ERBIL, Irak - Les combattants kurdes irakiens ont annoncé avoir repris aujourd'hui à l'Etat islamique la ville de Bachika, près de Mossoul, dans le cadre de l'offensive des forces coalisées contre le dernier gros bastion urbain des djihadistes en Irak.

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, qui se trouve en Irak, a été informé de cette libération par le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a déclaré un responsable américain.

Ashton Carter s'est rendu à Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, pour féliciter les peshmergas.

Les combattants kurdes, les peshmergas, ont déclaré aux journalistes présents sur les lieux qu'ils étaient entrés dans Bachika, mais la presse n'a pas été autorisée à pénétrer dans la ville, qui est située à 12 km au nord-est de Mossoul.

Le général américain Stephen Townsend, qui dirige la coalition internationale contre l'EI en Irak, a déclaré que ses propres informations, bien que partielles, confirmaient les dires du président Barzani et suggéraient qu'il y avait eu "une réussite considérable" à Bachika.

Pendant ce temps, l'EI tente de faire diversion. Après avoir attaqué Kirkouk vendredi, les djihadistes de l'organisation fondamentaliste ont fait irruption aujourd'hui à Routba, à 360 km à l'ouest de Bagdad. Ils ont tué sept policiers. Pour tenter de repousser l'offensive contre Mossoul, l'EI a aussi mis le feu à une usine de soufre. Un millier de personnes ont été hospitalisées après avoir inhalé des fumées toxiques.

---

BEYROUTH - La bataille pour le contrôle d'Alep s'est intensifiée aujourd'hui avec une série de raids aériens et de tirs d'artillerie en appui d'offensives terrestres, au lendemain de la fin de la courte trêve annoncée par la Russie pour permettre le départ des insurgés et des civils, rapportent l'OSDH et les rebelles. De violents combats ont éclaté sur la ligne de front au sud-ouest d'Alep, où les insurgés avaient réussi en août à briser le siège de la ville.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les rebelles pilonnent dans ce secteur le quartier de Hamdaniya, tenu par les forces pro-gouvernementales.

---

WASHINGTON - Eric Trump, le fils de Donald Trump, s'est joint aujourd'hui au nombre croissant de proches du candidat républicain à la Maison blanche qui cherchent à arrondir les angles depuis que le magnat de l'immobilier a déclaré qu'il pourrait ne pas reconnaître le résultat du scrutin en cas de défaite.

"Mon père l'acceptera à 100% s'il est juste", a affirmé Eric Trump lors de l'émission "This Week" sur la chaîne de télévision américaine ABC. "Je pense que ce que mon père dit c'est : je veux une élection honnête."

"Si le résultat est honnête, il l'acceptera, absolument. Il n'y a aucun doute à ce sujet", a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, Donald Trump a suggéré à plusieurs reprises que l'élection était "truquée".

---

BRUXELLES - L'Union européenne et le Canada ont donné à la Belgique jusqu'à demain soir pour décider si elle soutient leur accord de libre-échange (CETA), sans quoi la cérémonie de signature sera annulée, a-t-on appris aujourd'hui de source européenne. La signature de l'accord est bloquée par son rejet par le Parlement de la région Wallonie, dont le ministre-président, Paul Magnette, a déclaré hier qu'il attendait de nouvelles propositions de la Commission européenne et appelé à un report du sommet prévu jeudi à Bruxelles.

---

MADRID - Le Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe) a de facto donné aujourd'hui son feu vert à la création d'un gouvernement conservateur minoritaire, mettant ainsi fin à dix mois de paralysie politique consécutifs à deux élections législatives sans majorité claire.

Les dirigeants socialistes ont décidé au terme d'une réunion en début d'après-midi de s'abstenir lors du vote de confiance auquel le Président du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, entend se soumettre la semaine prochaine au Parlement. Cette décision d'abstention, qui permettra à Mariano Rajoy d'entamer un deuxième mandat, a été prise par 139 voix pour et 96 contre.

---

SANAA - Des avions de la coalition saoudienne ont bombardé ce matin à l'aube la capitale yéménite Sanaa, quelques heures après l'expiration d'une trêve de trois jours, ont déclaré des habitants. Le cessez-le-feu, décrété pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire, n'a pas été renouvelé après une journée de violents combats entre la coalition arabe dirigée par l'Arabie et les miliciens houthis soutenus par l'Iran.

---

PARIS - Un accord électoral avec le centre "ne va pas dans le sens de la primaire", a déclaré aujourd'hui François Fillon, qui juge que le rôle futur de François Bayrou "n'est pas une question mineure". "Un accord électoral avec le centre avant la primaire, je trouve que c'est étrange et que ce n'est pas dans le sens de la primaire", a estimé l'ancien Premier ministre au "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI. Le président du MoDem, François Bayrou, soutient Alain Juppé pour l'investiture présidentielle à droite mais se dit libre de se lancer à nouveau dans la course à l'Elysée pour 2017 si le maire de Bordeaux, favori du scrutin, venait à perdre la primaire.

---

PARIS - Ségolène Royal "refuse d'entrer" dans la stratégie du recours à gauche pour la présidentielle de 2017, à l'heure où se fragilise l'hypothèse d'une candidature de François Hollande, et juge qu'il serait néfaste que Manuel Valls ou un autre "accélère". Dans Le Journal du Dimanche, qui affiche ce scénario en Une, la ministre de l'Environnement balaye l'éventualité avec ironie, mais n'y répond pas par la négative. "On cherche quelqu'un pour se sacrifier. Il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m'ont combattue me redécouvrent", dit-elle. "Si c'était gagnable, on ne viendrait pas me chercher".

PARIS - Au lendemain de l'appel de Manuel Valls au rassemblement de la gauche, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont refusé aujourd'hui la main tendue du Premier ministre pour la présidentielle, le premier jugeant son geste "un peu court". Valls, que certains à gauche pressent de s'affirmer comme un recours face à un François Hollande fragilisé, a exhorté samedi son camp à l'union sous peine d'être "pulvérisé" en 2017.

---

PARIS - L'évacuation de la "jungle" de Calais, une opération à risque que le ministère de l'Intérieur dit pleinement assumer dans une perspective "résolument humanitaire", commencera demain matin. L'opération est prévue sur une semaine, mais elle pourrait être plus longue, aucun rythme n'étant imposé aux autorités, indique-t-on place Beauvau.

Le sort des 1.300 mineurs isolés du bidonville est toujours incertain, trois jours avant le début des opérations, mais les négociations avec les autorités britanniques, qui ont accepté d'en accueillir un certain nombre, "progressent", assure-t-on.

Pour ces jeunes, l'objectif de Paris est d'aller "au bout, et au-delà" des réunifications familiales déjà prévues par les textes européens, et donc d'en envoyer un maximum outre-Manche.

Quelque 6.486 personnes en quête d'un passage au Royaume-Uni vivent actuellement dans le campement de la lande de Calais, selon le décompte des autorités.

---

NEW YORK - AT&T a annoncé le rachat du groupe de médias et de divertissement Time Warner pour une valeur d'entreprise de 85,4 milliards de dollars (78,5 milliards d'euros), un pari osé de la part de l'opérateur télécoms américain pour mettre la main sur des contenus destinés à attirer toujours plus d'abonnés sur son réseau mobile à haut débit.

Il s'agit de la plus importante fusion annoncée cette année dans le monde et elle devrait être observée à la loupe par les autorités de la concurrence, mais aussi par les investisseurs, en raison de son coût. Ce rachat de Time Warner, qui possède entre autres les chaînes de télévision HBO et CNN et le studio de cinéma Warner Bros, par AT&T illustre le mouvement de concentration en cours aux USA dans les secteurs des télécoms et des médias pour associer contenus et moyens de diffusion.