ASCOLI PICENO, Italie - L'Italie a observé une journée de deuil national en l'honneur des 291 victimes du séisme qui a dévasté mercredi une partie du centre de la péninsule et célébrait les obsèques de 35 d'entre elles. On dénombre en outre 387 blessés toujours hospitalisés.

De nombreux dirigeants politiques, dont le président du Conseil Matteo Renzi et le président de la république Sergio Mattarella, et des centaines de citoyens anonymes ont convergé vers d'Ascoli Piceno, localité proche d'Amatrice, ville la plus touchée par le séisme, où étaient célébrées les funérailles nationales.

Amatrice et la région environnante, connue pour ses paysages typiques et sa gastronomie, sont une destination prisée par les touristes et les autorités s'efforcent toujours de comptabiliser le nombre d'étrangers présents lors du tremblement de terre.

La plupart des bâtiments ne bénéficiaient pas de protection parasismique et parmi ceux qui en avaient, certains n'ont pas résisté au séisme, à l'image d'une école d'Amatrice rénovée en 2012.

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PARIS - Le beau-frère de Chérif Kouachi, l'un des auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo en janvier 2015, a été mis en examen et placé en détention provisoire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a-t-on appris de source judiciaire.

Arrêté fin juillet en Bulgarie après avoir été refoulé par les autorités turques, Mourad Hamyd est soupçonné d'avoir voulu rejoindre le groupe Etat islamique en Syrie.

Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par le parquet de Paris et a été remis à la France vendredi, avant sa présentation à un juge samedi.

Soupçonné un temps d'avoir participé à l'attaque de Charlie Hebdo, Mourad Hamyd s'était présenté de lui-même au commissariat de Charleville-Mézières, dans les Ardennes, après avoir vu son nom circuler sur les réseaux sociaux.

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PARIS - Le rapport des Nations unies sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie doit être l'occasion de pousser les Russes à accepter une résolution condamnant le régime syrien et à reprendre la voie des négociations politiques dans ce pays, estime Jean-Marc Ayrault dans un entretien au Monde publié hier après-midi.

Une enquête conjointe des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que les forces du président syrien Bachar al Assad s'étaient rendues coupables de deux attaques toxiques et l'organisation Etat islamique (EI) d'une autre en Syrie.

"Il y a (...) ce rapport, il faut maintenant une résolution", déclare Jean-Marc Ayrault dans Le Monde. "L'opinion publique internationale existe et la Russie elle-même n'y est pas insensible. Il faut créer un rapport de forces politique et moral, la France peut y contribuer de façon significative", ajoute-t-il.

La Russie a annoncé jeudi qu'elle allait se concerter avec les Etats-Unis sur la réponse à apporter au rapport des Nations unies. Paris travaille avec ses partenaires au Conseil de sécurité de l'Onu, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, à une résolution condamnant les attaques et prévoyant des sanctions, indique le ministre français des Affaires étrangères.

ANKARA - Deux avions F-16 turcs ont mené des frappes hier en Syrie contre six objectifs du groupe Etat islamique mais aussi contre une position de la milice kurde syrienne YPG, soutenue par les Américains, a-t-on déclaré de sources proches des services de sécurité turcs.

Un soldat turc a été tué et trois autres blessés dans un tir de roquette contre un char à proximité de Djarablous, ville-frontière du nord de la Syrie, a-t-on appris de sources militaires turques.

La roquette a été tirée depuis un secteur tenu par les miliciens kurdes des Unités de protection populaire (YPG), ont ajouté ces sources. L'armée turque a répliqué en bombardant la position.

Un groupe allié aux Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde qui englobe la milice YPG), avait fait état plus tôt du bombardement de certaines de ses positions par l'aviation turque près de la ville.

Les forces turques sont engagées depuis mercredi dans l'opération "Bouclier de l'Euphrate", et sont intervenues en territoire syrien en soutien à certains rebelles syriens, qui ont pu reprendre la ville de Djarablous, jusqu'alors occupée par les djihadistes de l'EI.

A DIYARBAKIR, Des tirs de roquette ont frappé l'aéroport de la grande ville du sud-est de la Turquie, et des combattants kurdes sont suspectés, a annoncé l'agence de presse Dogan, mais aucune victime n'a été recensée.

Quatre roquettes ont été tirées en direction d'un poste de contrôle de la police devant un salon VIP de l'aéroport hier peu avant minuit (21h00 GMT).

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BERLIN - Des militants du groupuscule d'extrême droite allemand Mouvement identitaire ont escaladé dans la journée la porte de Brandebourg, au coeur de Berlin, et déroulé une banderole pour protester contre "l'islamisation" de l'Allemagne via une immigration massive.

Plus d'un million de migrants, pour bon nombre des musulmans, ont été accueillis au cours de l'année 2015 sur le sol allemand, en provenance du Moyen-Orient ou d'Afrique pour l'essentiel.

Le soutien en faveur des organisations anti-immigration est en augmentation en Allemagne ces derniers temps et le parti de la droite dure AfD (Alternative pour l'Allemagne) devrait en engranger les bénéfices lors des scrutins régionaux prévus le mois prochain dans la cité-Etat de Berlin et dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale.

Sigmar Gabriel, vice-chancelier allemand et chef de file du Parti social-démocrate (SPD), a estimé hier qu'Angela Merkel avait sous-estimé le défi posé par l'intégration des migrants et réfugiés arrivés en Allemagne.

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LIBREVILLE - Les électeurs gabonais ont voté hier pour un scrutin présidentiel qui pourrait constituer le plus grand défi à ce jour pour le chef de l'Etat sortant, Ali Bongo, dont la famille dirige le pays depuis près d'un demi-siècle.

Agé de 57 ans, Ali Bongo a succédé en 2009 à son père Omar Bongo, mort après 42 années au pouvoir, et il a remporté l'élection organisée la même année.

Le scrutin se jouant sur un seul tour, c'est le candidat arrivé en tête qui est élu. Lors de la dernière présidentielle, Ali Bongo l'avait emporté avec 41,73% des suffrages.

Son principal adversaire est un diplomate chevronné, l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean Ping qui fut l'allié et le protégé d'Omar Bongo. Agé de 73 ans, il a notamment occupé les fonctions de président de la commission de l'Union africaine et de président de l'Assemblée générale des Nations unies.

Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 18h00 locales mais les résultats ne sont pas attendus avant lundi ou mardi.

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PARIS - Alain Juppé, qui réunissait ses troupes hier dans les Yvelines, devance toujours nettement Nicolas Sarkozy, qui a officialisé lundi sa candidature, dans les intentions de vote en vue de la primaire à droite, selon un sondage Odoxa-Dentsu pour BFMTV et Le Parisien diffusé hier matin.

Sur les personnes qui comptent aller voter au premier tour de la primaire de la droite, 38% disent souhaiter voter pour Alain Juppé, contre 24% pour Nicolas Sarkozy et 15% pour Bruno Le Maire. François Fillon arrive en quatrième position, avec 10% des intentions de vote.

Dans l'hypothèse d'un second tour l'opposant à Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre distance l'ex-chef de l'Etat, avec 63% contre 37%.

"Je refuserai toujours d'instrumentaliser les peurs, de flatter les bas instincts", a déclaré Alain Juppé devant environ 1.500 militants rassemblés à Chatou, dans les Yvelines.

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RENNES - Plusieurs syndicats agricoles ont appelé à un mouvement d'action nationale à partir de lundi en soutien aux organisations de producteurs de lait après l'échec des négociations avec le géant Lactalis, a-t-on appris auprès des Jeunes agriculteurs (JA).

Ses modalités devraient être définies ce dimanche, a précisé Yohann Barbe, administrateur national des Jeunes agriculteurs chargé du dossier lait.

Les JA, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont pris cette décision à l'issue d'une réunion téléphonique samedi, a-t-il indiqué.

Les négociations sur le prix du lait qui avaient repris vendredi après-midi à la préfecture de Mayenne, à Laval, après leur échec la veille à Paris, ont à nouveau échoué vendredi soir.

En marge d'un déplacement, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a estimé samedi que Lactalis devait faire "un effort" pour "se mettre au niveau de tous les autres".