ROME - Giuseppe Conte, choisi par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste) et la Ligue (extrême-droite) pour occuper la fonction de président du Conseil, devait rencontrer aujourd'hui en fin de journée le président italien, Sergio Mattarella, sans doute pour lui soumettre le gouvernement qu'il souhaite diriger.

Le chef d'Etat a pour l'heure refusé d'accepter que l'économiste Paolo Savona prenne le portefeuille des Finances, en raison notamment de son hostilité connue et déclarée pour l'euro et pour les institutions européennes.

Cette divergence bloque la composition du gouvernement. Le président du Conseil désigné, Giuseppe Conte, qui a rencontré vendredi le chef de l'Etat, est ressorti de son entretien au Quirinal sans accord sur la formation de son équipe.

---

SEOUL - Le président sud-coréen Moon Jae-in a rencontré hier le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un pour discuter d'un futur sommet entre ce dernier et le président américain Donald Trump, a annoncé la Corée du Sud.

Dans une dépêche publiée la nuit dernière, l'agence nord-coréenne de presse KCNA rapporte que le dirigeant nord-coréen a fait part à cette occasion de sa volonté que son sommet historique avec Trump ait bien lieu.

La réunion surprise entre Kim et Moon, qui s'est tenue au village de Panmunjom à la frontière entre les deux pays, montre que les deux dirigeants coréens essaient de préserver la tenue du sommet entre Trump et Kim le 12 juin à Singapour, comme prévu, après son annulation jeudi par les Etats-Unis.

Il y a un mois, le 27 avril, les deux dirigeants avaient tenu au même endroit le premier sommet inter-coréen depuis plus de dix ans. Dans leur déclaration dite de Panmunjom, ils avaient déclaré qu'ils voulaient travailler à une péninsule coréenne dénucléarisée et à la fin officielle de la guerre qui a opposé les deux pays entre 1950 et 1953.

A WASHINGTON, Donald Trump a déclaré cette nuit qu'il envisageait toujours la date du 12 juin pour son sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. "Cela n'a pas changé", a ajouté le président américain. Il a observé que les discussions préparatoires s'étaient "très, très bien" passées.

Trump avait écrit jeudi à Kim Jong-un pour lui annoncer l'annulation du sommet de Singapour en raison de son "hostilité". Le lendemain, il s'était félicité de la réponse de Pyongyang avant de faire état, dans la soirée sur Twitter, de "discussions très productives" avec la Corée du Nord sur une relance de la rencontre de Singapour.

Des émissaires américains se sont rendus aujourd'hui en Corée du Nord pour y préparer le sommet qui doit réunir le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, rapporte le Washington Post.

---

MADRID - Le parti centriste Ciudadanos a annoncé hier être disposé à soutenir un candidat neutre afin d'évincer le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, après la condamnation pour corruption de 29 personnes liées au Parti populaire (PP) au pouvoir.

José Manuel Villegas, secrétaire général de Ciudadanos ("Citoyens"), a déclaré lors d'une conférence de presse que son parti était prêt à travailler avec le Parti socialiste (PSOE) afin de soutenir un candidat alternatif lors d'un vote de défiance visant à renverser Rajoy, à la tête d'un gouvernement minoritaire.

Mariano Rajoy a refusé vendredi d'organiser des élections législatives anticipées et annoncé qu'il entendait rester à son poste jusqu'à la fin de son mandat à la mi-2020.

---

BOGOTA - Les Colombiens sont appelés à élire aujourd'hui le successeur du président Juan Manuel Santos et doivent décider s'ils continuent de faire confiance à la droite pour sortir d'une grave crise économique ou s'ils font le pari de confier les rênes du pays à la gauche pour la première fois depuis deux décennies.

Les derniers sondages donnent le conservateur Ivan Duque nettement en tête du premier tour, avec 42% des intentions de vote, mais le candidat du parti fondé par l'ancien président Alvaro Uribe reste sous la menace de Gustavo Petro, un ancien guérillero marxiste, crédité d'environ 30% des suffrages.

Si aucun candidat n'atteint le seuil des 50%, un second tour, le 17 juin, permettra de désigner le nom du successeur de Juan Manuel Santos. Le président ne peut pas se représenter après deux mandats de quatre ans.

Le chef de l'Etat sortant restera dans l'histoire politique colombienne comme celui qui a signé en 2016 un accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) après un demi-siècle d'une lutte armée meurtrière.

---

PARIS - Neuf personnes, dont un mineur, étaient toujours en garde à vue aujourd'hui au lendemain de leur interpellation à Paris en marge de la "marée populaire", a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Quarante-deux personnes dont six mineurs ont été placées en garde à vue hier. Pour cinq de ces mineurs, la procédure a été classée sans suite. Vingt-trois majeurs ont vu leur procédure classée sans suite et deux ont été déférés en vue d'une comparution devant le parquet. Une personne a fait l'objet d'un rappel à la loi et deux autres seront reconvoquées ultérieurement dans le cadre de l'enquête.

Les forces de l'ordre ont rapidement dissous un groupe de militants "black blocs" hier dans le cortège parisien, selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Sept policiers ont été légèrement blessés et 32 personnes ont été interpellées avant le début du défilé.

---

PARIS - Emmanuel Macron a commué la peine d'une détenue condamnée pour meurtre, une décision qui représente la première grâce présidentielle accordée par le chef de l'Etat, a indiqué aujourd'hui l'Elysée, confirmant une information révélée par le Journal du Dimanche.

La détenue concernée est une ancienne prostituée originaire de Guadeloupe âgée de 73 ans, condamnée en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir tué l'un de ses clients.

Sa peine a été commuée par le président de la République en une peine de 20 ans, applicable depuis vendredi dernier. Cette grâce partielle permettra d'alléger le régime de détention qui encadrait jusqu'à présent son hospitalisation à Rennes.

---

PARIS - Les perturbations liées au douzième épisode de grève à la SNCF demain et mardi seront les plus faibles enregistrées depuis le début du mouvement en avril, a annoncé aujourd'hui Mathias Vicherat, directeur général adjoint du groupe.

"Il y a de moins en moins de grévistes (...) même si au niveau des conducteurs, le niveau de mobilisation reste important bien qu'en dessous des 50%", a déclaré à la presse le responsable de la compagnie.

Demain, trois trains Transilien sur cinq circuleront en moyenne, un TER sur deux ainsi que deux trains Intercités sur cinq. Sur les longues distances, deux TGV sur trois rouleront et trois trains internationaux sur quatre.