BAGDAD - Alors que l'avancée des forces irakiennes et kurdes se poursuit vers Mossoul pour en déloger l'Etat islamique, les djihadistes ont fait diversion en lançant une contre-attaque à Kirkouk aux premières heures de la journée.

Cette attaque surprise qui a visé plusieurs bâtiments et une centrale électrique aux abords de Kirkouk, a fait 18 morts au sein des forces de l'ordre et parmi les employés de la centrale. Deux Iraniens, qui effectuaient des travaux de maintenance, figurent parmi les victimes, précise-t-on de source médicale.

Huit djihadistes ont été tués et un couvre-feu a été instauré.

De leur côté, les forces gouvernementales irakiennes ont pu s'emparer de huit villages au sud et au sud-est de Mossoul avec l'appui aérien et terrestre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Les forces kurdes, qui, elles, attaquent par le nord et l'est, ont également pris plusieurs villages, selon les communiqués des différents commandements militaires publiés dans la nuit.

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BEYROUTH - L'armée syrienne et l'aviation russe ont cessé de pilonner Alep-Est, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au second jour d'une trêve unilatérale partielle de quatre jours rejetée par les insurgés.

La trêve n'ayant lieu que pendant 11 heures durant la journée, des combats très durs ont eu lieu pendant la nuit, a déclaré Zakaria Malahifdji, un commandant rebelle du groupe Fastakim qui est présent dans la ville. Il précise que les bombardements de la nuit ont été moins intenses qu'à l'accoutumée.

Les heurts de la nuit se sont produits dans les quartiers d'Alep-Est situés sur la ligne de front : Djab al Djalabi dans la vieille ville, al Issaa et Salah al Din, précise l'OSDH, une ONG basée à Londres qui suit le conflit au jour le jour grâce à un réseau d'informateurs sur le terrain.

GENEVE - Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a annoncé l'ouverture d'une "enquête spéciale indépendante" sur la situation à Alep.

Le Conseil, qui compte 47 membres, a adopté une résolution présentée par le Royaume-Uni et plusieurs pays occidentaux et arabes. Il s'agit, dit le Conseil, d'identifier les responsables d'éventuelles violations des lois de la guerre et de faire en sorte qu'ils répondent de leurs actes.

Quelques heures auparavant, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeïd Ra'ad al Hussein, avait déclaré que le siège et les bombardements d'Alep-Est constituaient des "crimes de proportion historique" assimilables à des crimes de guerre.

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BRUXELLES - Pour son premier sommet européen, la Première ministre britannique Theresa May a présenté jeudi aux dirigeants de l'UE, puis aujourd'hui au président de la Commission, ses projets en vue de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

Peu de détails encore sur ce processus inédit, qui sera déclenché par l'activation d'ici fin mars 2017 de l'article 50 relatif à la sortie de l'UE décidée le 23 juin par référendum, ce qui donnera le coup d'envoi de deux ans de négociations.

Theresa May a répété qu'il n'y aurait pas de deuxième référendum et s'est prononcée en faveur d'une sortie "en douceur et ordonnée".

Les négociations "prendront du temps" et des "moments difficiles" sont à prévoir, avec l'objectif de trouver les termes d'un accord "juste", a-t-elle dit vendredi devant la presse, avant un déjeuner avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

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BRUXELLES - La ministre canadienne du Commerce a claqué la porte de discussions avec la Wallonie sur le projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (CETA) en déclarant l'UE incapable de conclure un accord international.

"Il me semble évident, à moi et au Canada, que l'Union européenne n'est pas aujourd'hui capable de conclure un accord international, même avec un pays qui a autant de valeurs européennes que le Canada", a dit Chrystia Freeland à la sortie du bâtiment abritant le siège de l'exécutif wallon.

De source européenne, on déclare que cette interruption des discussions sur le CETA ne signifie pas que le processus est terminé. Les Vingt-Huit sont tous favorables au CETA, mais le gouvernement belge ne peut donner son aval sans le soutien de ses cinq régions ou communautés, et le Parlement wallon a voté contre.

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ESEKA, Cameroun - Le déraillement d'un train de passagers bondé a fait au moins trois morts au Cameroun, apprend-on auprès d'un témoin.

La société française Bolloré Railways, qui gère la concession Camrail, a confirmé sur sa page Facebook qu'un accident s'était produit près de la gare d'Eseka, 120 km à l'ouest de Yaoundé.

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PARIS - Les autorités françaises ont donné de nouveaux signes pour tenter d'apaiser la colère des policiers, qui ont participé cette nuit à de nouvelles manifestations spontanées pour réclamer davantage de moyens et de considération.

De Bruxelles, où il participait au Conseil européen, François Hollande a notamment annoncé qu'il recevrait en début de semaine prochaine des organisations de policiers pour recueillir leurs doléances.

Bête noire des manifestants, le directeur général de la police nationale a quant à lui affirmé que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) privilégierait une approche pédagogique à l'égard des protestataires, sous-entendant par là qu'il n'y aurait probablement pas de sanctions.

PARIS - Un porte-parole autoproclamé des policiers en colère qui manifestent depuis plusieurs nuits en France n'est plus membre de la police et il est proche du Front national, a-t-on appris de source policière syndicale.

Cet homme semblait faire l'intermédiaire jeudi soir entre le cabinet du ministre Bernard Cazeneuve et des manifestants afin d'organiser une rencontre place Beauvau avec une délégation, indique Le Point, qui a révélé l'information.

Or, cet ancien adjoint de sécurité (ADS) au commissariat du 19e arrondissement de Paris ne fait plus partie des effectifs de la préfecture de police depuis 2014 et a échoué à plusieurs reprises au concours de gardien de la paix, selon la source syndicale. L'homme a fondé en 2013 l'Association de défense des forces de l'ordre et a figuré sur la liste de Wallerand de Saint-Just, l'un des responsables du FN, lors des dernières élections municipales à Paris, ajoute l'hebdomadaire.

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PARIS - Jean-Frédéric Poisson a soulevé l'indignation de certains de ses concurrents à la primaire de la droite en présentant Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle américaine, comme soumise "aux lobbies sionistes".

Nathalie Kosciusko-Morizet, qui brigue elle aussi l'investiture présidentielle de son camp, a adressé vendredi une lettre à la Haute autorité chargée de veiller au bon déroulement du scrutin pour réclamer des mesures contre le président du Parti chrétien-démocrate.

"Les propos de Monsieur Jean-Frédéric Poisson ne me semblent ni dignes, ni compatibles avec les valeurs (de la droite et du centre)", écrit-elle dans ce courrier destiné à Anne Levade, présidente de la Haute autorité, et publié sur Twitter.

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PARIS - Le Conseil constitutionnel a censuré l'article de la loi de juillet 2015 sur le renseignement concernant la surveillance et le contrôle des communications hertziennes, qui viole selon lui la vie privée et le secret des correspondances.

"Dès lors qu'elles permettent aux pouvoirs publics de prendre des mesures de surveillance et de contrôle de toute transmission empruntant la voie hertzienne, sans exclure que puissent être interceptées des communications ou recueillies des données individualisables, les dispositions contestées portent atteinte au droit au respect de la vie privée et au secret des correspondances", estiment les "Sages" dans un communiqué.

Le Conseil constitutionnel a toutefois fixé au 31 décembre 2017 la mise en application de cette inconstitutionnalité pour ne pas priver immédiatement les pouvoirs publics de toute possibilité de surveillance des transmissions hertziennes.

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PARIS - Les procureurs antiterroristes français, belge, marocain et espagnol ont alerté "les plus hautes autorités nationales et internationales" au sujet du chiffrement des communications et du verrouillage des appareils électroniques qui, selon eux, gêne la progression de certaines enquêtes.

Ils ont publié une déclaration commune en ce sens à l'issue de deux jours d'une réunion annuelle, au cours de laquelle ils ont également échangé des informations sur les dossiers ouverts dans les quatre pays.