WASHINGTON - Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé hier que les informations relatives à une campagne d'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016 étaient tout simplement des "âneries".

Il s'exprimait à Munich, où se tient la conférence internationale sur la sécurité, au lendemain de l'inculpation aux Etats-Unis de trois entités russes et de 13 ressortissants russes accusés de s'être immiscés dans le processus électoral américain de 2014 à 2016.

La Russie a démenti à maintes reprises tout effort pour influer sur l'issue de l'élection présidentielle américaine de 2016. Sergueï Lavrov a mis en doute les travaux de la justice américaine, déclarant que "Tant que nous ne verrons pas les faits, tout le reste n'est qu'âneries".

WASHINGTON - Facebook va contrôler l'identité et vérifier les adresses de ceux de ses utilisateurs qui souhaitent diffuser des publicités à des fins électorales aux Etats-Unis, a annoncé hier un haut responsable de la société.

Concrètement, Facebook adressera par la poste des courriers contenant un code qu'il faudra utiliser pour pouvoir diffuser des vidéos soutenant des candidats.

Cette annonce intervient alors que se profilent en fin d'année les élections de mi-mandat et que Facebook est accusé de ne pas en faire suffisamment pour empêcher la diffusion de fausses nouvelles, notamment en provenance de Russie.

---

MUNICH - Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel s'est dit favorable hier à un allègement des sanctions contre la Russie en cas de mise en oeuvre d'un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine sous la surveillance d'une force de maintien de la paix des Nations unies.

Le chef de la diplomatie allemande, qui s'exprimait dans le cadre de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, a jugé qu'il n'était "pas réaliste" de réclamer la pleine application des accords de paix de Minsk de 2015 comme condition à un début d'assouplissement des sanctions.

Le président russe Vladimir Poutine a donné son accord de principe, en septembre dernier, à l'envoi de casques bleus dans le Donbass, où le conflit entre séparatistes pro-russes et forces pro-gouvernementales a fait plus de 10.000 morts depuis avril 2014.

---

JÉRUSALEM - Quatre soldats israéliens ont été blessés, dont deux grièvement, par une explosion près de la clôture entourant la bande de Gaza. L'attaque n'a pas été revendiquée mais l'aviation israélienne a bombardé en représailles des cibles du Hamas dans la bande de Gaza.

---

SANTIAGO JAMILTEPEC, Mexique - Au moins 13 personnes, dont trois enfants, ont péri au sol dans la chute d'un d'hélicoptère transportant de hauts responsables qui inspectaient les dégâts infligés par un séisme de magnitude 7,2 survenu dans le sud du Mexique.

L'hélicoptère, qui transportait le ministre mexicain de l'Intérieur et le gouverneur de l'Etat d'Oaxaca, s'est écrasé sur deux véhicules alors qu'il tentait de se poser à Santiago Jamiltepec au terme d'une tournée d'inspection du séisme, survenu vendredi.

Les hauts responsables ont survécu mais 12 personnes sont mortes sur les lieux de l'accident et une autre est décédée un peu plus tard de ses blessures.

---

PARIS - "Le statu quo n'est pas possible" à la SNCF dont la situation est "alarmante", juge la ministre des Transports, Elisabeth Borne, dans un entretien publié dans le Journal du dimanche à la veille d'une série de concertations sur le ferroviaire français.

La ministre doit consulter à partir de demain la direction de la SNCF, les partenaires sociaux, les régions et les usagers sur l'avenir du rail. La méthode et le calendrier seront annoncés le 26 février à Matignon.

"La situation étant préoccupante et alarmante, il y a urgence à agir", déclare Elisabeth Borne au JDD. "Nous allons aborder des sujets très sensibles. Il y a des inquiétudes et forcément beaucoup de questions, c'est légitime. Nous allons dialoguer, y répondre. Mais le statu quo n'est pas possible. C'est ma ligne rouge et celle du gouvernement."

La CGT, syndicat majoritaire à la SNCF, a appelé les salariés de la SNCF à se mobiliser le 22 mars contre les projets de réforme du groupe public après la remise d'un rapport qui prône notamment une remise en cause du statut de cheminot.

---

PARIS - La cote de popularité d'Emmanuel Macron recule de six points, à 44% de bonnes opinions, dans le baromètre mensuel Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD), rejoignant d'autres enquêtes récentes allant dans le même sens.

Selon ce sondage réalisé du 9 au 17 février, 55% des personnes interrogées se disent mécontentes d'Emmanuel Macron comme président de la République.

La chute de popularité du chef de l'Etat est de 10 points chez les sondés âgés de 50 à 64 ans, dans un contexte notamment marqué par une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour une grande partie des retraités.

---

PARIS - Le président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, a accusé cette semaine le président Emmanuel Macron d'avoir contribué à l'entreprise de "démolition" du candidat de la droite, François Fillon, pendant la campagne présidentielle de 2017.

Des propos sans filtre du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes enregistrés à son issu cette semaine lors d'une intervention dans une école de commerce, EM Lyon, ont été diffusés hier dans l'émission Quotidien, sur TMC.

Entre autres critiques de personnalités comme l'ancien président Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, Laurent Wauquiez a accusé Emmanuel Macron d'avoir contribué à la chute de François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite finalement éliminé du premier tour de l'élection présidentielle au terme d'une campagne jalonnée de révélations embarrassantes pour l'ex-Premier ministre.

L'ancien ministre a menacé d'engager des poursuites. Les propos "ont été enregistrés de façon illégale, avec des méthodes peu déontologiques qui ouvrent la voie à des suites judiciaires", peut-on lire sur son compte Twitter.

Laurent Wauquiez décrit une conversation tenue "dans le cadre privé d'un enseignement, au cours d'une discussion libre avec des étudiants, parfois sur le ton de l'humour. Ce cours amenait notamment les étudiants à réfléchir sur les rumeurs et les fantasmes qui nourrissent la vie politique."

---

PARIS - La ministre française de la Culture, Françoise Nyssen, souhaite une présidence commune pour chapeauter l'audiovisuel public, écrivait hier le quotidien Le Monde, citant des sources proches du dossier.

En pleine réflexion sur l'avenir de ce secteur, l'idée serait de désigner une seule personne à la tête des groupes France Télévisions, Radio France et France Médias Monde (France 24, RFI, Monte Carlo Doualiya).

"Jusqu'ici, ces trois sociétés d'audiovisuel public ont, chacune, un président. Celui-ci serait remplacé par un directeur général, qui serait sous le contrôle d'un président non exécutif unique. La ministre envisagerait même d'étendre cette direction commune à l'Institut national de l'audiovisuel (Ina)", explique Le Monde.

---

PARIS - Une explosion d'origine inconnue survenue hier dans l'usine de production d'huile Saipol de Dieppe (Seine-Maritime) a fait deux morts et un blessé léger, selon un dernier bilan du groupe Avril dont l'entreprise touchée est une filiale.

L'explosion, suivie d'un incendie, s'est produite au niveau de l'atelier d'extraction du site pendant l'intervention d'une société de sous-traitance, faisant suite à une panne survenue la veille dans ce même atelier.