PARIS - Emmanuel Macron rencontrera la chancelière allemande Angela Merkel le 16 mars à Berlin, a-t-on appris hier dans l'entourage du candidat d'"En Marche!" à l'élection présidentielle.

Angela Merkel avait dit vendredi qu'elle était prête à rencontrer Emmanuel Macron avant l'élection, ce qu'elle avait refusé de faire il y a quatre ans avec François Hollande, adversaire du président sortant Nicolas Sarkozy.

Emmanuel Macron "devrait s'y rendre (à Berlin) spécialement, mais il se peut que nous saisissions l'occasion pour organiser d'autres rendez-vous", a-t-on précisé dans l'entourage du candidat.

L'ancien ministre de l'Economie n'avait pas pu rencontrer la chancelière lors d'un déplacement dans la capitale allemande le mois dernier alors qu'Angela Merkel avait en revanche reçu son rival de droite François Fillon le 23 janvier à la veille des premières révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié son épouse.

Emmanuel Macron a présenté hier un programme économique qui s'inscrit plus dans la continuité de la politique de François Hollande que dans la rupture, en s'efforçant de concilier vertu budgétaire et mesures de soutien à l'emploi et la croissance.

Il vise une réduction de trois points de la part des dépenses publiques dans le PIB, qu'il vise en 2022, soit un effort de 60 milliards d'euros, et promet 50 milliards d'investissement public sur le quinquennat.

PARIS - "Le moment est venu de soutenir Emmanuel Macron", déclare dans le Journal du dimanche (JDD) Christophe Caresche, l'un des chefs de file des réformateurs du Parti socialiste.

Le député PS de Paris estime que le candidat socialiste pour l'élection présidentielle, Benoît Hamon, "amène le parti à se radicaliser, à se déporter vers une gauche '?mouvementiste?' et protestataire, qui ne sera pas en capacité d'assumer les responsabilités du pouvoir".

"À titre personnel, ma décision est prise?: le moment est venu de soutenir Emmanuel Macron", déclare Christophe Caresche dans le JDD.

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PARIS - François Fillon, visé depuis vendredi par une information judiciaire dans l'affaire des emplois présumés fictifs dont aurait bénéficié sa famille, s'engage dans une vidéo diffusée hier sur son compte Facebook à prendre des mesures "immédiates" en faveur des agriculteurs s'il est élu en mai prochain.

Le candidat de la droite à l'élection présidentielle a publié cette vidéo alors que s'ouvrait à Paris le Salon de l'agriculture. "La situation de détresse de l'agriculture française est pour moi un vrai crève-coeur", y déclare François Fillon en évoquant notamment "une baisse généralisée des charges sur les entreprises et les ménages de l'ordre de 50 milliards d'euros".

Le candidat de la droite ne dit pas mot de l'ouverture d'une information judiciaire le visant. L'enquête, désormais confiée à trois juges d'instruction, et non plus à la police, est ouverte des chefs de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recel, trafic d'influence et manquement aux obligations déclaratives.

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PARIS - Le trésorier du Front national a annoncé hier qu'il allait porter plainte pour diffamation contre le journal Le Monde, qui a évoqué dans un article le contenu d'une note retrouvée lors d'une perquisition dans une affaire en cours.

Wallerand de Saint-Just déposera également une plainte pour violation du secret de l'enquête et de l'instruction, précise-t-il dans un communiqué.

Dans un article publié dans son édition datée de samedi, Le Monde écrit qu'une note retrouvée dans l'ordinateur du trésorier du FN "laisse penser qu'un véritable système de financement du parti via le Parlement européen et les assistants parlementaires a été pensé en amont".

Un autre proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, qui dirige une société prestataire du Front national, a de son côté été mis en examen pour abus de bien sociaux dans l'enquête sur le financement des campagnes du parti en 2014 et 2015, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

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PARIS - Deux hommes arrêtés mardi à Clermont-Ferrand et Marseille car il étaient soupçonnés de vouloir se rendre en Syrie ou mener une attaque en France ont été mis en examen et écroués hier, a-t-on appris de source judiciaire.

Les deux suspects ont été mis en examen pour association de malfaiteurs criminelle et détention d'arme en relation avec une entreprise terroriste, a précisé la source judiciaire.

Ils ont été placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

Un troisième suspect qui avait été interpellé mardi en même temps qu'eux en région parisienne, a été relâché à l'issue de sa garde à vue sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

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NANTES - Treize policiers et gendarmes ont été blessés hier à Nantes (Loire-Atlantique) par des jets de projectiles en marge d'une manifestation contre la venue de Marine Le Pen aujourd'hui pour un meeting, a annoncé la police.

La manifestation, qui a rassemblé 2.200 personnes "au plus fort" selon les autorités (3.000 d'après les organisateurs), a été perturbée par environ 200 casseurs.

Les forces de l'ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes aux bris de vitrines et aux jets de projectiles dont elles étaient la cible. Huit individus ont été interpellés, dont quatre ont été placés en garde à vue, a fait savoir le ministre de l'Intérieur.

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BERLIN - Un homme au volant d'une voiture a foncé sur des passants devant une boulangerie hier à Heidelberg, dans le sud de l'Allemagne, tuant un homme de 73 ans et blessant deux autres personnes, mais il n'y a aucune raison de penser qu'il s'agisse d'une attaque terroriste, a annoncé la police.

Le suspect a été grièvement blessé par des tirs de la police après avoir été vu sortant de son véhicule avec un couteau à la main puis suivi jusqu'aux abords d'une piscine voisine. Il a été hospitalisé à Heidelberg.

"Il n'y a aucune indication d'antécédents terroristes", a déclaré un porte-parole de la police, David Faulhaber, qui a ajouté ne pas être en mesure de se prononcer sur le possible mobile du suspect.

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NOUVELLE-ORLEANS - Un véhicule a foncé dans la foule venue assister à un défilé du Mardi gras à la Nouvelle-Orléans hier, blessant au moins 12 personnes, a dit la police à des médias locaux.

Le nombre de personnes blessées pendant le défilé "Krewe of Endymion" pourrait augmenter, selon un article de NOLA.com.

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GENEVE - - L'émissaire de l'Onu pour la Syrie a appelé hier Damas et l'opposition à ne pas se laisser détourner des discussions de paix de Genève par les attentats perpétrés dans la matinée à Homs et les bombardements menés en représailles par l'aviation de Bachar al Assad.

Staffan de Mistura a qualifié ces attentats visant les forces de sécurité syriennes, qui n'ont pas été revendiqués mais salués par une alliance djihadiste hostile aux négociations, de "tentative de sabotage" du processus de paix qui a repris jeudi à Genève après dix mois d'interruption.

"On s'attendait, et on doit continuer à s'attendre, à ce que des saboteurs essaient de peser sur l'issue des discussions. Il est dans l'intérêt de toutes les parties qui sont opposées au terrorisme et engagées dans le processus de paix en Syrie de ne pas permettre le succès de ces tentatives", souligne l'émissaire de l'Onu dans un communiqué.

Un peu plus tôt, le chef de la délégation de Damas, Bachar Djaafari, avait prévenu que le gouvernement considérerait comme "terroristes" tous les groupes présents en Suisse qui ne condamneraient pas clairement ces attaques.

A l'issue d'un entretien avec Staffan de Mistura, il a ajouté que le régime n'accepterait de discuter avec l'opposition que si celle-ci est "unifiée, condamne le terrorisme et n'a pas d'agenda étranger".

Les opposants ont aussitôt accusé Damas de chercher un prétexte pour mettre fin au processus politique.

Les attentats commis à Homs, dans l'ouest de la Syrie, ont fait 42 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les victimes figure le général Hassan Daaboul, chef de la sécurité militaire de Homs, tué avec 29 autres personnes dans une caserne. Les 12 autres décès ont eu lieu dans une antenne de la Sûreté.

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MOSSOUL, Irak - Les forces irakiennes soutenues par les Etats-Unis poursuivent leur avancée dans la partie ouest de Mossoul après avoir repris jeudi l'aéroport de la ville à l'Etat islamique.

Les troupes gouvernementales progressent dans les quartiers du sud, où la densité de population est importante, tandis qu'un millier de civils ont traversé les lignes de front. Il s'agit du déplacement le plus important depuis le début des combats il y a une semaine dans la partie ouest.

Les forces irakiennes et leurs alliés sont désormais à moins de trois kilomètres de la mosquée de la vieille ville de Mossoul où, en juin 2014, le chef de l'Etat islamique, Abou Bakr al Baghdadi, a proclamé le califat.

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PARIS - Deux joueurs de rugby internationaux, Ali Williams et James O'Connor, ont été placés en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi après avoir été arrêtés en train d'acheter des produits stupéfiants, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.

Le Néo-Zélandais, qui évolue au Racing 92, et l'Australien, joueur de Toulon, ont été interpellés en flagrant délit par des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) près des Champs-Elysées, a précisé la source policière, confirmant une information de TF1.