CARACAS - Nicolas Maduro a été réélu hier à la présidence du Venezuela, a annoncé la commission électorale, après que le principal concurrent du président sortant a dénoncé des irrégularités et déclaré qu'il ne reconnaîtrait pas le résultat du scrutin.

La majeure partie de l'opposition avait appelé au boycott de l'élection, la décrivant comme le "couronnement" d'un dictateur, alors que les deux principaux rivaux de Nicolas Maduro avaient été déclarés inéligibles.

Nicolas Maduro a obtenu 5,8 millions de voix, devançant Henri Falcon, crédité de 1,8 million de voix, a annoncé la commission électorale.

Le taux de participation est de 46,1%, a-t-elle précisé. En 2015, pour la précédente élection présidentielle, le taux de participation avait été de 80%.

Selon l'opposition, le taux de participation a été gonflé. Il s'agit d'une "farce électorale", a déclaré un parti d'opposition, évoquant un taux de participation inférieur à 30%.

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ROME - Les dirigeants de la Ligue, Matteo Salvini, et du Mouvement 5 étoiles (M5S), Luigi Di Maio, verront cet après-midi le président italien Sergio Mattarella et lui proposeront un nom pour le poste de président du Conseil, selon un communiqué du palais du Quirinal.

La délégation du mouvement anti-système M5S sera reçue à 17h30 locales (15h30 GMT) et celle de la Ligue (extrême droite) le sera une demi-heure plus tard.

Il revient au chef de l'Etat d'approuver ou non leur choix, qui devrait se porter sur un professeur d'université peu connu, Giuseppe Conte, âgé de 54 ans, lequel n'est pas député.

Si Sergio Mattarella donne son feu vert, les partis membres de la future coalition pourraient rapidement s'entendre sur la composition du cabinet de coalition et les votes de confiance au parlement pourraient avoir lieu dans la semaine.

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TEHERAN - Les efforts déployés par l'Union européenne pour sauver l'accord sur le programme nucléaire de Téhéran dénoncé par les Etats-Unis sont insuffisants, a jugé hier le ministre iranien des Affaires étrangères.

"Avec le retrait de l'Amérique, les attentes (de l'Iran) vis-à-vis de l'Union européenne concernant la préservation des bénéfices de l'accord ont augmenté et, dans le contexte actuel, le soutien politique européen n'est pas suffisant", a déploré Mohammad Javad Zarif, s'adressant à Miguel Arias Canete, commissaire européen à l'Energie, qui se trouvait ce week-end à Téhéran, a rapporté l'agence de presse Irna.

"L'annonce d'un éventuel retrait des grandes entreprises européennes qui coopèrent avec l'Iran n'est pas en accord avec l'engagement de l'Union européenne à poursuivre la mise en oeuvre" de l'accord, a-t-il ajouté.

Depuis que Donald Trump a annoncé le 8 mai le retrait américain de l'accord conclu à Vienne en 2015, ses signataires européens promettent de faire tout leur possible pour préserver les relations commerciales et les investissements pétroliers qui ont repris après son entrée en vigueur, mais reconnaissent que leur marge de manoeuvre est étroite.

A Paris, le ministre français de l'Economie et des Finances a proposé hier que Bruxelles prenne en charge le coût des sanctions financières que les Etats-Unis s'apprêtent à rétablir.

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WASHINGTON - Donald Trump va demander aujourd'hui au département de la Justice de vérifier si son équipe de campagne lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 a été infiltrée ou surveillée par le FBI ou le département de la Justice sous l'administration de son prédécesseur, Barack Obama.

Le président américain avait laissé entendre vendredi que l'agence fédérale avait infiltré sa campagne en y plaçant ou en y recrutant un informateur. "Si c'est vrai - (ce serait) le plus gros scandale politique de tous les temps", a-t-il dit sur Twitter.

Ces affirmations interviennent alors que le procureur spécial Robert Mueller continue de mener son enquête sur une possible collusion entre la campagne Trump et la Russie.

Donald Trump dément toute collusion avec Moscou et qualifie régulièrement l'enquête menée par Mueller de "chasse aux sorcières". La Russie dément, elle, s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine.

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MARSEILLE - La garde à vue de l'homme interpellé samedi à la gare Saint-Charles de Marseille en possession de matériel électrique et électronique pouvant éventuellement servir à la fabrication d'un engin explosif a été prolongée de 24 heures, a dit hier à Reuters le procureur de la République.

Xavier Tarabeux a confié samedi à la police judiciaire une enquête pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime". La section anti-terroriste du parquet de Paris ne s'est pas saisie à ce stade du dossier, selon une source judiciaire.

Le sac du suspect contenait des éléments électriques et électroniques pouvant éventuellement servir à la fabrication d'une bombe mais pas de dispositif prêt à l'emploi.

L'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, a déclaré aux enquêteurs être originaire de Tchétchénie, région natale de l'auteur de l'attaque au couteau qui a fait un mort et cinq blessés le 12 mai dans le quartier de l'Opéra, à Paris.

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PARIS - Le gouvernement envisage de réduire les prestations sociales dans le domaine de l'emploi si la conjoncture économique le permet pour contribuer à l'amélioration des finances publiques, a déclaré hier le ministre de l'Economie et des Finances.

"A partir du moment où nous réussissons à créer des emplois dans le secteur privé, à trouver des emplois pour chacun, à mieux qualifier, à mieux former (...), il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l'emploi parce que nous aurons résolu économiquement le problème de l'emploi", a dit Bruno Le Maire lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNEWS.

"Nous ne sommes pas condamnés à compenser les inégalités par toujours plus de dépenses publiques, c'est-à-dire toujours plus d'impôt au bout du compte pour le contribuable", a-t-il ajouté.

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PARIS - Le dirigeant de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a appelé hier de ses voeux la constitution d'un "front populaire" rassemblant forces syndicales, politiques et associatives dans le même "refus de la société libérale", à l'occasion de la manifestation du 26 mai.

"Je milite pour une forme d'unité populaire qui décloisonne le syndicalisme, la politique et le monde associatif", a expliqué Jean-Luc Mélenchon. "Nous avons besoin de faire une démonstration de la profondeur de l'enracinement du refus de la société libérale."

Le 26, "nous voulons obtenir que M. Macron comprenne qu'il faut en finir avec la réforme de la SNCF, du service public et de l'hôpital", a-t-il poursuivi. "J'ajoute (...) qu'à travers ce type de démarche (...) nous essayons de construire une majorité d'idée, de programme entre des forces sociales et politiques."

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PARIS - Une équipe médicale française a réussi à implanter un organe respiratoire artificiel d'origine biologique à 12 patients souffrant notamment de lésions cancéreuses, une première mondiale, a annoncé hier l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Certains de ces patients, pour lesquels aucun traitement n'existait, sont considérés comme guéris grâce à cette greffe réalisée par l'équipe du Pr Emmanuel Martinod, chef du service de chirurgie thoracique de l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), a précisé l'AP-HP dans un communiqué.

L'intérêt majeur du recours à ce type de tissus est qu'il "n'induit que très peu de réactions immunologiques", c'est-à-dire de rejets, a fait valoir le Pr Emmanuel Martinod.