SEOUL/TOKYO - Le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir cet après-midi en urgencen après le nouveau tir d'un missile balistique par la Corée du Nord, en violation des résolutions de l'Onu.

Le tir a été condamné par les voisins de la Corée du Nord, les pays occidentaux et la Russie tandis que la Chine, seule alliée du gouvernement communiste de Pyongyang a exprimé ses "regrets".

La Corée du Nord avait informé les instances des Nations unies qu'elle prévoyait de tirer une fusée à longue portée transportant un satellite d'observation terrestre, qu'elle affirme avoir mis en orbite.

La fusée a suivi une trajectoire en direction du sud, comme cela était prévu, passant au-dessus de l'île japonaise d'Okinawa, où se trouvent plusieurs bases militaires américaines, rapporte la chaîne de télévision nippone NHK.

L'engin se serait ensuite séparé en cinq morceaux et serait tombé dans l'océan, ajoute la chaîne japonaise. Des doutes subsistaient dimanche matin sur le succès ou non de ce tir.

Le Conseil de sécurité va se réunir à partir de 11h00 (16h00 GMT) pour décider de la réponse à apporter à ce que de nombreux pays, dont la France, ont qualifié de "provocation". Américains et Sud-Coréens réclament notamment de nouvelles sanctions contre Pyongyang.

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TAIPEI - Les services de secours taïwanais estiment que quelque 120 personnes pourraient encore être prises sous les décombres d'un immeuble qui s'est effondré dans la nuit de vendredi à samedi à Tainan dans le sud de Taïwan en raison d'un puissant tremblement de terre.

Cette estimation est plus importante que celle faite dans un premier temps par les autorités, alors que le bilan provisoire fait état de 26 morts au deuxième jour des opérations de recherche. Plusieurs personnes ont encore été extraites vivantes des décombres ces dernières heures.

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MANCHESTER, New Hampshire - Sept ans après l'interdiction de la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire aux Etats-Unis, deux candidats à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de novembre ont dit cette nuit vouloir la réintroduire s'ils sont élus et le favori des sondages, Donald Trump, a même promis d'aller plus loin.

"Je réintroduirais la simulation de noyade ("waterboarding") et je réintroduirais des choses bien pire que la simulation de noyade", a déclaré le magnat de l'immobilier pendant un débat diffusé sur la chaîne ABC à trois jours de la primaire dans le New Hampshire.

Ted Cruz, vainqueur du caucus de l'Iowa, qui a donné le coup d'envoi de la course à la Maison blanche, a également laissé entendre qu'il n'hésiterait pas à recourir à cette pratique en cas de menace avérée.

Fréquemment utilisé à l'époque de George W. Bush, notamment contre les membres présumés d'Al Qaïda détenus à Guantanamo, le "waterboarding" a été interdit par Barack Obama dès son arrivée à la Maison blanche et a été décrit comme un acte de torture dans un rapport de la Commission du renseignement du Sénat en 2014, malgré les protestations des républicains.

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ABOU DHABI - Après l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis se sont à leur tour dit prêts aujourd'hui à envoyer des troupes en Syrie dans le cadre d'une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis pour lutter contre l'organisation Etat islamique.

"Notre position depuis le départ est qu'une vraie campagne contre Daech doit inclure des troupes au sol", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Anouar Gargach, pendant une conférence de presse à Abou Dhabi. "Nous ne parlons pas de milliers d'hommes" et une telle initiative ne pourrait intervenir que sous la direction des Etats-Unis, a-t-il toutefois ajouté.

Hier, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moualem, a mis en garde l'Arabie saoudite ou tout autre pays contre une intervention militaire en Syrie sans l'aval du gouvernement de Damas, promettant aux soldats qui s'y aventureraient de rentrer chez eux "dans des cercueils".

L'armée gouvernementale syrienne, appuyée par les frappes aériennes russes, a lancé une grande offensive dans la région d'Alep, menaçant d'écraser la rébellion syrienne non djihadiste et faisant fuir des dizaines de milliers de civils vers la frontière turque.

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PARIS - Angela Merkel et François Hollande se réunissent ce soir à Strasbourg pour préparer la mobilisation des Européens face à la crise des réfugiés, qui menace de disloquer l'Union, et étudier le pré-accord conclu pour éviter une sortie du Royaume-Uni.

La chancelière allemande et le chef de l'Etat français, conviés par le président du Parlement européen Martin Schulz, se rencontreront dans la capitale de l'Alsace avant le Conseil européen des 18 et 19 février prochains à Bruxelles, où des décisions importantes doivent être prises sur ces dossiers.

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LILLE - Une vingtaine de personnes ont été interpellées hier à Calais en marge d'une manifestation interdite qui s'est tenue à l'appel notamment du mouvement islamophobe allemand Pegida, a annoncé la Préfecture du Pas-de-Calais.

Une centaine de manifestants s'étaient regroupés en début d'après-midi malgré l'interdiction préfectorale et ont scandé aux abords de la gare des slogans hostiles à la présence des migrants. Après plusieurs demandes de dispersion restées vaines, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont interpellé une vingtaine de personnes, conduites au commissariat de la ville.

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PARIS - A peine ouvert, le procès de l'ancien ministre socialiste du Budget Jérôme Cahuzac, jugé à Paris à partir de demain pour son compte caché à l'étranger, pourrait être reporté pour des questions de constitutionnalité. Sa défense entend en effet soulever dès le début de l'audience des Questions prioritaires de constitutionnalité (QPC).

L'ancien ministre est à l'origine du scandale le plus retentissant du quinquennat Hollande en raison notamment de ses mensonges devant la représentation nationale au sujet de ses avoirs dissimulés. Il est jugé pour fraude fiscale, blanchiment, et pour avoir omis de déclarer ses avoirs à l'étranger dans sa déclaration de patrimoine lors de son entrée au gouvernement en mai 2012.