AMSTERDAM - Les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont pu se rendre hier à Douma, en Syrie, et prélever des échantillons sur le site de l'attaque chimique présumée du 7 avril, a annoncé l'OIAC.

Dans un communiqué, l'organisme basé à La Haye indique que les échantillons vont être transportés aux Pays-Bas puis envoyés dans des laboratoires agréés afin d'y être analysés.

Les résultats de la visite de samedi vont parallèlement être évalués pour déterminer si une seconde visite est nécessaire.

L'OIAC a pour mission de déterminer si une attaque a eu lieu à Douma, comme l'ont dit les rebelles qui défendaient la ville, et, si tel est le cas, quels agents chimiques ont été utilisés.

L'organisme précise dans son communiqué qu'il rédigera à l'attention de ses Etats-membres un rapport s'appuyant sur le résultat de l'analyse des échantillons et d'autres informations dont elle dispose.

Les enquêteurs de l'OIAC ont été empêchés pendant plusieurs jours de se rendre à Douma, notamment à la suite de tirs qui ont visé une mission préparatoire de l'Onu mardi dernier. La ville est contrôlée par l'armée syrienne depuis que les derniers rebelles en ont été évacués le week-end dernier.

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SEOUL - La Corée du Nord a suspendu à compter d'hier ses essais nucléaires et balistiques et va démanteler un site à partir duquel elle procédait à ses tests d'armes atomiques, a annoncé l'agence de presse officielle de Pyongyang, KCNA.

Cette annonce, qui s'inscrit dans un contexte de détente entre le régime de Kim Jong-un, son voisin du Sud et les Etats-Unis, a immédiatement été saluée par le président américain, Donald Trump, qui s'est dit impatient de rencontrer le dirigeant nord-coréen.

La Corée du Sud a quant à elle parlé d'une décision "significative" en direction de la dénucléarisation de la péninsule et a annoncé qu'elle contribuerait à créer les conditions favorables au bon déroulement des réunions entre Kim Jong-un et Donald Trump.

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LONDRES - La visite d'Etat du président américain Donald Trump au Royaume-Uni aura lieu cet été, probablement mi-juillet, a rapporté aujourd'hui la presse britannique, en citant des sources gouvernementales à Washington et à Londres.

Le Daily Mail, citant une source gouvernementale britannique, a avancé la date du 14 juillet. Pour le Daily Telegraph, ce sera plutôt "à la fin de l'été", selon un responsable de l'administration Trump.

Une porte-parole du cabinet de la Première ministre britannique Theresa May a indiqué que Londres et Washington travaillaient encore sur les détails de cette visite d'Etat.

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BEYROUTH - Des rebelles du Kalamoun oriental, zone assiégée à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Damas, ont accepté de se rendre, a rapporté hier la télévision officielle syrienne. Environ 3.200 combattants et leur famille devaient quitter la zone pour être transférés dans les secteurs d'Idlib et de Jarablous, contrôlés par les rebelles près de la frontière avec la Turquie, a précisé la télévision syrienne.

Des rebelles présents dans l'enclave entourant le camp de réfugiés de Yarmouk, près de Damas, se sont rendus hier au terme d'une nuit de pilonnages menés par les forces du régime de Bachar al Assad.

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PARIS - Les députés français ont adopté hier le doublement de la durée maximale de rétention administrative pour les étrangers, une mesure incluse dans le projet de loi asile et immigration qui suscite des réserves au sein même de la majorité.

Sur les 86 membres de La République en marche (LaRem) qui ont pris part au scrutin, neuf ont voté contre l'article 16 - l'un des plus controversés du texte - allongeant la durée maximale de 45 à 90 jours et cinq autres se sont abstenus.

Les discussions devaient en théorie s'achever vendredi, avant un vote solennel puis le début des vacances parlementaires, mais les retards pris tout au long de la semaine ont conduit la présidence à allonger le calendrier initial.

"Nous avons encore au moins une grosse journée de débats", a fait savoir hier Gilles Le Gendre.

Dans la journée, les groupes LR, La France insoumise (LFI), Udi, Agir et Indépendants (centre), Nouvelle Gauche (socialistes) et Gauche démocrate et républicaine (essentiellement communistes) ont pris la parole à tour de rôle pour critiquer la tournure des événements.

Chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon a évalué samedi après-midi à 44 heures la durée des discussions restantes pour aller au bout du texte.

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PARIS - Emmanuel Macron enraie la baisse de sa cote de popularité dans le baromètre mensuel de l'Ifop pour le Journal du dimanche (JDD) avec deux points gagnés au mois d'avril, à 44%.

Le président français avait graduellement perdu 10 points au cours du premier trimestre, passant de 52% en décembre à 42% le mois dernier.

Une majorité de personnes interrogées (55%) se disent cependant mécontentes de son action, selon cette étude réalisée en ligne et par téléphone, du 12 au 21 avril, auprès d'un échantillon de 1.949 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

La popularité du Premier ministre, Edouard Philippe, augmente également de deux points, à 45%, tandis que le taux de mécontents passe, le concernant, de 54% à 50%.

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PARIS - Près de six Français sur dix (57%) jugent que la grève des cheminots contre la réforme de la SNCF n'est pas justifiée et 61% d'entre eux souhaitent que le gouvernement mène son projet à bien, selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche.

A l'inverse, 43% des personnes interrogées soutiennent le mouvement de grève intermittente, à raison de deux jours d'arrêt de travail par tranche de cinq jours, entamé le 3 avril.

Le taux de soutien fluctue de 42% à 47% depuis la mi-mars, selon les précédentes enquêtes réalisées par l'Ifop.