PARIS - Des heurts entre manifestants et policiers ont eu lieu à Paris et à Rennes lors d'une manifestation "anticapitaliste" et "antifasciste" de lycéens qui refusent le choix entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour la présidence.

Il y a eu quelques dégradations de mobilier urbain entre la place de la République et celle de la Bastille, d'après la préfecture de police. Des fumigènes et des verres ont été lancés contre la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes.

PARIS - Moins d'un Français sur trois (31%) est satisfait de voir un duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, d'après un sondage Elabe, avec BFMTV publié hier soir.

A l?inverse, 69% des Français se disent "pas vraiment satisfaits" (36%) ou "pas du tout satisfaits" (33%).

Quant au début de campagne pour le second tour le 7 mai, 50% des Français jugent celui de la candidate frontiste bon, contre 44% pour le candidat d'En marche !

Hier, la campagne s'est durcie autour du sort des salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, dont le numéro un mondial de l'électroménager veut délocaliser la production.

Après la visite à l'improviste de Marine Le Pen, Emmanuel Macron, initialement venu à Amiens rencontrer des représentants syndicaux de l'usine à la chambre de commerce, s'est rendu à son tour à l'entrée de l'usine dans un climat d'abord houleux, puis plus propice aux échanges avec les salariés.

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PARIS - Le Parlement européen estime désormais à près de cinq millions d'euros le préjudice potentiel qu'il a subi dans l'affaire des assistants parlementaires d'eurodéputés du Front national. Ce préjudice n'était évalué au début de l'enquête qu'à environ 1,9 million d'euros.

Le Parlement européen avait fait part aux autorités judiciaires françaises de suspicions de fraude en avril 2015. Ses soupçons concernaient alors une vingtaine d'assistants parlementaires locaux ou accrédités.

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur cette affaire le 15 décembre 2016. A ce jour, les juges français ont mis en examen deux assistants parlementaires frontistes, dont la chef de cabinet de Marine Le Pen, elle même convoquée.

La candidate du FN à l'élection présidentielle a refusé de se rendre à cette convocation le temps de la campagne électorale en arguant de son immunité parlementaire.

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BERLIN - Un officier de l'armée allemande soupçonné de préparer un attentat a été arrêté hier, a annoncé le parquet de Francfort qui n'a rien dit de la cible potentielle du suspect, de ses motivations ou de ses armes.

L'officier, un lieutenant de 28 ans qui avait utilisé l'an dernier une fausse identité pour se faire enregistrer en tant que réfugié syrien, a été arrêté en Bavière

Il sert dans une brigade de l'armée allemande stationnée dans la ville française d'Illkirch, au sud de Strasbourg.

Un étudiant de 24 ans résidant à Offenbach, une localité située à l'est de Francfort, a également été arrêté en possession d'explosifs.

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LONDRES - La police britannique a arrêté un homme pour terrorisme, dans le centre de Londres, et des policiers armés se sont déployés sur Whitehall, l'artère londonienne où se trouvent de nombreux bâtiments ministériels.

Âgé de 27 ans, l'homme a été arrêté par des membres des services antiterroristes sur Parliament Street, non loin du Parlement britannique et de la résidence de la Première ministre, Theresa May. Il a été arrêté après une fouille et un contrôle s'inscrivant dans le cadre d'une "opération en cours.

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DAKAR - La condamnation à la prison à perpétuité de l'ancien président tchadien Hissène Habré pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité a été confirmée en appel.

Hissène Habré, 74 ans, a été condamné en mai 2016 pour avoir ordonné l'assassinat de milliers d'opposants, des viols et des tortures par les Chambres africaines extraordinaires (CAE), le tribunal spécial mis en place par l'Union africaine et le Sénégal, où l'ancien dirigeant tchadien, renversé en 1990 par un coup d'Etat, vivait en exil.

Le jugement rendu aujourd'hui, qui est définitif, porte un point final à 17 années de bataille judiciaire menée par des groupes de défense des droits de l'homme et des victimes du régime de Hissène Habré, qui avait bénéficié dans les années 1980 du soutien des pays occidentaux, notamment de la France, dans sa guerre contre la Libye.

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WASHINGTON - Donald Trump a proposé hier d'abaisser l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis à 15% et d'offrir un important rabais aux multinationales qui rapatrient des bénéfices réalisés à l'étranger dans le cadre de son projet de réforme fiscale qui va faire l'objet de difficiles tractations au Congrès.

D'après le résumé d'une seule page distribué par la Maison blanche, il souhaite aussi réduire de sept à trois le nombre de tranches d'imposition, doubler le montant des déductions que les Américains peuvent réclamer sur leurs avis d'imposition et supprimer les droits de succession sur les biens immobiliers.

Après son échec, à ce stade, sur une abrogation de l'Obamacare, le président américain, qui fêtera samedi son 100e jour à la Maison blanche, va désormais devoir parvenir à un compromis avec le Congrès pour mener à bien cet autre engagement phare de sa campagne.

Les démocrates ont dénoncé un cadeau aux plus riches qui profitera essentiellement aux gens et aux entreprises comme celles de Trump.

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WASHINGTON - Des conseillers de la Maison blanche et des responsables de l'administration Trump se retrouvent aujourd'hui pour déterminer si les Etats-Unis doivent ou non se retirer de l'Accord de Paris sur le climat.

La réunion, à laquelle participeront le patron de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) Scott Pruitt et le secrétaire à l'Energie Rick Perry, est programmée à partir de 17h30 GMT.

L'Accord de Paris, fruit de la conférence internationale de la fin 2015 sur la lutte contre le réchauffement climatique, est entré en vigueur en novembre dernier. Donald Trump a répété durant la campagne présidentielle américaine qu'il souhaitait voir les Etats-Unis dénoncer cet accord, avant de dire qu'il n'excluait plus de maintenir la signature de Washington en échange de meilleures conditions pour les Américains.

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BEYROUTH - Israël a bombardé ce matin un dépôt utilisé par le Hezbollah libanais près de l'aéroport de Damas par lequel transitent des armes en provenance d'Iran et à destination de la milice chiite, qui appuie le régime de Bachar al Assad, rapportent des sources au sein de la rébellion syrienne et des responsables dans la région.

La télévision publique syrienne, dénonçant une "agression" de l'Etat hébreu, rapporte que plusieurs missiles tirés par Israël ont ciblé à l'aube une position militaire syrienne près de l'aéroport de la capitale, causant des explosions et des "pertes financières".

D'après des responsables rebelles syriens opérant dans la région de Damas, qui s'appuient sur leurs informateurs en périphérie est de la capitale où se situe l'aéroport, cinq frappes ont touché un dépôt de munitions.

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CARACAS - Les forces de sécurité vénézuéliennes ont tiré des grenades lacrymogènes et au canon à eau sur des manifestants qui leur lançaient des pierres hier sur un pont de Caracas alors que le bilan des violences politiques s'est encore alourdi pour atteindre au moins 29 personnes.

Un manifestant de 20 ans a trouvé la mort lors de ces affrontements avec la police après avoir été touché par une bouteille de gaz.

Les mouvements de protestation contre le gouvernement du président Nicolas Maduro qui secouent le pays depuis le début du mois ont donné lieu à la plus forte vague de violence dans le pays depuis 2014. Les partisans du pouvoir ont aussi défilé hier dans Caracas pour dénoncer le "terrorisme" de l'opposition.

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COLMAR - La cour d'appel de Colmar, dans le Haut-Rhin, a rejeté la demande d'extradition vers la Serbie de l'ancien Premier ministre kosovar Ramush Haradinaj, que Belgrade veut juger pour des crimes de guerre commis en 1999 durant la guerre du Kosovo.

Les juges ont justifié leur décision par "l?exceptionnelle gravité" qu?aurait cette extradition pour l?ancien chef de guerre, aujourd?hui président de l'Alliance pour l'avenir du Kosovo, un parti d'opposition, et pour le Kosovo lui-même.

Le parquet général, qui avait recommandé le 6 avril la remise à la Serbie de cet homme de 48 ans, dispose de cinq jours pour se pourvoir en cassation. Le pourvoi n?est pas suspensif.

L'ancien commandant de l'Armée de libération du Kosovo, qui fut Premier ministre en 2004-2005 de l'ancienne région serbe devenue indépendante, fait l?objet d?un mandat d?arrêt international lancé en 2004 par la Serbie.