PARIS - Cent dix mille membres des forces de l'ordre sont déployés en France ce week-end, marqué aujourd'hui par les festivités du 14-Juillet et demain par la finale de la Coupe du monde de football, sur fond de menace terroriste persistante.

Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 230 "fan zones" et événements ont été déclarés à ce jour dans toute la France pour la seule finale de la Coupe du monde, qui opposera demain la France et la Croatie à Moscou. Cela représente potentiellement près d'un million de personnes sur l'ensemble du territoire.

PARIS - Emmanuel Macron a de nouveau assuré hier les armées d'une trajectoire financière volontariste pour redresser l'appareil de Défense jusqu'à l'objectif de 2% du PIB en 2025, tout en prédisant des réajustements.

Près d'un an après la crise provoquée par la démission du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, pour des désaccords budgétaires, le chef de l'Etat a pris soin d'employer un ton conciliant à l'égard des militaires, à l'occasion de la traditionnelle réception des militaires participant au défilé du 14-Juillet au ministère des Armées.

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PARIS - Emmanuel Macron sera reçu demain au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine avant la finale de la Coupe du monde de football qui opposera la France à la Croatie à Moscou, et à la veille de la rencontre entre Poutine et le président américain Donald Trump à Helsinki, a indiqué hier l'Elysée.

"J'ai dit (au président Trump) combien pour la France la discussion qu'il allait avoir à Helsinki était structurante" et devait "permettre d'avancer sur le désarmement" et "d'avoir des engagements réciproques" dans le cadre du conflit en Ukraine, a dit jeudi Emmanuel Macron à Bruxelles.

"L'échange que nous aurons dimanche (à Moscou) aura vocation à rappeler ces sujets", a ajouté le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse tenue durant le sommet de l'Otan.

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ADDIS-ABEBA - Le président érythréen, Isaias Afwerki, a entamé aujourd'hui une visite de trois jours en Ethiopie, alors même que les deux pays viennent de mettre fin à leur "état de guerre" et rétablissent leurs relations diplomatiques.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a accueilli le président Isaias à l'aéroport d'Addis-Abeba. Les deux dirigeants se sont donné l'accolade et ont quitté l'aéroport ensemble, à bord d'un SUV blindé.

La visite du président Afwerki en Ethiopie fait suite à celle effectuée voici une semaine par Abiy Ahmed en Erythrée, qui a permis de mettre fin à l'état de belligérance entre les deux pays. Les deux pays ont décidé de rouvrir leurs ambassades, de développer les ports érythréens et de reprendre les vols entre leurs capitales, mais aussi de rouvrir à la circulation les routes reliant leurs territoires et de rétablir les lignes téléphoniques.

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MASAYA, Nicaragua - De nouvelles violences ont eu lieu ces dernières heures au Nicaragua, sur fond de grève générale lancée par des organisations de la société civile pour réclamer la démission du président Daniel Ortega.

Cette grève générale a fait suite aux grandes manifestations de jeudi en divers points du pays.

Dans la soirée d'hier, de violents accrochages ont éclaté entre des partisans du président Ortega et des manifestants dans une Eglise catholique de la capitale Managua, où l'on dénombrait au moins trois blessés dans un état grave, a déclaré sur Twitter Paulo Abrao, de la Commission interaméricaine des droits de l'homme.

Un peu plus tôt, des étudiants s'étaient retranchés à l'intérieur de l'Université autonome nationale du Nicaragua, à Managua, tandis que des groupes paramilitaires favorables à Ortega ouvraient le feu sur le bâtiment, ont rapporté des médias. Le Nicaragua est en proie à des troubles depuis le mois d'avril, quand le président Ortega a voulu réduire les allocations des retraités afin de combler le déficit de la sécurité sociale. Son projet, abandonné par la suite, a provoqué des manifestations meurtrières et conduit les protestataires à réclamer le départ du chef de l'Etat et la tenue d'élections anticipées.

Autour de 300 personnes ont été tuées depuis avril dans des affrontements entre les forces favorables à Ortega et les manifestants, selon des organisations de défense des droits de l'homme. Il s'agit des troubles les plus sanglants au Nicaragua depuis la guerre civile, qui a pris fin en 1990.

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BOGOTA - Plusieurs rebelles démobilisés des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), dont leur ancien chef Rodrigo Londono, ont comparu devant un tribunal spécial (JEP) créé dans le cadre de l'accord de paix de 2016 pour juger des crimes commis durant la guerre civile.

Le JEP, fondé dans le cadre de l'accord de paix signé en 2016 entre le gouvernement de Bogota et le mouvement marxiste, va juger les cas considérés comme représentatifs des violences commises durant la guerre civile, sur la base d'enquêtes menées par les autorités et de témoignages de victimes.

La guerre civile colombienne, qui a duré cinq décennies, a fait plus de 220.000 morts ainsi que plusieurs millions de victimes et de déplacés.

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WASHINGTON - Douze membres des services de renseignement russes ont été inculpés par un grand jury américain pour avoir piraté les systèmes informatiques d'Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle de 2016, et du Comité national de son parti, a annoncé le département de la Justice.

Donald Trump a promis d'aborder "fermement" le sujet avec Vladimir Poutine lors du sommet américano-russe prévu après-demain (lundi) à Helsinki. Le ministère russe des Affaires étrangères a de son côté jugé que les inculpations avaient pour but de nuire à la rencontre d'Helsinki.

Treize ressortissants et trois entreprises russes ont déjà été inculpés en février d'ingérences dans la campagne de 2016, mais c'est la première fois que les autorités sont directement mises en cause dans le processus judiciaire.

Les services de renseignement américains ont conclu que la Russie s'était immiscée dans le processus électoral pour nuire à Hillary Clinton et favoriser son adversaire républicain.