BEYROUTH/DUBAI - L'Iran a annoncé ce matin que la banlieue de Damas tenue par les "terroristes" continuerait d'être attaquée, mais que, sur le reste du territoire syrien, l'Iran et la Syrie respecteraient la résolution des Nations unies instaurant une trêve de 30 jours en Syrie, rapportent les agences de presse iraniennes.

Les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont adopté hier soir à l'unanimité une résolution qui demande une trêve humanitaire de 30 jours en Syrie "sans délai" afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaires à la population et l'évacuation des blessés.

Il s'agit notamment de faire cesser les bombardements aériens sur la Ghouta orientale, zone à l'est de Damas pilonnée sans relâche par le régime syrien et ses alliés depuis dimanche dernier. La trêve prévue ne s'applique pas aux djihadistes de l'Etat islamique, d'al Qaïda et du Front al Nosra.

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BERLIN - Angela Merkel va nommer dans le nouveau gouvernement allemand l'un des membres de son parti les plus critiques à son égard, annonce le journal Bild am Sonntag.

Il s'agit du vice-ministre des Finances sortant, Jens Spahn, qui obtiendra le portefeuille de la Santé, affirme le journal.

Merkel doit annoncer ce dimanche les noms des six ministres de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), qui figureront au prochain gouvernement de grande coalition ("GroKo").

La CDU dira lundi lors d'un vote si elle soutient ou pas l'accord de grande coalition conclu au début du mois avec son alliée bavaroise l'Union chrétienne-sociale (CSU) et le Parti social-démocrate (SPD).

Nommer au gouvernement le très conservateur Spahn, 37 ans, qui s'est exprimé ouvertement contre la politique d'immigration adoptée par Merkel, serait un signe que la chancelière veut apaiser les critiques.

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SEOUL - La Corée du Nord a accusé aujourd'hui les Etats-Unis de vouloir provoquer une confrontation dans la péninsule coréenne avec leur nouveau train de sanctions, tandis que des manifestants sud-coréens tentaient d'empêcher la délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques d'atteindre le lieu de la cérémonie de clôture.

Les Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang en Corée du Sud ont permis un certain dégel entre les deux Corées après une année de tension très vive dans la péninsule, provoquée par les tests de missiles du régime communiste de Kim Jong-un et son sixième et plus important essai nucléaire au mépris des multiples sanctions votées par l'Onu.

Mais la fin des J.O. a été assombrie par la décision des Etats-Unis, annoncée vendredi, de prendre un nouveau train de sanctions, présenté comme sans précédent, pour tenter de convaincre Pyongyang de renoncer à ses programmes nucléaire et de missiles.

"Grace au noble amour du pays et à la ferme volonté de paix de notre direction suprême, le dialogue et la coopération intercoréennes tant attendues ont pu se faire et les Jeux olympiques se sont tenus avec succès grâce à la collaboration intercoréenne", a déclaré l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, qui cite le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

"A la veille de la clôture des Jeux olympiques, les Etats-Unis se sont déchaînés pour apporter un nouveau nuage sombre de confrontation et de guerre sur la péninsule coréenne en annonçant des sanctions énormes contre la RPDC", rapporte KCNA, qui utilise le sigle RPDC (République populaire démocratique de Corée), le nom officiel de la Corée du Nord.

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PEKIN - Le Parti communiste au pouvoir en Chine (PCC) a préparé le terrain pour que le président chinois Xi Jinping reste en fonction indéfiniment avec une proposition supprimant la règle limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

Xi Jinping, qui est âgé de 64 ans, devra en principe, selon la Constitution chinoise, démissionner de la présidence de la République au terme de deux mandats de cinq ans. Le premier mandat est en train de s'achever et le président doit être formellement élu pour un second mandat lors de la réunion annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le parlement chinois, qui s'ouvre le 5 mars.

Il n'y a en revanche pas de limitation de durée pour le poste de secrétaire général du PCC, le véritable poste de numéro un chinois, ainsi qu'à celui de chef des armées, bien qu'une durée maximum de dix ans soit la règle généralement suivie.

Xi Jinping a entamé son second mandat de numéro un du PCC et de l'armée en octobre, à la fin du congrès du parti qui a lieu tous les cinq ans.

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PARIS - Deux projets d'attentats visant un équipement sportif et les militaires de l'opération Sentinelle ont été déjoués en janvier en France, a annoncé ce matin le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lors de l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos.

L'un des projets d'attentat avait été révélé le mois dernier avec l'annonce de la mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" d'un homme de 33 ans arrêté le 16 janvier à Bagnols-sur-Cèze. Des produits pouvant servir à la fabrication d'explosifs avaient été retrouvés au moment de son interpellation.

Selon BFMTV, un individu de 18 ans a été arrêté le même jour dans l'ouest de la France. Converti à l'islam, il avait le projet de se rendre en Syrie et envisageait une action violente ciblant une enceinte sportive ou ses abords.

Gérard Collomb a également indiqué que trois mosquées faisaient aujourd'hui en France l'objet de mesures de fermeture administrative "parce qu'il y avait apologie du terrorisme", à Aix-en-Provence, Marseille et Sartrouville (Yvelines).

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PARIS - Pour sa première visite au Salon de l'agriculture en tant que président, Emmanuel Macron s'est efforcé hier de désamorcer la défiance des producteurs, éprouvés par des crises chroniques et préoccupés par les bouleversements à venir, sans échapper à des sifflets intermittents entre les stands.

Négociations commerciales avec la grande distribution et les industriels, tractations en cours entre l'Union européenne et les pays d'Amérique du Sud, interdiction à venir du glyphosate : les exploitants agricoles ont profité de la venue du chef de l'Etat pour exprimer leur inquiétude sur de nombreux sujets.

De manière générale, sa promesse d'un "printemps" de l'agriculture française peine à convaincre dans le monde rural.

Je sais l'importance qu'a notre agriculture, je sais les attentes, les angoisses et la souffrance sur le terrain", a-t-il déclaré lors d'une table ronde avec des représentants syndicaux organisée à son arrivée à la porte de Versailles, à Paris.

Mais, a-t-il ajouté, "je suis convaincu qu'il y a un avenir certain pour notre agriculture mais à inventer ensemble, il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs."

Emmanuel Macron a ensuite déambulé dans les allées du Salon, point de rendez-vous rituel entre agriculteurs et dirigeants politique, en multipliant les conciliabules, tantôt sur un ton chaleureux, tantôt dans une atmosphère électrique.

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PARIS - Le traité de libre-échange en cours de négociation entre l'Union européenne et le Mercosur, le marché commun d'Amérique du Sud, n'est "pas acceptable" en l'état, déclare Nicolas Hulot dans le Journal du dimanche.

La perspective d'un accord sur le modèle du Ceta conclu avec le Canada inquiète les éleveurs français, qui craignent de voir affluer sur le marché des dizaines de milliers de tonnes de viandes produites avec des normes moins contraignantes.

"En l'état, ce traité n'est pas acceptable", juge le ministre français de la Transition écologique. "Il serait trop préjudiciable, notamment pour nos agriculteurs, et la France a des lignes rouges très claires."

Nicolas Hulot exprime de longue date des réticences à propos de ce genre de traités, dont il dénonce les retombées sur l'environnement.

Les pays européens producteurs de boeuf, comme l'Irlande et la France, s'inquiètent de l'impact des possibles quotas d'importation annuelle en provenance du Brésil ou d'Argentine sur leurs propres éleveurs.