PARIS - Les Français sont appelés ce dimanche à choisir dans les urnes les deux personnalités qui s'affronteront au second tour de la primaire organisée par le Parti socialiste et ses alliés en vue de l'élection présidentielle.

Le PS espère au moins 1,5 million à deux millions de votants pour créer une dynamique en faveur du vainqueur, que plusieurs sondages donnent pour l'instant cinquième du premier tour de la présidentielle.

Plus de quatre millions de personnes ont participé en novembre à la primaire de la droite et du centre remportée par François Fillon. En octobre 2011, 2,7 millions d'électeurs, selon le PS, avaient voté à la "primaire citoyenne" qui avait désigné François Hollande.

Un peu plus de 7.500 bureaux de vote ont ouvert dimanche matin à 09h00 (08h00 GMT) dans toute la France. Ils fermeront à 19h00. Les premiers chiffres de participation seront connus à la mi-journée.

Outre les trois favoris Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, les quatre autres candidats en lice pour cette consultation sont l'ancien ministre Vincent Peillon (PS), la radicale de gauche Sylvia Pinel, l'écologiste François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate).

Les deux finalistes se retrouveront pour un ultime débat télévisé mercredi avant le second tour dimanche prochain.

Dans un entretien au Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon estime qu'un désistement du vainqueur de la primaire organisée par le PS en sa faveur ou en celle d'Emmanuel Macron "fait partie des probabilités".

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COBLENCE, Allemagne - Marine Le Pen a appelé hier les électeurs européens à se "réveiller" et à suivre l'exemple des Américains et des Britanniques lors des scrutins des prochains mois, à l'occasion d'un congrès réunissant à Coblence, en Allemagne, les représentants de partis d'extrême-droite.

Devant plusieurs centaines de partisans de ces différentes formations, la candidate du Front national à l'élection présidentielle française d'avril-mai a une nouvelle fois déclaré que la victoire des partisans du Brexit au Royaume-Uni en juin dernier et l'élection de Donald Trump en novembre aux Etats-Unis allaient déclencher un "effet domino" en cette année ponctuée par des élections aux Pays-Bas, en France puis en Allemagne.

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WASHINGTON - Les femmes ont défilé en masse hier à Washington et dans les grandes villes américaines pour protester contre Donald Trump et ses propos machistes et sexistes, au lendemain de l'investiture du magnat de l'immobilier à la présidence des Etats-Unis.

A Washington, la capitale fédérale, les organisateurs de la Marche des femmes espéraient 200.000 personnes pour ce rassemblement, point d'orgue des manifestations ayant entouré l'investiture de Trump. Le pari semble avoir été largement dépassé, au vu de la longueur du cortège qui s'étirait sur plus de 1,5 km. Plus d'un million de personnes auraient défilé selon les organisateurs.

Outre les Etats-Unis, des manifestations ont eu lieu notamment à Paris, à Londres, à Berlin ou encore à Rome et à Genève mais aussi à Nairobi ou Tokyo, pour une participation globale estimée à plus de 4,6 millions de personnes par les organisateurs de ces 670 défilés.

Imaginée par une grand-mère hawaïenne, Teresa Shook, cette Marche des femmes se voulait un exutoire pour que les femmes et les hommes qui se considèrent féministes puissent exprimer leur malaise à l'entame du mandat d'un homme dont les dérapages sexistes ont émaillé son ascension vers la Maison blanche.

LOS ANGELES - Près de 31 millions de téléspectateurs américains ont suivi la cérémonie d'investiture de Donald Trump vendredi, une forte audience qui reste toutefois largement inférieure à celle de Barack Obama en 2009, selon les estimations de l'institut Nielsen.

Environ 30,6 millions de téléspectateurs ont regardé entre 10h00 et 18h00 l'entrée à la Maison blanche du 45e président des Etats-Unis.

En 2009, l'entrée à la Maison blanche d'Obama avait été suivie par 38 millions de téléspectateurs, un chiffre que seul le républicain Ronald Reagan avait dépassé, en 1981, avec 42 millions d'Américains devant le tube cathodique.

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BEYROUTH/AMMAN - L'opposition au président Bachar al Assad apparaît plus divisée que jamais alors que s'ouvre demain une conférence sur la paix en Syrie, à Astana, la capitale du Kazakhstan.

Les menées diplomatiques russes ont mis en lumière le morcellement d'une rébellion incapable de s'unir sous une seule bannière, tiraillée par ses rivalités régionales, idéologiques et religieuses.

Soutenu politiquement et militairement par Moscou et Téhéran, Bachar al Assad est lui en position de force, auréolé de sa victoire à Alep sur l'opposition modérée et les djihadistes qui ont tenu des années durant la partie orientale de la grande ville du nord de la Syrie.

Moscou présente la conférence d'Astana comme un moyen de faire progresser la paix en discutant directement avec les rebelles. L'objectif est de consolider le cessez-le-feu en place depuis la fin de la bataille d'Alep.

Les Etats-Unis n'enverront aucune délégation à Astana, où seul leur ambassadeur en poste au Kazakhstan sera présent, en tant qu'observateur. Aucune invitation n'a été adressée par ailleurs à l'Arabie saoudite et au Qatar.

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ANKARA - Le Parlement turc a approuvé dans la nuit de vendredi à samedi le projet de réforme constitutionnelle souhaité par le président Recep Tayyip Erdogan, ouvrant la voie à l'organisation d'un référendum populaire.

Le texte a été adopté par 339 voix sur 550, neuf de plus que le seuil de la majorité qualifiée requise pour qu'il soit soumis au vote des citoyens turcs. Erdogan a appelé hier ses partisans à travailler "jour après jour" pour que le référendum à venir soit un succès.

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BANJUL - L'ex-président gambien Yahya Jammeh est parti en exil hier soir vers la Guinée équatoriale, après avoir quitté ses fonctions à la tête de l'Etat, a annoncé Marcel de Souza, de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1994, Jammeh a refusé pendant des semaines de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle du 1er décembre. Il a finalement cédé à la pression des pays d'Afrique de l'Ouest qui menaçaient d'intervenir militairement pour que le président élu, Adama Barrow, puisse prendre ses fonctions.

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PARIS - La "circulation différenciée" fondée sur une nouvelle vignette antipollution sera mise en place demain pour la première fois dans l'agglomération parisienne, en raison d'un nouveau pic de pollution aux particules fines, a annoncé hier sur Twitter la préfecture de police de Paris.

Ce dispositif repose sur la vignette Crit'Air ("certificat qualité de l'air"), obligatoire à Paris depuis le 16 janvier.

Cette pastille de couleur distinguant six catégories de véhicules régit désormais les interdictions de circulation. En application de ce système, les véhicules les plus polluants (ceux non étiquetés et ceux de catégorie 5) ne pourront pas circuler dans la capitale et la petite couronne.