PARIS - Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu entrera bien en vigueur en 2018, a déclaré le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert dans un entretien à paraître aujourd'hui dans les quotidiens régionaux du groupe Ebra (Est).

"Nous prenons les dispositions nécessaires pour que cette réforme entre en vigueur en 2018", indique Christian Eckert.

Même si l'instauration effective de cette réforme contestée par l'opposition interviendra après l'élection présidentielle de 2017, il se dit "persuadé que personne ne reviendra sur cette réforme, parce qu'elle est souhaitée par les Français, et qu'elle est souhaitable, juste et moderne".

Le gouvernement a par ailleurs prévu des mesures pour éviter que certains contribuables ne profitent de l'entrée en vigueur du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu pour frauder le fisc ou faire de l'optimisation fiscale, déclare le ministre des Finances, Michel Sapin, dans un entretien au Journal du Dimanche.

"La loi prévoira des garde-fous pour éviter que les contribuables qui peuvent le faire ne gonflent artificiellement leurs revenus de 2017 (par exemple, un associé se versant d'importants dividendes) ou ne reportent des dépenses déductibles (par exemple, la rénovation d'un logement) sur 2018", indique Michel Sapin à l'hebdomadaire dominical.

Et malgré les apparences, l'année 2017 ne sera pas une année blanche, souligne le ministre des Finances.

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PARIS - Une garde à vue a été levée hier dans le cadre de l'enquête sur l'attaque contre l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) et deux autres gardes à vue étaient toujours en cours à la mi-journée.

Un prêtre a été tué au cours de cette attaque djihadiste commise mardi, à l'issue de laquelle les deux assaillants ont été tués par la police.

La garde à vue d'un mineur de 16 ans arrêté le jour des faits à Saint-Etienne-du-Rouvray a été levée aujourd'hui mais "les exploitations informatiques et auditions ont révélé des faits de droit commun distincts d'apologie du terrorisme, provocation au terrorisme et consultation habituelle de sites djihadistes", selon une source judiciaire.

Un demandeur d'asile syrien et un cousin d'Abdel-Malik Nabil Petitjean, l'un des deux assaillants tués par la police mardi, étaient en revanche toujours entendus à la mi-journée dans le cadre de l'enquête.

Selon une source proche de l'enquête, le réfugié syrien a été interpellé près d'un centre d'accueil de réfugiés dans l'Allier et la photocopie d'un passeport portant son nom a été retrouvée au domicile normand d'Adel Kermiche, le deuxième auteur de l'attaque revendiquée par l'Etat islamique.

Dans une procédure distincte, un homme de 19 ans détenteur d'une vidéo dans laquelle Abdel-Malik Nabil Petitjean annonçait une action violente à venir a été mis en examen hier.

PARIS - Un mineur de 17 ans qui avait tenté de gagner la Syrie en 2015 avec Adel Kermiche et a été interpellé la semaine dernière à Genève se trouve actuellement en détention préventive en France, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

Cet ami d'Adel Kermiche a été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" le 24 juillet, soit deux jours avant l'attaque, dans le cadre d'une enquête distincte.

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PARIS - Une des deux personnes interpellées en début de semaine à Nice dans le cadre de l'enquête sur l'attaque du 14 juillet sur la promenade des Anglais sera présentée à la justice lundi en vue d'une mise en examen.

Selon une source proche de l'enquête, les deux hommes placés en garde à vue lundi figuraient sur des photographies retrouvées dans le téléphone portable de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans qui a foncé au volant d'un poids lourd dans la foule venue regarder le feu d'artifice du 14 juillet sur la promenade des Anglais, faisant 84 morts.

La garde à vue de la deuxième personne interpellée lundi a été levée hier.

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PARIS - Deux hommes soupçonnés de liens avec les auteurs des attaques djihadistes du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, transférés d'Autriche vers la France vendredi, ont été mis en examen et incarcérés, a-t-on appris aujourd'hui.

Ces deux hommes, un Algérien et un Pakistanais, ont été mis en examen hier pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

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BRUXELLES - Un homme soupçonné de préparer un meurtre à caractère terroriste a été inculpé hier en Belgique et son frère a été relâché.

A ce stade des investigations, précise le parquet fédéral belge, aucun lien n'a été établi avec les attentats du 22 mars dernier contre l'aéroport de Bruxelles et la station de métro de Maelbeek, qui ont fait 32 morts.

Nourredine H., 33 ans, a été interpellé avec son frère Hamza H. à la suite d'une série de sept perquisitions effectuées avant-hier dans la région de Mons et d'une huitième à Liège. Aucune arme ni explosif n'ont été trouvés.

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ANKARA/ISTANBUL - La Turquie s'apprête à fermer ses académies militaires et à placer son armée sous le contrôle du ministère de la Défense, a annoncé hier le président Recep Tayyip Erdogan qui confirme sa volonté de mettre l'armée au pas après la tentative de coup d'Etat qui a ébranlé son pouvoir.

Cette reforme, qui ont être annoncée aujourd'hui au Journal officiel, intervient après le limogeage de plus de 1.700 membres du personnel militaire pour leur rôle dans la tentative de coup d'Etat des 15 et 16 juillet.

L'armée turque, la deuxième de l'Otan par les effectifs, a été durement touchée par la tentative de coup d'Etat et 40% des généraux et amiraux des forces armées ont été congédiés.

Au total, ce sont plus de 60.000 personnes qui ont été appréhendées, limogées ou suspendues pour liens présumés avec la tentative de coup d'Etat.

ZURICH - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, redoute que l'accord conclu en mars dernier entre l'UE et la Turquie pour freiner les arrivées de migrants et réfugiés en Europe ne s'effondre.

"Le risque est grand. Le succès de ce pacte est fragile pour l'instant. (Le président turc Tayyip) Erdogan a plusieurs fois laissé entendre qu'il voulait y mettre un terme", déclare le patron de l'exécutif bruxellois dans une interview au journal autrichien Kurier.

Si cela devait se produire, ajoute-t-il, "on pourrait s'attendre à nouveau à ce que les réfugiés se pressent aux portes de l'Europe".

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TUNIS - L'Assemblée des représentants du peuple (ARP), le parlement tunisien, a retiré hier sa confiance au Premier ministre Habib Essid, en difficulté avec la présidence, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau gouvernement.

Habib Essid, un technocrate entré en fonction il y a moins deux ans, tentait depuis plusieurs semaines de résister à l'idée du président Beji Caïd Essebsi de former un nouveau gouvernement d'union afin de promouvoir de nouvelles réformes économiques.

Le chef de l'Etat compte sur ce nouveau cabinet d'union pour surmonter les divisions politiques au sein de la coalition quadripartite au pouvoir et répondre plus rapidement aux défis économiques et sécuritaires du pays.

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PARIS - Air France prévoit d'assurer aujourd'hui 90% de ses vols long-courriers, 80% de ses vols domestiques et 80% de ses vols moyen-courriers de et vers l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, au cinquième jour de la grève d'une semaine de ses hôtesses et stewards.

Dans un communiqué diffusé hier, la compagnie précise évaluer à 41% le taux de grévistes dimanche, après 42% annoncé pour samedi.