BARCELONE - La tempête Leslie devait frapper la nuit dernière la péninsule ibérique avec des vents atteignant 100 km/h et de fortes pluies, a annoncé hier le centre des ouragans (NHC).

Elle devait toucher terre aux environs de Lisbonne, la capitale portugaise, avant de traverser la péninsule en faiblissant progressivement puis en se dissipant ce soir ou demain matin.

Deux autres perturbations devraient également balayer aujourd'hui le nord et l'est de l'Espagne.

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BERLIN - Les alliés conservateurs bavarois d'Angela Merkel devraient perdre leur majorité absolue au parlement de Bavière lors des élections aujourd'hui, un résultat qui pourrait peser sur le cours de la politique du gouvernement fédéral à Berlin.

Selon les dernières enquêtes d'opinion, l'Union chrétienne-sociale (CSU), qui a gouverné la Bavière de façon quasi-ininterrompue depuis l'après-guerre, est créditée de seulement 33% des intentions de vote, loin de ses résultats traditionnels, elle qui n'a perdu la majorité absolue au parlement régional qu'une fois depuis 1954 - il lui a manqué deux sièges en 2008.

La CSU serait donc contrainte de former une coalition pour gouverner et les Verts, qui pourraient obtenir jusqu'à 18% des suffrages, se retrouveraient en position de force.

Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), crédité de 12 à 13% des voix dans les derniers sondages, entrera pour la première fois au parlement régional.

BERLIN - Des dizaines de milliers de personnes venues de toute l'Allemagne ont défilé hier à Berlin contre la xénophobie et l'extrême droite.

La manifestation organisée en réponse aux mobilisations anti-immigration des dernières semaines dans plusieurs villes d'ex-Allemagne de l'Est et à la montée en puissance électorale d'AfD (extrême droite) a rassemblé autour de 242.000 personnes, ont annoncé les organisateurs, dont Amnesty International.

L'Allemagne est profondément divisée depuis qu'elle a accueilli plus d'un million de migrants à l'été 2015. La défiance envers la politique de la chancelière Angela Merkel a favorisé l'émergence de l'AfD, entré pour la première fois au Bundestag après les législatives de septembre 2017.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis se tireraient une balle dans le pied s'ils cessaient de vendre des armes à l'Arabie saoudite, a estimé hier Donald Trump à la suite de la disparition inexpliquée du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul.

Selon le président américain, les Etats-Unis ont d'autres moyens de pression à leur disposition s'ils veulent punir Ryad.

Donald Trump a dit espérer que Jamal Khashoggi, qui n'a pas donné signe de vie depuis qu'il s'est rendu au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, soit toujours vivant tout en admettant qu'il n'était peut-être pas en très bonne santé.

L'enquête sur cette disparition a révélé l'existence d'enregistrements effectués à l'aide de la montre connectée de Khashoggi qui laissent supposer qu'il a été torturé et tué, a rapporté hier le quotidien turc Sabah.

Selon des sources proches des services de sécurité turcs, le journaliste a été tué au consulat par une équipe d'une quinzaine de Saoudiens repartis le jour même dans leur pays.

Ryad, qui dément, a accepté de participer à l'enquête et une délégation saoudienne est arrivée vendredi en Turquie.

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IZMIR, Turquie - Le pasteur américain Andrew Brunson, objet d'une crise diplomatique entre Washington et Ankara, est arrivé hier aux Etats-Unis après sa remise en liberté vendredi au terme de deux ans de détention en Turquie.

Après une escale en Allemagne pour une visite médicale, le pasteur a retrouvé Donald Trump à la Maison blanche.

Le président américain a adressé ses remerciements à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan mais ce dernier lui a immédiatement rétorqué sur Twitter que la libération d'Andrew Brunson résultait non pas de son implication mais d'une décision prise en toute "indépendance" par la justice turque.

Andrew Brunson, qui vivait en Turquie depuis plus de 20 ans, était accusé d'entretenir des liens avec des séparatistes kurdes et des partisans de Fetullah Gülen, opposant turc réfugié depuis 1999 aux Etats-Unis, auquel Ankara impute le coup d'Etat manqué de juillet 2016.

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KABOUL - Un attentat a fait hier 22 morts et 36 blessés dans la province afghane de Thakar, lors d'un meeting de campagne d'une candidate aux élections législatives prévues samedi prochain, ont rapporté les autorités.

Aucune revendication n'a été formulée. La province, frontalière du Tadjikistan, est l'un des bastions des taliban, qui appellent à boycotter le scrutin.

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PARIS - La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, annonce la création de places d'hébergement dans la capitale pour les sans-abri, notamment au sein de l'Hôtel de Ville qui accueillera cinquante à cent femmes à compter de fin novembre.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, elle invite les entreprises à mettre à disposition des locaux inoccupés.

"Nous avons décompté 3.035 personnes sans solution d'hébergement, au moment où il fait le plus froid", précise Anne Hidalgo. "Il manque donc près de 3.000 places d'hébergement d'urgence dans la capitale. Je me suis engagée à ce que la Ville fasse la moitié du chemin. Plus de 800 ont déjà été créées dans nos bâtiments depuis février, 700 seront ouvertes d'ici à début 2019. L'Etat est chargé de créer les 1.500 autres".

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PARIS - Aurane Reihanian, soutien controversé de Laurent Wauquiez, a été élu hier président des Jeunes Républicains avec 58,41% des voix, selon les résultats officiels communiqués par LR, au terme d'une élection entachée de soupçons de fraude.

Le vote par internet, qui s'était ouvert vendredi à 18h00, s'est clos hier à la même heure. Quelque 5.000 adhérents de moins de 30 ans étaient appelés à départager le favori Aurane Reihanian, ex-président des Jeunes avec Wauquiez, et Charles-Henri Alloncle, ancien président des Jeunes avec Sarkozy.

Ce dernier a accusé son adversaire d'avoir cherché à "truquer l'élection" et a saisi la Haute autorité de LR.

Dans un enregistrement audio diffusé vendredi soir par l'équipe de Charles-Henri Alloncle, et dévoilé par Le Journal du Dimanche, Aurane Reihanian parle avec l'un de ses partisans de la meilleure façon de voter à la place des militants en captant leurs codes nécessaires au vote.

Aurane Reihanian a dénoncé dans un communiqué des "propos isolés et sortis de leur contexte" enregistrés à son insu.

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PARIS - Quelque 12.000 personnes, selon la police, ont défilé hier à Paris dans le cadre de la "Marche pour le climat" afin d'appeler au sursaut face au dérèglement climatique.

Selon un décompte du cabinet Occurrence, pour un collectif de médias, ils étaient 14.500 à manifester dans la capitale.

Une précédente mobilisation, organisée le 8 septembre à la suite de la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, avait rassemblé à Paris 18.500 personnes, selon la préfecture de police, et 50.000 selon les organisateurs.

Près de 80 rassemblements étaient organisés hier en France.