WASHINGTON - Confronté à l'hostilité d'une partie de l'opinion publique et de la classe politique américaine, Donald Trump a finalement renoncé à séparer les enfants de migrants de leurs parents en signant un décret présidentiel qui met fin à ces pratiques.

Selon ce texte, les enfants et les parents arrêtés en franchissant illégalement la frontière sud des Etats-Unis seront détenus ensemble le temps de la durée des poursuites à leur encontre. Cette disposition pourrait être en contradiction avec une disposition judiciaire sur la durée de détention des mineurs, ce qui pourrait déboucher sur une bataille juridique, sauf si le Congrès décide de légiférer sur ce point.

Le département de la Justice a toutefois fait savoir qu'il allait d'ores et déjà demander à un juge fédéral de permettre aux autorités de détenir les membres des familles d'immigrés clandestins ensemble pour une période supérieure à 20 jours.

Cette volte-face de Donald Trump, une rareté, ne remet toutefois pas en question la politique de "tolérance zéro" annoncée par le ministre de la Justice Jeff Sessions en avril qui requiert des poursuites pénales pour les migrants qui traversent la frontière clandestinement.

Le Congrès des Etats-Unis, où les républicains sont majoritaires, envisage aussi de légiférer globalement sur le thème de l'immigration. La Chambre des représentants prévoit de voter aujourd'hui sur deux propositions qui visent elles-aussi, entre autres, à faire cesser la séparation des familles.

Les deux textes prévoient de financer la construction d'un mur à la frontière mexicaine pour dissuader l'immigration clandestine mais aussi de réduire l'immigration légale, notamment en refusant des visas à une partie des proches de citoyens américains.

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ROME - Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a accusé un navire de l'ONG allemande Mission Lifeline d'avoir sciemment ignoré les consignes des autorités italiennes et libyennes en recueillant plus de 200 migrants au large de la Libye.

Il a demandé au MV Lifeline, qui bat pavillon néerlandais, d'aller débarquer ces migrants aux Pays-Bas.

Le Lifeline a recueilli dans les eaux internationales 226 migrants africains qui se trouvaient à bord de deux canots pneumatiques.

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ROME - Un projet de déclaration de l'Union européenne sur l'immigration va être retiré en raison d'un "malentendu" sur le texte, a déclaré le président du Conseil italien Giuseppe Conte après un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel.

Giuseppe Conte menaçait de ne pas assister dimanche prochain à Bruxelles à une rencontre des dirigeants européens consacrée à la crise migratoire si ce projet de communiqué n'était pas abandonné.

Le texte prévoyait notamment le retour immédiat des demandeurs d'asile dans le pays par lequel ils sont entrés dans l'Union, c'est-à-dire souvent l'Italie.

"La chancelière Angela Merkel vient de m'appeler. Elle était inquiète de ma possible absence au pré-sommet de dimanche à Bruxelles sur l'immigration", écrit Giuseppe Conte sur Facebook, ajoutant que pour lui le projet de communiqué, en l'état, était inacceptable.

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QUIMPER, Finistère - Emmanuel Macron a appelé à ne pas s'habituer à la "lèpre" des extrêmes en Europe, une allusion à peine voilée au nouveau gouvernement italien, dont la décision la semaine dernière de ne pas laisser accoster l'Aquarius a ravivé les fractures au sein de l'Union européenne sur la question migratoire.

"Beaucoup détestent (l'Europe) mais ils la détestent depuis longtemps et vous les voyez monter un peu comme une lèpre un peu partout en Europe dans des pays où nous pensions que c'était impossible de la voir réapparaître, des amis voisins", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un discours à Quimper (Finistère).

"Ils disent le pire et nous nous y habituons, ils font les pires provocations et personne ne se scandalise de cela (...), on vient accuser les Européens de ne pas être tout à fait comme on voudrait et on oublie de dénoncer ceux qui la détestent et font monter leur projet", a-t-il ajouté.

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BEYROUTH - Les forces gouvernementales ont pilonné des zones tenues par les insurgés dans le sud-ouest de la Syrie, que le président Bachar al Assad a promis de reconquérir.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) estime qu'environ 12.500 personnes ont fui la ville de Bousra al Hariri et ses environs, dans la province de Deraa, au cours des 48 dernières heures.

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JERUSALEM - L'épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Sara, a été inculpée de fraude dans le cadre d'une enquête sur des détournements de fonds publics, a annoncé le ministère israélien de la Justice.

L'affaire porte notamment sur plus de 100.000 dollars de dépenses de fonds publics pour des commandes de repas à la résidence officielle du chef du gouvernement à Jérusalem, ajoute le ministère dans un communiqué.

Ces commandes avaient été passées auprès de restaurants, ce qui contrevient aux réglementations interdisant une telle pratique si un cuisinier est employé à la résidence.

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OSLO - Vingt-trois pays, dont l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et des micro-Etats du Pacifique, ont annoncé qu'ils allaient envisager de renforcer leurs objectifs nationaux, d'ici 2020, pour tenter de freiner les changements climatiques.

Ces pays ont salué la décision du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, d'organiser un sommet en septembre 2019 pour faire le point sur la lutte contre le réchauffement climatique, dans la foulée de l'Accord de Paris conclu par près de 200 pays en 2015.

"Nous nous engageons à explorer les possibilités d'accroître nos propres ambitions", ont déclaré les 23 pays dans un communiqué, rendu public par les îles Marshall, dans le Pacifique, sur les objectifs d'action d'ici 2020.

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PARIS - Le tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny a donné raison aux cheminots grévistes de la SNCF en estimant que les jours de repos liés aux jours de grève devaient être payés et non faire l'objet de retenues sur salaire.

La SNCF a annoncé dans un communiqué qu'elle ferait appel de cette décision. Elle estime toujours qu'il "ne lui appartient pas de payer des jours de repos si le salarié est en grève et qu'il n'a pas travaillé".

L'entreprise estime que ce mouvement, "même divisé en 18 séquences, constitue bien non pas 18 grèves distinctes mais bien une seule et même grève, dont l’objet est de s’opposer à l’actuelle réforme ferroviaire".

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PARIS - La ministre de la Santé a demandé la mise en place dès cet été d'une "démarche qualité" dans tous les Samu de France pour éviter un nouveau drame comme la mort d'une jeune femme, en décembre dernier, dont l'appel n'avait pas été pris au sérieux par le Samu de Strasbourg.

Un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) établit que "les réponses non adaptées de l'assistante de régulation médicale ont conduit à un retard global de prise en charge de près de 2h20". L'assistante de régulation, dont l'échange enregistré avec Naomi Musenga a été largement diffusé et a provoqué un tollé, a employé "un ton dur, intimidant et déplacé face à des demandes d'aide réitéré" et n'a pas transmis l'appel à un des médecins régulateurs présents, notent les auteurs du rapport. Sans se prononcer sur la cause directe de la mort de Naomi Musenga, Agnès Buzyn a estimé sur Cnews qu'il y avait eu là un "dysfonctionnement grave" et "un manque d'humanité intolérable".

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PARIS - Le Syndicat Autolib' Vélib' métropole (SAVM) a voté jeudi la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré, une décision qui doit entraîner l'arrêt du service de voitures électriques en libre-service à Paris dans les prochains jours.

Les élus de la centaine de communes adhérentes du syndicat se sont prononcés en faveur d'une résiliation anticipée du service avant la fin du contrat avec le groupe Bolloré en 2023, lors d'un conseil présidé par Catherine Baratti-Elbaz.

Le service Autolib' ne sera "ni repris en régie par le syndicat, ni confié par convention de délégation de service public à un autre délégataire", précise la délibération du SAVM.