PARIS - Le débat sur la réforme du Code du travail doit désormais se tenir à l'Assemblée nationale où elle sera "enrichie", a déclaré la ministre du Travail dimanche, jour de mobilisation contre le projet de loi à l'occasion du rendez-vous social du 1er-Mai.

Deux jours avant le début de l'examen du texte à l'Assemblée, ses opposants continuent d'exiger son retrait, au premier rang desquels la CGT et Force ouvrière qui, fait exceptionnel, devaient défiler côte à côte à Paris, avec la FSU, Solidaires, les organisations étudiantes (Unef) et lycéennes (UNL, FIDL).

"Le retrait, ce serait une retraite", a souligné Myriam El Khomri au "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-iTELE. L'heure du Parlement est venue. (...) J'aborde le débat parlementaire avec de l'impatience" car ce débat est là "pour enrichir le texte", a dit la ministre du Travail en évoquant les 5.000 amendements programmés.

Elle a assuré que le texte serait voté car, a-t-elle précisé, "il y a de plus en plus de députés, notamment socialistes, qui revendiquent ce projet de loi." La ministre s'est engagée à une application de la loi "dans les six mois" après sa promulgation.

---

PARIS - Manuel Valls annoncera mardi un coup de pouce financier en faveur des instituteurs, déclare la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, dans une interview publiée par le Journal du Dimanche.

En 2013, le gouvernement avait décidé d'accorder aux enseignants du premier degré une indemnité annuelle de 400 euros afin de commencer à combler un écart avec ceux du second degré, qui reste en moyenne de 800 euros. Les seuls professeurs du second degré avaient en effet obtenu en 1989 une indemnité annuelle équivalente à 1.200 euros.

---

PARIS - Marine Le Pen s'est posée en "candidate du 'non' à l'Union européenne" et du "'oui' à la France" pour l'élection présidentielle de 2017 face aux "vieilles idées" de "l'UMPS".

La présidente du Front national, en retrait de la scène médiatique et du "marigot parisien" depuis la percée du parti d'extrême droite aux régionales de décembre, a voulu dépeindre le futur visage d'une "France apaisée", son slogan de campagne, une France libérée selon elle du joug de Bruxelles et du "frein épouvantable" de l'euro.

Fait sans précédent dans l'histoire du parti cofondé par Jean-Marie Le Pen en 1972, le patriarche, exclu du FN en août dernier, et sa fille ont rendu hommage séparément à la figure emblématique de Jeanne d'Arc à Paris.

---

STUTTGART - Les délégués réunis ce week-end à Stuttgart pour le congrès du parti anti-immigration AfD (Alternative pour l'Allemagne) ont apporté leur soutien à un manifeste électoral proclamant l'islam incompatible avec la Constitution fédérale et appelant à une interdiction des minarets et de la burqa.

AfD, parti lancé voici trois ans seulement, a été porté par la crise migratoire en Europe, qui a vu l'arrivée de plus d'un million de réfugiés, pour l'essentiel musulmans, en Allemagne l'an dernier. Ce parti n'a pas de députés au Bundestag mais est représenté dans la moitié des 16 assemblées régionales du pays.

Les sondages créditent AfD de 10 à 14% des intentions de vote, ce qui représente un défi pour les conservateurs de la chancelière Angela Merkel, mais aussi pour les autres partis , dans l'optique des élections législatives de septembre 2017. Les partis traditionnels excluent une coalition avec AfD.

---

BRUXELLES - Le hall des départs de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, frappé par un double attentat suicide qui a fait 16 morts le 22 mars, rouvre partiellement aujourd'hui. A partir de lundi, 111 comptoirs d'embarquement seront rouverts dans le hall et 36 autres dans des bâtiments provisoires.

Les avions ont recommencé à décoller de Zaventem début avril mais les passagers étaient jusque-là enregistrés uniquement dans la zone temporaire.

---

ISTANBUL - La police turque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser un groupe de 150 manifestants qui tentaient de rejoindre la place Taksim dans le centre d'Istanbul, où les rassemblements du 1er-Mai avaient été interdits.

Plusieurs personnes ont été interpelées par la police.

Les autorités ont accepté, après négociations avec les syndicats, qu'un rassemblement ait lieu dans le quartier de Bakirkoy, près de l'aéroport. Des milliers de manifestants y ont pris part dans une ambiance amère, nombre de participants reprochant au gouvernement d'avoir interdit l'accès à Taksim.

La sécurité avait été renforcée dans Istanbul, qui a été à deux reprises, depuis le début de l'année, la cible d'attentats imputés au groupe djihadiste Etat islamique (EI). Quinze mille policiers avaient été déployés à l'occasion du 1er-Mai, et des hélicoptères survolaient certains quartiers.

A GAZIANTEP, deux policiers ont été tués et 23 personnes blessées, dont 19 policiers, aujourd'hui par l'explosion d'une voiture piégée devant un commissariat de Gaziantep, dans le sud de la Turquie.

---

BAGDAD - Le comité organisateur du sit-in en cours à l'intérieur de la "zone verte", zone fortifiée du centre de Bagdad où sont les ambassades, des ministères et le parlement, a appelé les protestataires à quitter pacifiquement le secteur, qu'ils ont envahi hier.

Une porte-parole a appelé les participants au sit-in à partir "en position de force" par respect pour le pèlerinage chiite en cours dans la capitale,.

Le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, et d'autres responsables politiques se sont engagés à engager des réformes radicales et à juguler la crise politique en cours.

BAGDAD - Un double attentat à la voiture piégée revendiqué par le groupe Etat islamique a fait 32 morts et 75 blessés aujourd'hui dans le centre de Samaoua, dans le sud de l'Irak.

La première explosion a eu lieu près du siège du conseil provincial, la deuxième à une soixantaine de mètres de là, près d'un arrêt de bus, a précisé un colonel de la police à Reuters.

---

LE CAIRE - Le gouvernement yéménite a suspendu les négociations de paix directes après la prise par les miliciens chiites houthis d'une base militaire au nord de la capitale Sanaa. Plusieurs soldats ont péri dans l'assaut mené par les Houthis contre la base d'Oumalika.

Contrairement à la majeure partie des unités militaires yéménites, celle base à Oumalika avait refusé de prendre parti pour un camp dans le conflit entre les Houthis et le gouvernement, qui a le soutien d'une coalition arabe dominée par l'Arabie saoudite.

Les Houthis avaient toléré cette neutralité, jusqu'à ce qu'ils lancent une attaque surprise contre la base, située dans la province d'Amran, et s'emparent de ses importants stocks d'armes, ont rapporté des responsables locaux.

---

LONDRES - Le camp du "Brexit", favorable à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, devance celui du maintien dans l'UE, selon un sondage de l'institut ICM que publie le Sun on Sunday, dans la perspective du référendum du 23 juin.

Quarante-six pour cent des personnes interrogées pensent que la Grande-Bretagne devrait se retirer de l'UE, soit trois points de plus que les 43% favorables au maintien dans le bloc européen. Les 11% restants se déclarent indécis.

---

LONDRES - La dirigeante nationaliste écossaise Nicola Sturgeon a estimé qu'un nouveau référendum sur l'indépendance était probable dans les cinq ans à venir si elle et sa formation, le SNP, remportaient les élections parlementaires écossaises de jeudi, comme les sondages le laissent prévoir.

Le SNP (Parti national écossais, pro-indépendance) a déclaré qu'il ne militerait pas pour un nouveau référendum tant qu'il n'apparaîtrait pas clairement qu'une majorité des Ecossais souhaitent quitter le Royaume-Uni.

---

NAIROBI - Le bilan de l'effondrement d'un bâtiment de six étages vendredi soir à Nairobi, capitale du Kenya, s'est alourdi à 16 morts et 135 blessés, rapporte aujourd'hui la Croix-Rouge.

Le bâtiment s'est effondré à la suite de pluies diluviennes. Les opérations de secours se poursuivent.