AMATRICE, Italie - Le tremblement de terre qui a frappé le centre de l'Italie aux premières heures de mercredi a fait 250 morts, selon un nouveau bilan communiqué par les services de la protection civile alors que les équipes de secours continuaient de s'activer dans les décombres de la catastrophe.

Des responsables locaux ont estimé que le bilan n'était que provisoire et qu'il était probable qu'il dépasse celui du séisme de 2009 dans la région de L'Aquila, qui avait fait plus de 300 morts.

Cet après-midi, une forte réplique de magnitude 4,3 a provoqué la chute de pierres et de débris du clocher de l'église Sainte-Augustine à Amatrice, et les secouristes ont couru se mettre à l'abri. La réplique a provoqué la panique chez les rescapés.

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a promis que les villages ravagés par le tremblement de terre seraient reconstruits et que des efforts seraient faits pour protéger davantage les bâtiments et infrastructures contre les catastrophes naturelles.

---

GENEVE - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se rencontreront aujourd'hui à Genève pour convenir des derniers détails d'un accord de coopération contre l'Etat islamique (EI) en Syrie.

John Kerry a annoncé cette semaine que les équipes techniques des deux pays approchaient de la fin des discussions, mais des responsables américains ont dit qu'il était trop tôt pour dire si un accord serait conclu.

La Russie a en outre annoncé hier qu'elle allait se concerter avec les Etats-Unis sur la réponse à apporter à un rapport concluant à l'usage d'armes chimiques par le régime syrien et le groupe Etat islamique en 2014 et 2015.

Selon une enquête conjointe de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), des hélicoptères de l'armée syrienne ont effectué deux attaques au chlore le 21 avril 2014 et le 16 mars 2015.

Les enquêteurs estiment également disposer de suffisamment d'éléments pour conclure que les djihadistes de l'EI ont utilisé du gaz moutarde au soufre à Marea, dans la province d'Alep, le 21 août 2015.

A PARIS, La France espère une réponse ferme du Conseil de sécurité de l'Onu, dont elle est un membre permanent, à cette enquête. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé "une abomination qui met en lumière le rôle accablant joué par le régime de Damas dans la détérioration continue de la situation en Syrie". Le chef de l'Etat, François Hollande, a insisté pour sa part sur la "responsabilité qui pèse sur la Russie, qui doit comprendre qu'il doit y avoir le plus rapidement possible une reprise des négociations".

---

ALEP - La Russie a approuvé la mise en place d'une pause de 48 heures dans les combats à Alep, dans le nord de la Syrie, pour permettre l'acheminement des convois humanitaires, a annoncé aujourd'hui l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui a dit attendre la réponse des autres belligérants.

Le plan d'aide des Nations unies pour Alep consiste notamment à envoyer simultanément de la nourriture dans les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles, et ceux du gouvernement, dans l'ouest.

A DARAYA, Un accord a été conclu entre l'armée syrienne et les rebelles afin de permettre l'évacuation de la totalité des civils et des insurgés hors de Daraya, à quelques kilomètres du centre de Damas, assiégée depuis 2012 par les troupes du régime syrien, a déclaré un commandant rebelle.

---

ISTANBUL/KARKAMIS, Turquie - L'armée turque a bombardé hier des combattants kurdes près de la ville syrienne de Manbij après avoir dépêché dans la journée des renforts plus au Nord, dans la région de Djarablous reprise mercredi au groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris de sources sécuritaires turques.

Selon Ankara, l'opération lancée mercredi à Djarablous en appui de rebelles de l'Armée syrienne libre visait à la fois à chasser l'EI de la zone frontalière et à empêcher les combattants de la milice kurde YPG de continuer à progresser vers le Nord à partir de Manbij, dont ils ont chassé l'EI plus tôt ce mois-ci.

---

BRASILIA - Le procès en destitution de Dilma Rousseff, la présidente brésilienne suspendue de ses fonctions, s'est ouvert hier devant le Sénat, avec l'audition des témoins à charge et à décharge.

Lundi, la chef de l'Etat apparaîtra devant les 81 sénateurs qui écouteront ses arguments de défense. Ses adversaires se disent persuadés d'obtenir plus de suffrages que les 54 voix nécessaires pour la condamner.

Le vote final devrait avoir lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Si la destitution est votée, le vice-président Michel Temer, qui assure l'intérim à la tête de l'Etat en attendant le procès, sera confirmé à la présidence pour le reste du mandat de Rousseff, jusqu'en 2018.

---

PARIS/RENNES - La réunion entre les producteurs de lait et le géant laitier Lactalis s'est terminée sans accord cette nuit à Paris après 10 heures de négociations, apprend-on de sources proches des négociations.

Le blocus du géant laitier Lactalis s'est intensifié à Laval (Mayenne), avec entre 200 et 300 tracteurs et plusieurs centaines de manifestants participant à l'action, alors que se poursuivait la réunion débutée en début d'après-midi à la maison du lait à Paris.

Les éleveurs se sont dits prêts à poursuivre le blocus du siège de Lactalis engagé lundi si aucun résultat concret n'était obtenu à l'issue de la réunion, a précisé à Reuters Philippe Jehan, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de la Mayenne.

---

PARIS - Le Conseil d'Etat se prononcera aujourd'hui à 15h00 sur la suspension ou le maintien d'un arrêté pris par la mairie de Villeneuve-Loubet (Côte d'Azur) interdisant le burkini, vêtement de bain couvrant porté par des femmes musulmanes.

François Hollande a souhaité hier que "chacun se conforme aux règles" communes "sans provocation ni stigmatisation", dans une allusion à la polémique sur le burkini, qu'il s'est abstenu de mentionner explicitement.

En marge d'une réunion de dirigeants sociaux-démocrates européens à La Celle Saint-Cloud, près de Paris, le président français a fait un parallèle entre la nécessité de vivre ensemble en Europe et la "vie en commun" en France.

La question du burkini continue d'exacerber les tensions jusqu'au sein du gouvernement, où Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, et Marisol Touraine, ministre de la Santé, ont critiqué les arrêtés d'interdiction soutenus par le Premier ministre Manuel Valls.

Nicolas Sarkozy a promis de "rétablir l'autorité de l'Etat sur chaque centimètre carré de la République française", lors de son premier meeting de candidat à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône, terres où fleurit le vote Front national.

"Je demande une loi d'interdiction sur tout le territoire de la République" du burkini, a annoncé Nicolas Sarkozy, déplorant ce choix vestimentaire dans lequel il voit une "provocation".

PARIS - Le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire sur des menaces et insultes proférées sur internet à l'encontre de policiers photographiés en train de verbaliser une femme voilée sur une plage, a-t-on appris auprès du procureur.

Les images de ces policiers municipaux, qui semblent inviter une femme à ôter sa tunique, ont fait le tour du web. Elles ont suscité l'indignation du Parti socialiste et du Conseil français du culte musulman (CFCM). Plusieurs menaces ont été diffusées sur Twitter à l'encontre de ces fonctionnaires de police.

---

PARIS - Vivendi a annoncé hier un plan d'économies de 300 millions d'euros chez Canal+ France dont les pertes se sont aggravées, ce qui a pesé sur les résultats du premier semestre du groupe de médias.

Le groupe dirigé par Vincent Bolloré s'est en outre engagé dans une nouvelle passe d'arme avec l'italien Mediaset alors même que les discussions continuent en coulisses entre les deux parties, selon trois sources au fait du dossier.

Après un remaniement de l'équipe dirigeante, des programmes et bientôt des offres commerciales, ce nouveau tour de vis chez Canal+ porte sur la distribution, les frais de diffusion et les coûts de production et de programmes.

---

PARIS - La couturière et créatrice de mode française Sonia Rykiel, surnommée la "reine du tricot", est morte hier à l'âge de 86 ans. Née Sonia Flis le 25 mai 1930 à Paris, la fondatrice de la maison de couture Sonia Rykiel était atteinte de la maladie de Parkinson.