MOSCOU - Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama se sont entendus lors d'un entretien téléphonique pour renforcer la coopération afin d'obtenir la mise en oeuvre de l'accord sur la Syrie conclu il y a deux jours à Munich, rapporte le Kremlin.

Tous deux se sont félicités de cet accord adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par les Etats membres du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui prévoit une "cessation des hostilités" dans un délai d'une semaine et l'acheminement d'aide humanitaire.

Les deux chefs d'Etat ont souligné la nécessité de nouer des contacts étroits entre les ministères russe et américain de la Défense, ce qui permettra de "lutter avec succès contre l'Etat islamique et d'autres organisations terroristes", dit le Kremlin.

Vladimir Poutine a insisté sur l'importance de créer un front uni pour combattre le terrorisme, ajoute-t-il.

L'accord de Munich, qui n'a été signé ni par le gouvernement syrien ni par les insurgés, prévoit la poursuite de la lutte contre les mouvements djihadistes, ce qui, aux yeux de Damas et de Moscou, justifie celle des offensives en cours. Or, de l'avis de nombreux diplomates occidentaux, aucune solution ne sera possible tant que les raids de l'aviation russe se poursuivront.

Manuel Valls, chef du gouvernement français, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont tous deux réclamé samedi l'arrêt de ces bombardements dans les zones civiles.

BEYROUTH - L'armée turque a bombardé des positions kurdes du nord de la Syrie pour la deuxième journée consécutive, causant la mort de deux miliciens, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait sommé la veille les Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) de se retirer des secteurs situés au nord d'Alep dont ils se sont emparés ces derniers jours.

Selon l'OSDH, les tirs turcs de samedi ont notamment visé la base aérienne de Menagh, à quelques kilomètres au sud d'Azaz, que les YPG ont prise récemment à d'autres insurgés syriens.

Les YPG, soutenues par les Etats-Unis, sont liées au Parti kurde de l'Union démocratique (PYD), qu'Ankara tient pour une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et considère à ce titre comme une organisation terroriste.

---

KABOUL - Les pertes civiles se sont alourdies pour la septième année consécutive en 2015 en Afghanistan, où les violences se multiplient depuis le retrait du gros des forces étrangères, fin 2014, selon le rapport annuel des Nations unies publié dimanche.

Le conflit a fait 3.545 morts et 7.457 blessés l'an dernier parmi les "non-combattants", ce qui représente une augmentation de 4% en un an.

---

BANGUI - Les Centrafricains sont appelés aux urnes pour le second tour d'une élection présidentielle censée tourner la page du conflit ethnique et religieux qui a éclaté début 2013.

Ils doivent par ailleurs revoter pour le premier tour des législatives, celui du 30 décembre ayant été annulé pour cause d'irrégularités.

La présidentielle oppose les anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé et Faustin-Archange Touadéra.

---

GREENVILLE, Caroline du Sud - Donald Trump et Jeb Bush, candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle du 8 novembre, ont échangé des propos acrimonieux au sujet de la guerre en Irak, de la famille Bush et des affaires de Donald Trump lors d'un très vif débat qui a souligné l'importance de la primaire de la Caroline du Sud.

A l'occasion du neuvième débat télévisé, organisé samedi par CBS, entre des candidats républicains qui ne sont plus que six, les passes d'armes entre Donald Trump, favori des sondages au niveau national et pour le scrutin de Caroline du Sud du 20 février, et Jeb Bush, à la traîne dans les enquêtes d'opinion, ont dominé les deux heures d'échanges.

Donald Trump, l'homme d'affaires qui a largement remporté la primaire du New Hampshire mardi, s'en est également pris au sénateur du Texas Ted Cruz, qui semble être son concurrent le plus sérieux pour la victoire en Caroline du Sud.

---

MEXICO - Le pape François, au premier jour de sa visite apostolique au Mexique, a lancé hier un appel à la lutte contre la corruption et les trafics de drogue et exhorté les évêques mexicains à venir en aide aux migrants.

Les dirigeants mexicains, a souligné le souverain pontife, ont un "devoir particulier" face à la corruption et à la violence.

Le Mexique occupe la 95e place sur 168 pays dans le classement de la perception de la corruption établi par l'organisation Transparency International. Plus de 100.000 personnes ont été tuées depuis dix ans dans la guerre entre narcotrafiquants et entre les cartels de la drogue et les forces de l'ordre. Vingt-six mille autres personnes sont portées disparues.

"L'expérience nous apprend que, chaque fois que nous cherchons la voie des privilèges ou des bénéfices pour quelques-uns au détriment du bien pour tous, la société devient tôt ou tard le terreau de la corruption, du trafic de drogue, de l'exclusion des cultures différentes, de la violence et aussi du trafic d'être humains, des enlèvements et de la mort", a-t-il déclaré.

De la frontière américaine jusqu'au Sud indien, François va visiter certaines des régions les plus déshéritées et les plus violentes du pays. A Mexico, il doit célébrer dans la journée une messe dans la basilique Notre-Dame de Guadalupe, sainte patronne du pays, devant plusieurs centaines de milliers de personnes.

---

PARIS - L'ancien ministre de l'Education Luc Chatel a été élu hier président du Conseil national du parti Les Républicains (LR), le "Parlement" de la formation de droite, succédant à Jean-Pierre Raffarin.

Luc Chatel, qui avait le soutien de Nicolas Sarkozy, a recueilli 55,3% des suffrages du parlement du parti contre 44,7% à Michelle Alliot-Marie.

Nicolas Sarkozy, le président du parti, a défendu la nécessité pour Les Républicains de porter un projet sans attendre que les candidats aux primaires "daignent nous proposer leurs idées". "Un parti politique sans projet n'est pas un parti politique, c'est un club de supporters", a-t-il déclaré.

---

BORDEAUX - Le chauffeur du camion-benne impliqué dans l'accident d'un bus scolaire qui a fait six morts jeudi à Rochefort, en Charente-Maritime a été mis en examen pour "homicides et blessures involontaires", a annoncé hier la procureure de La Rochelle, Isabelle Pagenelle, lors d'une conférence de presse.

Les six victimes étaient des garçons âgés de 16 à 19 ans. L'accident a fait également deux blessés.

---

MARSEILLE - Un commando de plusieurs individus a braqué dans la nuit de vendredi à samedi la salle de jeux du casino d'Aix-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, avant de prendre la fuite en possession d'un butin non précisé, a-t-on appris de source proche de la police.

Plusieurs centaines de clients étaient encore présents sur les lieux, cette nuit vers deux heures du matin, au moment de l'attaque, perpétrée à l'aide d'armes automatique de type Kalachnikov. L'établissement est géré par le groupe Partouche.