HARARE - Emmerson Mnangagwa sera investi aujourd'hui à la présidence du Zimbabwe, deux jours après son retour dans son pays natal qu'il avait fui début novembre dans la foulée de son limogeage du poste de vice-président.

Evincé à son tour par une intervention de l'armée, son prédecesseur, Robert Mugabe, s'est vu garantir l'immunité en échange de son départ. Il a également reçu l'assurance, dans le cadre de cet accord, que sa sécurité serait garantie au Zimbabwe..

De source gouvernementale, on indique que le vétéran de la guerre d'indépendance a insisté pour pouvoir mourir dans son pays et a exclu de partir en exil.

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RYAD - Les groupes de l'opposition syrienne réunis en Arabie saoudite ont réaffirmé hier leur demande de mise à l'écart de Bachar al Assad comme point de départ d'une transition politique en Syrie et renouvelé leur engagement à participer au processus de paix sous l'égide des Nations unies.

Leur déclaration finale précise que "les participants ont souligné que cette (transition) ne pourrait avoir lieu sans le départ de Bachar al Assad et sa clique au début de la période de transition".

Ils condamnent aussi le rôle "déstabilisateur" de l'Iran dans la région et réclament le départ des milices soutenues par Téhéran, qui appuient les forces gouvernementales syriennes et ont, disent-ils, semé "le terrorisme et les conflits interconfessionnels" entre sunnites et chiites.

Cette conférence, qualifiée d'"élargie" par les autorités saoudiennes, s'inscrit dans la préparation d'une reprise du processus de Genève à la fin du mois.

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BAGDAD - Les forces gouvernementales irakiennes ont lancé hier une opération visant à éliminer les derniers djihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la région désertique le long de la frontière avec la Syrie, annonce l'armée dans un communiqué.

L'armée et les miliciens chiites des Forces de mobilisation populaire, entraînés par l'Iran, participent à cette offensive, ont précisé des responsables militaires.

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TRIPOLI - Le gouvernement libyen reconnu par les Nations unies a promis hier d'enquêter sur la vente de migrants africains comme esclaves en Libye et de traduire en justice les responsables de ce trafic.

Cet engagement de Tripoli répond au tollé suscité en Afrique et en Europe par une récente vidéo de la chaîne américaine CNN montrant des migrants d'Afrique subsaharienne vendus aux enchères près de la capitale libyenne.

"Des instructions directes ont été données pour former une commission d'enquête afin de découvrir la vérité, de capturer les malfaiteurs et les responsables et de les traduire devant la justice", a déclaré le ministre de l'Intérieur Aref al Khodja à des journalistes à Tripoli.

"Nous sommes actuellement en train d'attendre les résultats des investigations qui, je pense, sont proches de leur conclusion", a-t-il ajouté.

Beaucoup de Libyens ont réagi avec colère aux condamnations de la communauté internationale, soulignant que l'Union européenne s'emploie à freiner le passage des migrants vers l'Italie, ce qui conduit à une aggravation de leur situation en Libye.

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DUBLIN - Le parti d'opposition irlandais Fianna Fail a déposé hier une motion de défiance contre le gouvernement de Leo Varadkar, afin d'obtenir la démission de la vice-première ministre Frances Fitzgerald, mise en cause dans une affaire judiciaire.

Cette initiative pourrait mettre à bas l'accord de soutien sans participation passé l'an dernier entre le Fianna Fail et son vieux rival le Fine Gael, le parti de Leo Varadkar.

Le Fianna Fail s'est engagé l'an dernier à s'abstenir durant les votes importants au Parlement pour permettre à son rival le Fine Gael de former un gouvernement mais le bras de fer entre les deux formations de centre droit à propos de Frances Fitzgerald pourrait remettre en cause cet arrangement.

Frances Fitzgerald a reconnu avoir eu connaissance d'efforts visant à discréditer un lanceur d'alerte qui avait dénoncé il y a plusieurs années des mauvais comportements au sein de la police et ne pas avoir agi en conséquence.

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BRUXELLES - Theresa May est attendue aujourd'hui à Bruxelles pour des entretiens avec Donald Tusk, le président du Conseil européen, que des responsables européens présentent comme une tentative pour s'accorder sur la "chorégraphie" d'un accord en décembre.

La Commission européenne a par ailleurs confirmé jeudi que la Première ministre britannique rencontrerait le président de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker et le chef des négociateurs européens, Michel Barnier, le 4 décembre à Bruxelles.

Les Européens espèrent que dans cette période d'une dizaine de jours, la responsable britannique fera de nouvelles propositions à même de sortir de l'impasse les négociations sur le divorce entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire, à commencer par la question du chèque que Londres versera à l'UE pour solder le divorce.

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NAYPYITAW/RANGOUN - La Birmanie et le Bangladesh ont signé hier un accord ouvrant théoriquement la porte au rapatriement de centaines de milliers de musulmans Rohingyas qui ont franchi la frontière bangladaise pour échapper à une campagne de répression de l'armée birmane dans l'Etat d'Arakan, a annoncé un responsable gouvernemental birman.

Le document prévoit que le retour des réfugiés devra débuter dans un délai de deux mois. Le ministère bangladais des Affaires étrangères a précisé qu'un groupe de travail conjoint serait mis sur pied dans les trois semaines avec l'objectif de préciser les modalités spécifiques du rapatriement.

Mercredi, les Etats-Unis ont accusé la Birmanie de se livrer à un "nettoyage ethnique", faisant écho à des déclarations de responsables des Nations unies au début de la crise humanitaire qui a vu quelque 620.000 Rohingyas fuir au Bangladesh depuis le 25 août.

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BERLIN - Les appels se multiplient en Allemagne pour la reconduction de l'alliance gouvernementale entre conservateurs et sociaux-démocrates, après l'échec des discussions en vue d'établir une coalition "Jamaïque" rassemblant la CDU-CSU, les libéraux et les Verts.

Le numéro un du Parti social-démocrate (SPD), Martin Schulz, qui a été reçu hier par le président Frank-Walter Steinmeier, a exclu jusqu'à présent une nouvelle "grande coalition" avec les conservateurs après les mauvais résultats de son parti aux élections législatives de septembre.

Après quatre années de pouvoir partagé avec le bloc CDU-CSU, il veut que le parti reconstitue ses forces dans l'opposition mais ce choix semble de plus en plus discuté au sein même de sa formation.

Trente élus du SPD au Bundestag, sur 153, se sont interrogés lors d'une réunion sur la décision de Schulz, a rapporté mercredi le quotidien Bild.

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PARIS - Emmanuel Macron et la Première ministre polonaise, Beata Szydlo, ont exprimé leur volonté de dissiper des malentendus et de trouver des compromis, sans masquer les divergences, après de fortes tensions ces derniers mois.

Le président français a fait état de perspectives de développement économique bilatérales dans les secteurs de la défense, de l'industrie et du nucléaire, lors d'une conférence de presse conjointe après un entretien à l'Elysée.

Il s'est exprimé sur les craintes entourant la réforme de la justice en Pologne, un sujet de "préoccupation" selon lui, même s'il a répété que la France n'avait pas à juger des réformes menées dans d'autres pays.