BEYROUTH - Le gouvernement syrien et les milices kurdes YPG ont conclu un accord prévoyant le déploiement d'unités de l'armée syrienne dans la région d'Afrin pour faire face à l'offensive turque, a déclaré hier à Reuters un haut responsable kurde.

Selon Badran Jia Kurd, conseiller de l'administration mise en place par les Kurdes dans le nord de la Syrie, des unités syriennes devraient se déployer sur des positions frontalières dans les deux jours, en fonction de leur état de préparation.

L'armée syrienne n'a pas encore réagi à cette annonce.

La Turquie et ses alliés de l'Armée syrienne libre (ASL) ont lancé le 20 janvier dernier une opération pour réduire l'enclave d'Afrin, contrôlée par les YPG.

Un porte-parole des YPG, Nouri Mahmoud, a répété hier que l'armée syrienne n'avait pas répondu aux demandes kurdes de déployer des troupes pour protéger l'enclave.

Badran Jia Kurd a précisé que l'accord qui aurait été conclu avec Damas était purement militaire et ne portait pas sur le statut politique des régions contrôlées par les Kurdes dans le nord de la Syrie.

PARIS - Les milices kurdes YPG ont annoncé dimanche la mort de deux combattants étrangers, dont un Français, dans des affrontements dans la région d'Afrin, en Syrie, ciblée par une offensive de l'armée turque depuis le 20 janvier.

Originaire de Bretagne, Olivier François Jean Le Clainche, dit Kendal Breizh, âgé d'une quarantaine d'années, et l'Espagnol Samuel Prada Leon "sont morts en martyrs dans des affrontements avec les occupants sur le front de Jinderise le 10 février", annoncent les YPG sur leur site.

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DUBAÏ - Les 65 occupants d'un avion de ligne de la compagnie iranienne Aseman Airlines qui s'est écrasé dimanche dans le centre de l'Iran ont vraisemblablement tous péri dans la catastrophe, ont rapporté des médias iraniens.

L'ATR, qui assurait la liaison entre la capitale Téhéran et la ville de Yasuj dans le sud-ouest de l'Iran, était parti de l'aéroport Mehrabad, situé dans l'ouest de Téhéran et voué essentiellement aux vols intérieurs.

L'appareil, qui avait à son bord 59 passagers et six membres d'équipage, a disparu des radars 50 minutes après le décollage, et s'est écrasé dans une zone de montagnes, près de la ville de Semirom, écrit l'agence de presse Isna, qui cite le porte-parole des services d'urgence, Mojtaba Khaledi.

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GAZA - Deux adolescents palestiniens ont été tués par des tirs israéliens contre la bande de Gaza, déclenchés à la suite d'une explosion dans laquelle quatre militaires israéliens ont été blessés samedi, ont rapporté hier des médecins palestiniens.

Ce regain de violences, qui a débuté hier et a pris fin ce matin, est l'un des plus importants dans la bande de Gaza depuis le conflit qui a opposé en 2014 Israël à l'organisation radicale du Hamas.

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MUNICH - Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré hier à Munich qu'il n'hésiterait pas à intervenir contre l'Iran, et non pas seulement contre ses alliés au Moyen-Orient, si cela s'avérait nécessaire.

"Nous interviendrons si nécessaire non pas seulement contre les alliés de l'Iran mais contre l'Iran lui-même", a dit le Premier ministre en réaffirmant que Téhéran représentait la plus grande menace au monde.

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WASHINGTON - Deux jours après l'inculpation de trois entités et 13 ressortissants russes par le procureur spécial Robert Mueller, Donald Trump a accusé hier le FBI d'avoir négligé les signaux d'alerte qui auraient pu empêcher la tuerie du lycée de Parkland à force de concentrer ses efforts sur le "Russiagate". Il n'a fourni aucune preuve de dysfonctionnement lié aux deux dossiers.

Dans une série de tweets au cours du week-end, Donald Trump a jugé que la Russie était parvenue à son but de semer "la discorde, le désordre et le chaos aux Etats-Unis". "Ils sont morts de rire à Moscou", a-t-il tweeté de sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

Il a également accusé son prédécesseur Barack Obama ne pas avoir suffisamment agi pour empêcher la Russie d'interférer dans les élections américaines et a attaqué la commission du Renseignement de la Chambre des représentants.

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BUDAPEST - Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a souhaité la constitution d'une grande alliance de pays contre l'immigration, hier à l'occasion du lancement par son parti, le Fidesz, de la campagne en vue des élections législatives du 8 avril.

"La chrétienté est le dernier espoir de l'Europe", a dit le dirigeant nationaliste et conservateur devant des militants lors de son discours annuel sur l'état de la nation.

Viktor Orban, qui est âgé de 54 ans, a estimé qu'une divergence fondamentale séparait les pays d'Europe centrale et l'ouest de l'Europe, devenu selon lui une "zone immigrée, un monde à la population mixte qui prend une direction différente de la nôtre".

Les pays de l'ouest de l'Europe, a-t-il poursuivi, cherchent à imposer leurs vues. "Aussi absurde que cela puisse paraître, le danger que nous affrontons vient de l'Ouest, de politiciens à Bruxelles, Berlin et Paris", a-t-il déclaré sous de bruyants applaudissements.

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PARIS - Une semaine décisive s'ouvre pour la politique d'asile, d'immigration et d'intégration portée par Emmanuel Macron, à l'heure où le gouvernement s'apprête à préciser dans la loi une question qui froisse des sensibilités au sein même de sa majorité.

Jugé trop répressif par la gauche, laxiste par la droite, le projet de loi "pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif" sera présenté mercredi en conseil des ministres.

L'examen du texte à l'Assemblée nationale, prévu en mars, est susceptible de donner lieu à de vifs débats au sein d'une majorité pour partie échaudée par la circulaire sur l'hébergement des migrants publiée en décembre, ou pourrait a minima trancher le débat sur son caractère "godillot".

Aujourd'hui, le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sont attendus à Lyon au siège territorial de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofpra), puis à la préfecture où leur sera remis un rapport du député La République en marche Aurélien Taché sur la refonte de la politique d'intégration.

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PARIS - Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a condamné la dérive volontaire vers l'extrême-droite qu'incarne selon lui Laurent Wauquiez après la diffusion de virulents propos du président des Républicains.

"Ca pourrait être un des membres de la famille Le Pen. C'est la même tonalité, c'est la même violence", a dit hier sur BFM TV l'ancien membre du parti Les Républicains à propos des déclarations de Laurent Wauquiez à des étudiants d'une école de commerce, enregistrés à son insu et diffusés vendredi par TMC.

"C'est du Trump, c'est pire que Trump, certains veulent trumpiser la vie politique française".

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PARIS - Florian Philippot a officiellement lancé hier à Saint-Laurent-Blangy, près d'Arras (Pas-de-Calais), le mouvement des Patriotes, appelé selon lui à porter un sentiment national "venu du fond des âges" face à un Front national "qui se rediabolise".

Cinq mois après son départ du Front national (FN), l'eurodéputé Florian Philippot revendique 6.500 adhérents, dont 500 inscrits au congrès de ce week-end destiné à doter d'une visibilité la formation, dans l'ombre du FN.

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PARIS - Deux skieurs qui s'étaient engagés sur une piste fermée, un homme de 44 ans et sa fille de 11 ans, sont morts hier dans une avalanche à Val d'Isère, ont annoncé des responsables de la station.

Selon le Dauphiné Libéré, une troisième personne, un randonneur à ski de 29 ans, a péri hier à proximité, dans un secteur hors-piste au sommet de l'Etale, à la limite entre la Savoie et la Haute-Savoie. Une corniche a cédé sous son poids.

Deux randonneurs ont aussi été pris dans une avalanche et sont portés disparus dans le Valais, un canton suise qui borde la France et l'Italie.