LONDRES - Les ambassadeurs des Pays-Bas, du Danemark et de la Grande-Bretagne en Iran ont été convoqués cette nuit au ministère iranien des Affaires étrangères après l'attaque d'un commando à Ahvaz, dans le sud-ouest de l'Iran.

Ils ont été convoqués parce que leurs pays abritent, selon Téhéran, des opposants en exil, a rapporté l'agence Irna.

Le guide de la Révolution iranienne, Ali Khamenei, a mis en cause sans les nommer certains de ses voisins arabes du Golfe après l'attentat mené hier matin par un commando qui a ouvert le feu sur un défilé militaire, faisant 25 morts et 60 blessés.

Khamenei a affirmé que les assaillants d'Ahvaz étaient liés à des alliés des Etats-Unis dans la région. Il a ordonné aux forces de sécurité de retrouver rapidement les agresseurs.

Un mouvement iranien arabe d'opposition, appelé Résistance nationale Ahvaz, a revendiqué l'attentat, tout comme le groupe djihadiste Etat islamique (EI). Ni l'un ni l'autre n'ont fourni d'éléments de preuve à l'appui.

Douze des 25 tués étaient des membres des Gardiens de la Révolution, fers de lance de la révolution islamique iranienne. Cette attaque est l'une des plus meurtrières à les avoir visés.

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LONDRES - Les services de la Première ministre britannique Theresa May travaillent à l'organisation d'élections législatives anticipées au mois de novembre afin de tenter de sauver un accord sur le Brexit et sa place de chef du gouvernement, indique le Sunday Times.

Le journal précise que deux membres de son équipe politique ont entamé des "manoeuvres" pour convaincre l'opinion publique britannique de soutenir un nouveau plan de sortie de l'UE à l'occasion d'un vote à l'automne.

A six mois du divorce, programmé le 29 mars à 23h00 GMT, les négociations sont "dans une impasse", selon les termes employés par May, et les relations entre Londres et ses partenaires européens se sont nettement dégradées cette semaine.

Réunis à Salzbourg, les Vingt-Sept ont demandé à May de retravailler ses propositions tandis que la Première ministre britannique les a sommés de proposer une alternative à ses propres proposition et a réclamé leur respect.

Le chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a déclaré hier qu'il déposerait une motion de défiance contre Theresa May quel que soit l'accord qu'elle parviendrait à conclure sur le Brexit.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis n'hésiteront pas à sanctionner ceux qui contourneraient les sanctions imposées à la Corée du Nord en fournissant à celle-ci du carburant, a déclaré hier le département d'Etat, en forme d'avertissement à la Russie accusée par Washington de "tricher" avec les sanctions.

Lundi, l'ambassadrice américaine à l'Onu, Nikki Haley, a accusé la Russie de violer de manière répétée les sanctions internationales imposées à la Corée du Nord pour la contraindre de renoncer à son programme nucléaire.

Cette annonce souligne la volonté de Washington de maintenir la pression sur Pyongyang, malgré que Donald Trump a souligné des "progrès formidables" dans les discussions sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

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WASHINGTON - La femme qui accuse Brett Kavanaugh, choisi par Donald Trump pour siéger à la Cour suprême, de l'avoir agressée sexuellement a fait savoir hier par ses avocates qu'elle était prête à témoigner devant les sénateurs américains.

L'audition pourrait avoir lieu dans la semaine mais les détails de son témoignage devant la commission judiciaire du Sénat n'ont pas été précisés dans l'immédiat.

Un vote de confirmation sur Kavanaugh doit intervenir en commission avant un vote en séance plénière au Sénat. La procédure a été perturbée la semaine passée par les accusations formulées par Christine Blasey Ford, psychologue et professeure de psychologie clinique à l'Université de Palo Alto, qui accuse Kavanaugh d'avoir tenté de la violer en 1982 alors qu'ils étaient lycéens. Le juge nie ces accusations.

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BERLIN - Le ministre allemand de l'Intérieur a déclaré qu'il ne plierait pas face aux demandes de limogeage de Hans-Georg Maassen, ex-chef des services de renseignement soupçonné de partager les vues de l'extrême droite.

La coalition au pouvoir en Allemagne a accepté mardi de transférer Maassen au ministère de l'Intérieur où il occupe désormais la fonction de secrétaire d'Etat, mais ce compromis devait être renégocié d'ici ce soir par les trois partis.

"Je réfute de manière catégorique l'accusation selon laquelle il est d'extrême droite ou qu'il approuve les positions de l'extrême droite", a déclaré Horst Seehofer au journal Bild. "En conséquence, je ne le limogerai pas", a-t-il ajouté.

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VILNIUS - Le pape François poursuit aujourd'hui à Vilnius une visite de quatre jours dans les pays baltes, entamée hier dans la capitale lituanienne.

François, premier souverain pontife à se rendre dans les Etats baltes depuis 1993, entend profiter de ce voyage pour adresser un message de solidarité à la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie, qui regardent avec méfiance une Russie devenue agressive depuis quelques années, ce près de 30 ans après la dislocation de l'Union soviétique.

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PARIS - Emmanuel Macron perd cinq points de popularité dans la dernière livraison du baromètre mensuel de l'Ifop pour le Journal du dimanche, qui avait mesuré une chute similaire le mois dernier. Seules 29% des personnes interrogées se disent satisfaites du chef de l'Etat, contre 34% à la fin du mois d'août et 39% il y a deux mois.

Le Premier ministre Edouard Philippe cède quant à lui six points en un mois, avec désormais 34% d'opinions favorables.

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PARIS - Le gouvernement évalue à six milliards d'euros la baisse globale des prélèvements obligatoires pour les ménages en 2019, selon des chiffres publiés hier par Les Echos et confirmés à Reuters de source au ministère des Comptes publics.

L'exécutif arrive à cette estimation en agrégeant des mesures déjà annoncées, comme la baisse de la taxe d'habitation pour 80% des Français (3,8 milliards d'euros), la suppression de certaines cotisations salariales (4 milliards d'euros) et la baisse de la CSG pour 300.000 retraités (300 millions d'euros).

Ces baisses sont partiellement compensées par la hausse de la fiscalité énergétique, représentant 1,9 milliard d'euros, celle des paquets de cigarettes, pour 400 millions d'euros, ou les restrictions du périmètre du CITE (crédit d'impôt pour la transition énergétique), pour 800 millions d'euros.

Le projet de loi de finances pour 2019 doit être présenté demain en conseil des ministres par les ministres de l'Economie et des Comptes publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.

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LONDRES - Le groupe américain Comcast a remporté hier l'enchère pour l'acquisition de l'opérateur britannique de télévision par satellite Sky, pour lequel il a accepté de débourser environ 30 milliards de livres sterling (33,4 milliards d'euros).

Comcast était depuis février en compétition avec le groupe Twenty-First Century Fox de Rupert Murdoch, qui détenait 39% de Sky et tentait d'en prendre le contrôle depuis décembre 2016.