NATIONS UNIES - Le conseil de sécurité de l'Onu a reporté à aujourd'hui le vote sur la résolution d'une trêve humanitaire de 30 jours dans la Ghouta orientale en Syrie, en raison d'une série de négociations de dernière minute hier sur le contenu du projet présenté par la Suède et le Koweït.

Les Etats membres du Conseil de sécurité doivent examiner la situation en Syrie où les bombardements des forces favorables au régime Assad ont fait plus de 430 morts dans la région de la Ghouta orientale au cours des six derniers jours.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont écrit hier au président russe, Vladimir Poutine, pour lui demander de contribuer à l'adoption d'une résolution des Nations Unies instaurant une trêve en Syrie, a déclaré une source à la présidence française.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à voter en faveur du projet de résolution du Conseil de sécurité mais à certaines conditions.

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AMMAN - Des avions de combat ont bombardé hier l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, dans l'est de la Syrie, pour le sixième jour consécutif, des frappes décrites par un témoin comme les pires de la série en cours.

Dans le cadre de l'un des assauts aériens les plus violents en sept ans de guerre civile, la Ghouta orientale, secteur rural densément peuplé situé à la périphérie de Damas, subit des raids incessants depuis dimanche, une escalade qui a tué au moins 436 personnes, dont une centaine d'enfants, selon le décompte établi par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

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WASHINGTON - Les Etats-Unis ont ajouté hier plusieurs entités nord-coréennes à leur liste de sanctions contre Pyongyang en raison de la poursuite de ses programmes balistique et nucléaire. Au total une personne, 27 sociétés et 28 navires figurent désormais sur la liste noire américaine.

Le département du Trésor, a déclaré Donald Trump, va prochainement prendre des mesures pour réduire encore plus les sources de revenus et d'hydrocarbures utilisées par la Corée du Nord pour financer son programme nucléaire et approvisionner son armée.

Les mesures vont prendre pour cibles plus de 50 "navires, compagnies maritimes et entreprises commerciales qui aident la Corée du Nord à échapper aux sanctions".

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MOGADISCIO - Deux voitures piégées ont explosé hier à Mogadiscio, la capitale somalienne, faisant 18 morts et 20 blessés.

Des tirs ont été entendus près du palais présidentiel au moment des explosions, ont indiqué la police et le service d'ambulances de la capitale.

Cette opération a été revendiquée par le groupe djihadiste somalien Al Chabaab, lié à Al Qaïda, qui a revendiqué plusieurs attentats de ce type à Mogadiscio par le passé. La milice, qui veut renverser le gouvernement somalien, a parlé de 15 militaires tués dans l'attaque.

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BRUXELLES - Le financement de la force militaire du G5 Sahel, dont le coût de fonctionnement pour la première année est estimé à 423 millions d'euros, a franchi le cap des 410 millions d'euros de promesses hier lors d'une conférence de donateurs internationaux à Bruxelles.

Dans le détail, sur les 414 millions d'euros promis, l'Union européenne - qui a annoncé un doublement de son aide - contribuera à hauteur de 100 millions. En décembre, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis avaient respectivement promis une aide de 100 et 30 millions d'euros.

Les Etats du G5 Sahel s'étaient eux engagés à verser 50 millions d'euros et la France huit millions, en grande partie sous forme de matériel. Cette aide est jugée essentielle pour la montée en puissance de la force appelée à monter à 5.000 hommes en mars et qui a vocation à appuyer - et à long terme à relayer - les quelque 4.000 soldats français de l'opération Barkhane.

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PARIS - Les gardes à vue de deux des trois personnes interpellées mardi en France dans le cadre de l'enquête sur deux attaques djihadistes qui ont eu lieu en Catalogne en août dernier ont été levées hier en l'absence d'éléments incriminants.

La troisième personne placée en garde à vue à la suite de son interpellation à Albi (Tarn) va être présentée au juge d'instruction en vue d'une mise en examen.

La police française, en collaboration avec son homologue espagnole, avait arrêté deux personnes dans le Tarn et une dans le Gard suspectées d'avoir des liens avec Driss Oukabir, qui est en détention en Espagne.

Driss Oukabir est mis en examen en Espagne pour appartenance à une organisation terroriste et assassinats pour avoir participé à l'attaque de Barcelone le 17 août 2017.

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PARIS - Le gouvernement français a présenté hier matin un nouveau plan contre la radicalisation comportant un éventail de mesures dans des domaines aussi divers que l'éducation, le sport et la justice, une méthode à rebours de celle privilégiée jusque-là.

Les contrôles seront ainsi renforcés dans les établissements privés hors contrat, qui accueillent une part marginale mais croissante des élèves scolarisés en France - 74.000 sur 12 millions, selon le gouvernement.

Dans le même esprit, l'exécutif tente d'obtenir des acteurs d'internet qu'ils s'engagent à retirer dans l'heure les contenus illicites, faute de quoi la France soutiendra dans les mois à venir "une initiative législative européenne", selon les mots employés par Edouard Philippe.

Le Premier ministre a annoncé qu'il allait signer des décrets permettant d'écarter de leurs fonctions des fonctionnaires ou des militaires travaillant dans des secteurs sensibles "dont le comportement serait devenu incompatible avec l'exercice de ces fonctions".

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NICE - La décision du préfet des Alpes-Maritimes de renvoyer dix-neuf migrants mineurs africains non accompagnés vers l'Italie a été suspendue par le tribunal administratif de Nice, a-t-on appris hier.

"La décision de refus d'entrée en France est entachée d'une illégalité manifeste qui a porté atteinte et continue de porter gravement atteinte" aux intérêts de ces 19 migrants, déclare dans son ordonnance le juge des référés de l'instance.

Le délai légal d'une journée entre l'entrée sur le territoire et le renvoi vers l'Italie, applicable aux mineurs non accompagnés, n'a pas été respecté, souligne le juge.

Les jeunes migrants ont été interpellés à la gare de Menton-Garavan (Alpes-Maritimes) entre le 15 et le 18 février.

L'argument de la préfecture, qui a insisté lors de l'audience, mercredi, sur l'impossibilité d'attester de la minorité de ces personnes, faute de papiers d'identité, n'a pas été retenu.

Sur les vingt dossiers examinés par le tribunal administratif de Nice, un renvoi vers l'Italie a cependant été confirmé en raison de la majorité avérée de la personne.

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PARIS - Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont menacé le gouvernement d'engager un conflit social "majeur" s'il devait recourir aux ordonnances pour faire adopter sa réforme sensible du secteur ferroviaire.

Les fédérations de la CGT, de l'Unsa, de Sud et de la CFDT se sont donné rendez-vous mardi prochain, au lendemain des annonces du Premier ministre Edouard Philippe sur le sujet, pour entériner ou non le principe d'une grève unitaire.

Le dossier, déjà épineux, a pris un caractère plus explosif encore après la remise, la semaine dernière, d'un rapport rédigé par l'ancien PDG d'Air France Jean-Cyril Spinetta contenant des propositions auxquelles les syndicats s'opposent vivement, à commencer par l'extinction programmée du statut des cheminots.

Les déclarations du secrétaire d'Etat Christophe Castaner, qui a évoqué jeudi sur BFM TV la "possibilité" de légiférer par ordonnances, ont alimenté la colère syndicale.

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PARIS - Les douaniers français ont retrouvé dans la soute d'un bus une oeuvre volée d'Edgar Degas, Les Choristes, lors d'un contrôle sur une aire d'autoroute en Seine-et-Marne, ont annoncé hier les ministères de la Culture et des Comptes publics.

Les Choristes, une composition réalisée par l'artiste en 1877, avait été volée en 2009 à Marseille, dans les locaux du Musée Cantini qui avait accueilli le tableau prêté par le musée d'Orsay. Il s'agit de la seule oeuvre de Degas inspirée d'un opéra ne figurant pas de danseuses.