LONDRES - L'attentat à la voiture bélier et à l'arme blanche qui a frappé hier après-midi le centre de Londres près du Parlement britannique a fait cinq morts dont l'assaillant et était vraisemblablement lié au "terrorisme islamiste".

L'assaillant a d'abord lancé son véhicule contre la foule, sur le pont de Westminster, avant de s'écraser sur des grilles qui entourent le Parlement. Armé d'un couteau, il s'est introduit dans l'enceinte du Parlement, y a poignardé un policier avant d'être abattu par la police.

Trois lycéens français, originaires de Concarneau, en Bretagne, figurent au nombre des blessés.

L'enquête de la police s'oriente vers un attentat lié "au terrorisme islamiste", a précisé le chef de l'antiterrorisme. La police pense avoir identifié le tueur mais ne fournira pas de précisions à ce stade, a-t-il dit.

C'est l'attentat le plus meurtrier depuis ceux de juillet 2005. Quatre islamistes britanniques avaient tué 52 personnes lors d'attaques suicide dans les transports londoniens.

En mai 2013, deux islamistes britanniques ont tué à l'arme blanche un soldat dans une rue du sud-est de Londres.

Le mode opératoire de l'attaque de Londres rappelle celui de l'attentat de Nice le 14 juillet dernier, qui a fait 86 morts, et celui de Berlin en décembre, commis également par un homme seul au volant d'un camion, qui a fait 12 morts. Ces deux attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique (EI).

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BRUXELLES - Un an après les attentats djihadistes qui ont fait 32 morts à l'aéroport et dans le métro, Bruxelles s'est recueillie en hommage aux victimes.

Une première cérémonie s'est déroulée à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem en présence du couple royal et de représentants du gouvernement et des secours. Une minute de silence a été observée à 07h58 (06h58 GMT), l'heure à laquelle Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui se sont fait exploser le 22 mars 2016 dans le hall des départs, faisant 16 morts.

Un peu plus d'une heure plus tard, une nouvelle cérémonie a eu lieu à la station de métro de Maelbeek, l'autre cible des commandos djihadistes. Là encore le silence s'est fait à 09h11, heure de l'attaque suicide menée par Ibrahim El Bakraoui contre une rame du métro. Au même moment, l'ensemble du réseau des transports publics bruxellois s'est arrêté.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis vont instaurer des "zones temporaires de sécurité" visant à permettre aux réfugiés de rentrer chez eux, une nouvelle étape dans la lutte menée contre l'Etat islamique (EI) et Al Qaïda, a annoncé le secretaire d'Etat américain, Rex Tillerson.

Le chef de la diplomatie américaine, qui s'exprimait à Washington devant les représentants de 68 pays de la coalition internationale contre l'EI, n'a pas précisé où ces zones de sécurité seraient délimitées.

La mise en place de telles zones de sécurité témoignerait d'une nouvelle approche par les Etats-Unis du conflit syrien par rapport à la prudence adoptée par Barack Obama, le prédécesseur de Donald Trump à la Maison blanche.

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BEYROUTH/WASHINGTON - Des appareils de la coalition internationale ont acheminé par voie aérienne des soldats américains et des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) près de Tabka dans la province de Rakka.

Cette opération, qui élargit le cadre de l'offensive en cours pour reprendre la ville de Rakka à l'Etat islamique (EI), vise à s'emparer du secteur stratégique de Tabka et, dans le même temps, à freiner la progression des troupes du régime de Damas dans cette direction, ont ajouté les FDS, alliance de combattants arabes et kurdes en lutte contre l'EI.

Les forces qui ont été acheminées se sont emparées de quatre localités du secteur à l'ouest de Tabka et ont coupé un axe routier important qui relie les provinces de Rakka, de Daïr az Zour et d'Alep, ont ajouté les FDS.

BEYROUTH - Au moins 33 personnes ont été tuées près de Rakka, en Syrie, dans un bombardement aérien sur une école hébergeant des populations déplacées, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'école, dit-il, a vraisemblablement été bombardée par la coalition internationale sous commandement américain.

La frappe s'est produite lundi soir dans le village d'Al Mansoura, à l'ouest de Rakka, le fief des djihadistes de l'organisation Etat islamique en Syrie.

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KIEV - L'Ukraine, qui organise l'édition 2017 de l'Eurovision, a annoncé avoir interdit l'entrée sur son territoire à la candidate russe, Ioulia Samoïlova, car cette chanteuse a violé les lois ukrainiennes en se rendant en Crimée, région annexée par la Russie en 2014.

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PARIS - François Fillon apporte, dans une déclaration, des précisions à l'estimation de son patrimoine par rapport à une précédente version remontant au mois de décembre, notamment concernant des "prêts familiaux" de 30.000 euros.

Cette somme a été prêtée par sa fille et avait pour objet de "payer le solde des impôts", dit-on dans l'entourage du candidat, interrogé par Reuters.

Dans le formulaire envoyé au Conseil apparaît également un prêt de 50.000 euros, qui semble correspondre à celui consenti par son ami Marc Ladreit de Lacharrière, dont l'existence a été révélée au cours de l'enquête judiciaire ouverte fin janvier.

Les magistrats soupçonnent François Fillon de ne pas l'avoir déclaré, comme il aurait dû le faire, à la Haute autorité de la vie publique (HATVP).

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PARIS - Emmanuel Macron a été sifflé et hué hier par des élus locaux lors de son grand oral devant l'association des maires de France (AMF), qui a auditionné successivement les candidats à l'élection présidentielle.

Le candidat d'En Marche ! a notamment réitéré son souhait que les collectivités locales s'engagent à faire 10 milliards d'économies sur cinq ans et sa promesse d'exonérer 80% des ménages français de taxe d'habitation.

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PARIS - Emmanuel Macron devance d'un point la présidente du Front national, Marine Le Pen, dans un sondage Harris Interactive pour France Télévisions sur les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, publié ce matin.

Sur 6.383 personnes interrogées les 21 et 22 mars, après le premier débat télévisé entre les cinq principaux candidats, Emmanuel Macron recueille 26% des intentions de vote et Marine Le Pen 25%. L'un et l'autre sont stables par rapport à la précédente édition de la même enquête, le 9 mars.

Le candidat de droite, François Fillon, perd deux points, à 18%, tandis que celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon (13,5%) passe devant le socialiste Benoît Hamon (12,5%).

Marine Le Pen serait battue au second tour, qu'elle soit face à Emmanuel Macron ou à François Fillon. L'ex-ministre de l'Economie et candidat d'En Marche ! la battrait avec 65% des suffrages et l'ancien Premier ministre avec 58%.

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N'DJAMENA - Marine Le Pen a dit hier son intention de mettre un terme à la politique de la "Françafrique" en cas de victoire à l'élection présidentielle et d'abolir le franc CFA, la devise qui lie la France et ses anciennes colonies.

La présidente du Front national s'exprimait à la fin d'une visite de deux jours au Tchad où elle a rencontré le président tchadien Idriss Déby.

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PARIS - La garde à vue de l'ancien directeur de l'Office central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (Octris), François Thierry, et d'un autre policier, a été levée.

Le nom de l'ex-patron de l'Octris, actuellement en poste à la sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat), apparaît dans une enquête ouverte à l'été 2013 sur un trafic de stupéfiants laissant soupçonner une provocation policière.

Il fait par ailleurs l'objet d'une plainte d'un ancien informateur pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "escroquerie en bande organisée".