, c'est votre décision", a-t-il dit. "C'est une incroyable opportunité pour nos deux pays et nous allons la saisir pleinement", a-t-il ajouté.

Donald Trump quittera le Royaume-Uni demain, après une escale en Ecosse où il possède deux parcours de golf, pour se rendre à Helsinki en vue de sa rencontre lundi avec le président russe Vladimir Poutine.

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CHEQUERS, Royaume-Uni - Donald Trump va aborder la question du désarmement nucléaire avec son homologue russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre à Helsinki lundi.

"Si l'on peut faire en sorte d'en limiter le nombre, je veux dire, idéalement s'en débarrasser, peut-être que c'est un rêve, mais c'est un sujet que je vais aborder avec lui", a déclaré hier le président américain lors de sa visite au Royaume-Uni.

"Selon moi, les armes nucléaires sont le plus grand problème au monde", a-t-il dit.

Aucune des deux parties ne table sur une percée diplomatique majeure à l'occasion de ce tête-à-tête, du fait des tensions sans précédent depuis la Guerre froide qui se sont accumulées, mais Moscou, qui milite de longue pour une telle rencontre, en attend une amorce de dégel.

Le Kremlin souhaite que le sommet d'Helsinki ouvre la voie à une visite officielle du président russe à Washington.

Donald Trump n'a pas précisé sur quel traité les discussions allaient porter, mais selon un responsable américain, il est probable qu'ils abordent la question du renouvellement du New Start, un traité de réduction des armes nucléaires signé en 2010 par les deux pays qui limite à 1.550 le nombre de têtes nucléaires par Etat.

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PARIS - Emmanuel Macron sera reçu demain au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine avant la finale de la Coupe du monde de football qui opposera la France à la Croatie à Moscou, et à la veille de la rencontre entre Poutine et le président américain Donald Trump à Helsinki, a indiqué hier l'Elysée.

"J'ai dit (au président Trump) combien pour la France la discussion qu'il allait avoir à Helsinki était structurante" et devait "permettre d'avancer sur le désarmement" et "d'avoir des engagements réciproques" dans le cadre du conflit en Ukraine, a dit jeudi Emmanuel Macron à Bruxelles.

"L'échange que nous aurons dimanche (à Moscou) aura vocation à rappeler ces sujets", a ajouté le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse tenue durant le sommet de l'Otan.

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GAZA - Un Palestinien de 15 ans a été tué hier par l'armée israélienne lors de manifestations à la frontière entre l'Etat hébreu et la bande de Gaza, ont dit les autorités de l'enclave, tandis que Tsahal a fait état d'un blessé dans ses rangs.

Plus de 130 Palestiniens ont été tués depuis le début, le 30 mars, des rassemblements pour le droits au retour des réfugiés palestiniens. Plusieurs milliers de personnes se sont à nouveaux massées à la frontière hier.

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WASHINGTON - Douze membres des services de renseignement russes ont été inculpés par un grand jury américain pour avoir piraté les systèmes informatiques d'Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle de 2016, et du Comité national de son parti, a annoncé hier le département de la Justice.

Donald Trump a promis d'aborder "fermement" le sujet avec Vladimir Poutine lors du sommet américano-russe prévu lundi à Helsinki. Le ministère russe des Affaires étrangères a de son côté jugé que les inculpations avaient pour but de nuire à la rencontre d'Helsinki.

Treize ressortissants et trois entreprises russes ont déjà été inculpés en février d'ingérences dans la campagne de 2016, mais c'est la première fois que les autorités sont directement mises en cause dans le processus judiciaire.

Les services de renseignement américains ont conclu que la Russie s'était immiscée dans le processus électoral pour nuire à Hillary Clinton et favoriser son adversaire républicain.

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BOGOTA - Quatre anciens commandants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dont leur chef Rodrigo Londono, ont comparu aujourd'hui devant un tribunal spécial (JEP) créé dans le cadre de l'accord de paix de 2016 pour juger des crimes commis durant la guerre civile.

La guerre civile colombienne, qui a duré cinq décennies, a fait plus de 220.000 morts ainsi que plusieurs millions de victimes et de déplacés.

Prévu pour fonctionner pendant au moins une quinzaine d'années, le JEP a pour but d'aider le pays à panser les blessures laissées par le conflit et de permettre aux victimes de recevoir une indemnisation de la part des Farc - notamment en récupérant des terrains et des biens qui avaient été volés.

Le tribunal spécial ne condamnera pas les éventuels coupables à des peines de prison traditionnelles mais infligera des sentences autres, comme des travaux d'intérêt général.

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PARIS - Emmanuel Macron a de nouveau assuré hier les armées d'une trajectoire financière volontariste pour redresser l'appareil de Défense jusqu'à l'objectif de 2% du PIB en 2025, tout en prédisant des réajustements.

Près d'un an après la crise provoquée par la démission du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, pour des désaccords budgétaires, le chef de l'Etat a pris soin d'employer un ton conciliant à l'égard des militaires, à l'occasion de la traditionnelle réception des militaires participant au défilé du 14-Juillet au ministère des Armées.

"La crise est passée, c'était une tempête dans un verre d'eau", juge-t-on au ministère des Armées.

Après avoir promulgué la loi de programmation militaire pour 2019-2025, une manne promise de 295 milliards d'euros pour combler un lourd déficit d'effectifs et d'équipements, Emmanuel Macron a salué un grand bond en avant, capacitaire et humain.

Le chef de l'Etat a confirmé la pérennité de l'engagement des forces françaises face à "l'hydre islamiste" en Syrie et en Irak, mais aussi au Sahel où la France "continuera à agir par la diplomatie, la Défense et le développement".

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PARIS - Près de deux tiers des Français (65%) se disent favorables à l'instauration d'un service national universel (SNU) d'une durée d'un mois, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Le Figaro et franceinfo publié hier, tandis que 34% des personnes interrogées désapprouvent cette idée, lancée par Emmanuel Macron durant sa campagne présidentielle.

L'exécutif a confirmé le mois dernier son intention de mettre en place un SNU, idée qui devrait être obligatoire pour tous les Français âgés de 16 ans, soit environ 750.000 personnes chaque année, à partir de 2019, l'objectif étant de favoriser le brassage des populations.

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PARIS - Quelque 110.000 membres des forces de l'ordre seront déployés en France ce week-end, marqué aujourd'hui par les festivités du 14-Juillet et demain par la finale de la Coupe du monde de football, sur fond de menace terroriste persistante, a annoncé vendredi le ministre de l'Intérieur.

Selon le ministère, quelque 230 "fan zones" et événements ont été déclarés à ce jour dans toute la France pour la seule finale de la Coupe du monde, qui opposera demain la France et la Croatie, à Moscou. Cela représente potentiellement près d'un million de personnes sur l'ensemble du territoire.