ASCOLI PICENO, Italie - L'Italie a observé une journée de deuil national en l'honneur des 291 victimes du séisme qui a dévasté mercredi une partie du centre de la péninsule et célébrait les obsèques de 35 d'entre elles. On dénombre en outre 387 blessés toujours hospitalisés.

De nombreux dirigeants politiques, dont le président du Conseil Matteo Renzi et le président de la république Sergio Mattarella, et des centaines de citoyens anonymes ont convergé vers d'Ascoli Piceno, localité proche d'Amatrice, ville la plus touchée par le séisme, où étaient célébrées les funérailles nationales.

Amatrice et la région environnante, connue pour ses paysages typiques et sa gastronomie, sont une destination prisée par les touristes et les autorités s'efforcent toujours de comptabiliser le nombre d'étrangers présents lors du tremblement de terre.

La plupart des bâtiments ne bénéficiaient pas de protection parasismique et parmi ceux qui en avaient, certains n'ont pas résisté au séisme, à l'image d'une école d'Amatrice rénovée en 2012.

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PARIS - Le rapport des Nations unies sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie doit être l'occasion de pousser les Russes à accepter une résolution condamnant le régime syrien et à reprendre la voie des négociations politiques dans ce pays, estime Jean-Marc Ayrault dans un entretien au Monde publié cet après-midi.

Une enquête conjointe des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a conclu que les forces du président syrien Bachar al Assad s'étaient rendues coupables de deux attaques toxiques et l'organisation Etat islamique (EI) d'une autre en Syrie.

"Il y a (...) ce rapport, il faut maintenant une résolution", déclare Jean-Marc Ayrault dans Le Monde.

"L'opinion publique internationale existe et la Russie elle-même n'y est pas insensible. Il faut créer un rapport de forces politique et moral, la France peut y contribuer de façon significative", ajoute-t-il.

La Russie a annoncé jeudi qu'elle allait se concerter avec les Etats-Unis sur la réponse à apporter au rapport des Nations unies. Paris travaille avec ses partenaires au Conseil de sécurité de l'Onu, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, à une résolution condamnant les attaques et prévoyant des sanctions, indique le ministre français des Affaires étrangères.

"Il faut saisir cette occasion pour dire aux Russes: vous avez une opportunité pour reprendre le chemin de la voie politique et vous sortir du piège militaire dans lequel vous vous êtes mis."

ANKARA - Deux avions F-16 turcs ont mené des frappes ce samedi en Syrie contre six objectifs du groupe Etat islamique mais aussi contre une position de la milice kurde syrienne YPG, soutenue par les Américains, a-t-on déclaré de sources proches des services de sécurité turcs.

Un peu plus tôt, un groupe allié aux Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde qui englobe la milice YPG), avait fait état du bombardement de certaines de ses positions par l'aviation turque près de Djarablous, ville-frontière du nord de la Syrie.

Les forces turques sont engagées depuis mercredi dans l'opération "Bouclier de l'Euphrate", et sont intervenues en territoire syrien en soutien à certains rebelles syriens, qui ont pu reprendre la ville de Djarablous, jusqu'alors occupée par les djihadistes de l'EI.

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BERLIN - Des militants du groupuscule d'extrême droite allemand Mouvement identitaire ont escaladé dans la journée la porte de Brandebourg, au coeur de Berlin, et déroulé une banderole pour protester contre "l'islamisation" de l'Allemagne via une immigration massive.

Plus d'un million de migrants, pour bon nombre des musulmans, ont été accueillis au cours de l'année 2015 sur le sol allemand, en provenance du Moyen-Orient ou d'Afrique pour l'essentiel.

Le soutien en faveur des organisations anti-immigration est en augmentation en Allemagne ces derniers temps et le parti de la droite dure AfD (Alternative pour l'Allemagne) devrait en engranger les bénéfices lors des scrutins régionaux prévus le mois prochain dans la cité-Etat de Berlin et dans le Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale.

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LIBREVILLE - Les électeurs gabonais étaient conviés aux urnes ce samedi pour un scrutin présidentiel qui pourrait constituer le plus grand défi à ce jour pour le chef de l'Etat sortant, Ali Bongo, dont la famille dirige le pays depuis près d'un demi-siècle.

Agé de 57 ans, Ali Bongo a succédé en 2009 à son père Omar Bongo, mort après 42 années au pouvoir, et il a remporté l'élection organisée la même année.

Le scrutin se jouant sur un seul tour, c'est le candidat arrivé en tête qui est élu. Lors de la dernière présidentielle, Ali Bongo l'avait emporté avec 41,73% des suffrages.

Son principal adversaire est un diplomate chevronné, l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean Ping qui fut l'allié et le protégé d'Omar Bongo. Agé de 73 ans, il a notamment occupé les fonctions de président de la commission de l'Union africaine et de président de l'Assemblée générale des Nations unies.

Les bureaux de vote fermeront leurs portes à 18h00 locales (17h00 GMT) mais les résultats ne sont pas attendus avant lundi ou mardi.

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PARIS - Le Conseil d'Etat a suspendu hier l'arrêté dit "anti-burkini" interdisant aux baigneurs portant des vêtements ostensiblement religieux l'accès aux plages de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

La haute juridiction avait été saisie en urgence par la Ligue des droits de l'homme et le Collectif contre l'islamophobie en France qui jugeaient ce type d'arrêté "liberticide".

Plusieurs dizaines de maires, la plupart membres du parti Les Républicains (droite), ont pris depuis fin juillet ce type d'arrêtés au nom de risques de troubles à l'ordre public.

Pour le Conseil d'Etat, le maire de Villeneuve-Loubet ne pouvait édicter cette interdiction "sans excéder ses pouvoirs de police". "L'arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d'aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle", conclut-il.

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PARIS - Alain Juppé, qui réunissait ses troupes ce samedi dans les Yvelines, devance toujours nettement Nicolas Sarkozy, qui a officialisé lundi sa candidature, dans les intentions de vote en vue de la primaire à droite, selon un sondage Odoxa-Dentsu pour BFMTV et Le Parisien diffusé ce matin.

Sur les personnes qui comptent aller voter au premier tour de la primaire de la droite, 38% disent souhaiter voter pour Alain Juppé, contre 24% pour Nicolas Sarkozy et 15% pour Bruno Le Maire. François Fillon arrive en quatrième position, avec 10% des intentions de vote.

Dans l'hypothèse d'un second tour l'opposant à Nicolas Sarkozy, l'ancien Premier ministre distance l'ex-chef de l'Etat, avec 63% contre 37%.

"Je refuserai toujours d'instrumentaliser les peurs, de flatter les bas instincts", a déclaré Alain Juppé devant environ 1.500 militants rassemblés à Chatou, dans les Yvelines.

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RENNES - Les négociations entre les producteurs de lait et le géant laitier Lactalis qui avaient repris hier après-midi à la préfecture de Mayenne, à Laval, ont à nouveau échoué cette nuit, a-t-on appris de sources syndicales.

"C'est un échec, et Lactalis porte toute la responsabilité de cet échec", a dit à Reuters la vice-présidente de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles), Christiane Lambert.

Le groupe Lactalis a proposé hier après-midi aux producteurs un prix annuel de 269 euros les 1.000 litres annuels, proposition refusée par les représentants des producteurs, précise la représentante syndicale.