LA VALETTE - Face à l'afflux de migrants, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne tenteront aujourd'hui de rapprocher leurs positions, au second jour du sommet spécial de Malte sur la crise migratoire.

Les dirigeants européens ont reçu hier à la Valette leurs homologues africains pour rechercher des réponses coordonnées à la plus grave crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

La Slovénie a commencé à ériger une clôture de barbelés le long de certaines parties de sa frontière avec la Croatie en expliquant vouloir mieux contrôler l'afflux de migrants souhaitant passer par son territoire pour se rendre dans d'autres parties de l'Union européenne.

Depuis la mi-octobre, 180.000 personnes environ sont entrées en Slovénie. Beaucoup viennent d'Afghanistan et de Syrie, deux pays en proie à la guerre civile. La plupart souhaitent se rendre en Autriche et de là, en Allemagne.

La Suède a annoncé parallèlement qu'elle allait instaurer des contrôles provisoires à ses frontières. Le pays prévoit l'arrivée de quelque 190.000 demandeurs d'asile cette année, soit le double du record atteint au début des années 1990.

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BERLIN - Les services de renseignements allemands (BND) ont espionné un diplomate allemand ainsi que des personnalités de pays alliés, dont le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, affirme la station de radio allemande RBB Inforadio.

Il n'a pas été possible d'obtenir des commentaires officiels sur cette information. La commission parlementaire qui supervise les agences de renseignements devait se réunir pour discuter du sujet.

A Malte, où il accompagne le président François Hollande à un sommet européen sur la crise migratoire, Laurent Fabius a laissé entendre qu'il demanderait des explications à l'Allemagne

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BRUXELLES - La Commission européenne a décidé d'imposer une mention d'origine sur les produits importés des colonies de peuplement juives implantées dans les territoires occupés palestiniens, une décision présentée comme technique par Bruxelles malgré les protestations d'Israël.

La Commission "a adopté ce (mercredi) matin la mention d'origine pour les produits en provenance des territoires occupés par Israël depuis juin 1967", a déclaré un responsable de l'UE.

"Nous regrettons que l'UE ait choisi, pour des raisons politiques, d'adopter une mesure aussi exceptionnelle et discriminatoire, inspirée par le mouvement du boycott", a réagi le ministère israélien des Affaires étrangères.

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PARIS - L'Iran a l'intention d'acheter des Airbus, a annoncé le président Hassan Rohani avant sa visite prévue la semaine prochaine en France.

Dans une interview accordée à Europe 1 et France 2, il confirme que, comme l'a annoncé l'Elysée mardi, des accords commerciaux seront signés lors de cette visite prévue le 17 novembre.

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PARIS - La Banque centrale européenne (BCE) n'a encore pris aucune décision quant à un renforcement de sa politique d'assouplissement quantitatif et le débat est ouvert, déclare Benoît Coeuré, membre du directoire de l'institution.

Dans une interview que publie aujourd'hui Le Figaro, il indique en outre que les décisions de la Réserve fédérale américaine, qui pourrait relever ses taux le mois prochain, n'auront "aucun impact" sur les choix de la BCE lors de la prochaine réunion de son conseil des gouverneurs début décembre.

"La décision n'est pas prise. Le débat est ouvert", dit Benoît Coeuré à propos d'un renforcement de la politique monétaire très accommodante de la BCE.

"La reprise de la zone euro est sur les rails, elle accélère, mais elle reste faible, tandis que les anticipations d'inflation cessent de progresser et que l'inflation sous-jacente plafonne" relève-t-il.

"La question que nous nous posons actuellement est la suivante: certains facteurs spécifiques comme la baisse des prix des matières premières sont-ils transitoires ? Ou bien vont-ils empêcher durablement le retour de l'inflation vers 2% ? Si la réponse à cette deuxième question devait être positive, alors des mesures supplémentaires seraient prises", poursuit Benoît Coeuré.

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BEYROUTH - Plusieurs personnalités de l'opposition syrienne ont rejeté des propositions avancées mardi par la Russie qui suggérait de lancer un processus de réforme constitutionnelle, jugeant qu'elles avaient pour objectif de maintenir Bachar al Assad au pouvoir et de marginaliser les voix dissidentes.

Le projet russe, que Reuters a pu consulter mais dont Moscou conteste l'existence, vise à obtenir du gouvernement syrien et de l'opposition qu'ils s'accordent sur une révision constitutionnelle qui pourrait prendre jusqu'à 18 mois suivie de l'organisation d'une élection présidentielle.

Le texte en huit points, élaboré par Moscou en vue de la seconde session de négociations sur la Syrie en fin de semaine à Vienne, n'exclut pas que Bachar al Assad soit candidat à l'élection présidentielle, bien que son départ soit considéré par les pays occidentaux et arabes comme une condition de la paix.

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FRANCFORT - L'Office fédéral allemand du transport routier (KBA) a annoncé qu'il pratiquerait des tests sur plus de 50 modèles de voitures de 23 marques allemandes et étrangères pour vérifier les émissions d'oxydes d'azote de leurs moteurs diesel.

Le Kraftfahrt-Bundesamt (KBA) explique que ces tests sont la conséquence de l'installation par Volkswagen d'un logiciel de manipulation des tests sur certains de ses modèles mais aussi d'"indications confirmées émanant de tierces parties au sujet d'émissions polluantes anormales"..

Depuis fin septembre, cette instance fédérale a entrepris de comparer les résultats des tests effectués sur des bancs d'essai aux émissions constatées dans des conditions réelles d'utilisation des voitures. Cette procédure en conditions réelles a déjà permis de recueillir deux tiers des données recherchées.

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MADRID - Le gouvernement espagnol a intenté un recours auprès du Tribunal constitutionnel afin d'obtenir l'invalidation de la résolution en faveur de l'indépendance adoptée lundi par le parlement de Catalogne, a annoncé le chef du gouvernement, Mariano Rajoy.

Le texte approuvé lundi par le parlement catalan se donne pour objectif de faire accéder la Catalogne à l'indépendance d'ici 18 mois et de la doter d'institutions étatiques.

"Il ne s'agit pas seulement de réagir à la résolution adoptée par le parlement, il s'agit de défendre l'intégrité du pays", a déclaré le président du gouvernement espagnol à l'issue du conseil des ministres, en ajoutant qu'il ne permettrait pas une sécession de la Catalogne. "Il s'agit d'un mépris manifeste des institutions de l'Etat. Ils tentent d'anéantir la démocratie. Je ne le permettrai pas."

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RANGOUN, Birmanie - Le président birman, Thein Sein, a félicité l'opposante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, dont le parti LND (Ligue nationale pour la démocratie) est en passe de remporter une victoire écrasante aux premières élections libres dans le pays depuis un quart de siècle.

Si les résultats définitifs confirment cette tendance, le triomphe d'Aung San Suu Kyi balaiera de la carte électorale la vieille garde des anciens généraux qui dirige la Birmanie depuis que la junte a transmis le pouvoir en 2011 à un gouvernement semi-civil.

Thein Sein a réaffirmé que le gouvernement sortant accepterait les résultats de l'élection et a accepté, dans son principe, la demande d'Aung San Suu Kyi d'ouverture rapide de discussions sur le thème de la réconciliation nationale. Il reste encore à fixer la date et le lieu de ces négociations.

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BERLIN - L'ex-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Lamine Diack, mis en examen dans une affaire de corruption, a démissionné hier du Comité international olympique (CIO), dont il était membre honoraire.

Suspendu mardi à titre provisoire par le CIO, le Sénégalais de 82 ans est soupçonné d'avoir reçu en 2011 un peu plus d'un million d'euros de pots-de-vin pour taire les résultats positifs d'athlètes russes dopés. Il a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé.