MOSCOU/PARIS - L'équipe de France, sacrée hier à Moscou championne du monde de football, descendra l'avenue des Champs-Elysées à partir de la place de l'Etoile aux alentours de 17h00, avant d'être reçue par le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a annoncé hier la préfecture de police de Paris.

Près de 2.000 membres des forces de l'ordre seront mobilisés pour assurer la sécurité de cette manifestation et plusieurs artères du secteur seront interdites à la circulation automobile dès le début de la matinée, a-t-elle précisé dans un communiqué.

L'équipe de France a remporté la Coupe du monde de football pour la deuxième fois de son histoire, après 1998, en battant hier en finale 4-2 la Croatie, en présence des présidents français et russe Emmanuel Macron et Vladimir Poutine.

Ce succès a été célébré dans la liesse en France, où des millions de supporters se sont rassemblés pour fêter l'événement hier soir, notamment sur les Champs-Elysées à Paris.

La finale a été brièvement interrompue par l'intrusion sur le terrain de trois personnes affiliées au groupe punk anti-Kremlin "Pussy Riot", aussitôt interpellées par la police.

Dans un post sur la page Facebook des Pussy Riot, le groupe indique que cette intrusion visait à attirer l'attention sur les atteintes aux droits de l'homme en Russie.

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TURNBERRY, Ecosse - Le président américain Donald Trump a prévenu hier qu'il ne s'attendait pas à ce que sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, aujourd'hui dans la capitale finlandaise Helsinki, débouche sur de grandes avancées.

Ce sommet s'organise alors que 12 officiers du renseignement russe viennent d'être mis en accusation aux Etats-Unis pour leur implication supposée dans le piratage des systèmes informatiques démocrates lors de la campagne électorale américaine de 2016, et alors que les tensions entre l'Ouest et la Russie sont les plus fortes depuis l'effondrement en 1991 du bloc soviétique.

Dans un entretien réalisé avec la chaîne d'information CBS à Turnberry, où se situe un parcours de golf qui lui appartient, Donald Trump a dit penser que "rien de mauvais" ne ressortira de son entretien avec Vladimir Poutine, tout en disant s'y rendre "avec des attentes assez faibles".

Ces propos ont été corroborés par le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, qui a déclaré à la chaîne de télévision ABC que les Etats-Unis n'attendaient aucun résultat concret du sommet américano-russe.

Le président américain a déjà dressé la liste des sujets qu'il compte aborder avec son homologue russe : contrôle des armes nucléaires, Ukraine et Syrie.

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BEYROUTH - Des obus israéliens ont atteint une position militaire syrienne située au nord de l'aérodrome de Nairab, aux environs de la ville d'Alep, infligeant des dégâts matériels, ont annoncé des médias syriens hier en fin de journée.

A en croire l'agence de presse officielle Sana, ces tirs participent des efforts d'Israël pour soutenir les insurgés du sud de la Syrie, où les forces syriennes ont lancé une offensive et remporté d'importantes victoires ces dernières semaines.

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MANAGUA - La police nicaraguayenne et les groupes paramilitaires favorables au président Daniel Ortega ont tué hier au moins 10 personnes lors de nouvelles manifestations, a annoncé une association de défense des droits de l'homme.

Les forces gouvernementales ont mené des attaques dans la commune de Monimbo et la ville de Masaya, située à environ 25 kilomètres au sud-est de la capitale Managua, a-t-elle dit.

Le Nicaragua est en proie à des troubles depuis le mois d'avril, quand le président Ortega a voulu réduire les allocations des retraités pour combler le déficit de la sécurité sociale. Son projet, ensuite abandonné, a provoqué des manifestations meurtrières et conduit les protestataires à réclamer le départ du chef de l'Etat.

Autour de 300 personnes ont été tuées depuis avril dans des affrontements entre les forces favorables à Ortega et les manifestants, selon des organisations de défense des droits de l'homme. Il s'agit des troubles les plus sanglants au Nicaragua depuis la guerre civile, qui a pris fin en 1990.

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BEYROUTH - Les derniers éléments kurdes syriens des YPG ont quitté hier Manbij, dans le nord de la Syrie, ce qui correspond à une exigence de longue date de la Turquie, a annoncé la milice qui contrôle la ville.

La Turquie s'oppose à la présence de combattants des YPG (Unité de protection du peuple) en Syrie près de sa frontière, car elle considère cette organisation comme un groupe terroriste qui, à ses yeux, est le prolongement syrien du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), en lutte dans le sud-est du territoire turc.

Cette annonce a été faite dans la foulée de l'accord intervenu en juin entre la Turquie et les Etats-Unis sur Manbij, prévoyant que les YPG devaient se retirer de Manbij et les forces turques et américaines assurer conjointement la sécurité et la stabilité dans la ville.

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RABAT - Plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon les organisateurs de la marche, ont manifesté hier dans les rues de la capitale marocaine, Rabat, contre la condamnation à des peines de prison des meneurs du mouvement de contestation de la région du Rif.

Un tribunal de Casablanca a condamné en juin 39 personnes, dont le chef de la contestation, Nasser Zefzafi, à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison en lien avec un mouvement de contestation qui a ébranlé le Maroc de fin 2016 à début 2017.

Les manifestations ont éclaté après qu'un poissonnier est mort broyé à l'intérieur d'une benne à ordures où il tentait de récupérer des poissons qu'avait confisqués la police, en octobre 2016 à Al Hoceima, une ville du nord du royaume.

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BASSORAH, Irak - Deux manifestants ont été tués hier dans des affrontements avec les forces de sécurité irakiennes, à Samawa, dans le sud de l'Irak, où les contestataires protestent depuis une semaine contre la déliquescence des services publics et la corruption endémique.

Selon des sources policières, les forces de sécurité ont été confrontées à d'autres manifestations près d'un champ pétrolifère géré par Eni à Zubaïr, près de Bassorah. Dix-neuf personnes ont été blessées.

Un peu plus tôt, la police avait tiré en l'air tandis que des centaines de manifestants essayaient de prendre d'assaut le principal bâtiment gouvernemental de Bassorah, la grande métropole du sud de l'Irak, faisant sept blessés.

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PEKIN - L'Union européenne et la Chine se réunissent aujourd'hui et demain à Pékin pour discuter des questions commerciales, un rendez-vous que la Chine espère propice à l'établissement d'un front commun contre les Etats-Unis après l'instauration par Donald Trump de nouveaux droits de douane.

La Chine souhaite la publication d'une déclaration commune contre la politique commerciale des Etats-Unis, mais le sommet ne devrait donner lieu qu'à un communiqué modeste affirmant l'engagement de Bruxelles et Pékin vis-à-vis du commerce multilatéral, ont dit des responsables de l'UE.

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FARNBOROUGH, Angleterre - L'industrie aéronautique tient à partir d'aujourd'hui salon à Farnborough, en Angleterre, avec l'espoir que les tensions commerciales ne dissuaderont pas les compagnies aériennes de faire leur marché.

Le salon, qui se tient tous les deux ans en alternance avec le salon du Bourget à Paris, avait vu l'an dernier l'annonce de quelque 900 commandes ou engagements. Les analystes n'excluent pas un chiffre du même ordre cette année.