PARIS - Le second auteur de l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), au cours de laquelle un prêtre a été tué, a été formellement identifié comme étant Abdel-Malik Nabil Petitjean, et était fiché pour radicalisation, a-t-on appris de sources judiciaire et proche du dossier.

"Après comparaison ADN, il apparaît que le second terroriste est identifié comme étant Abdel-Malik Nabil Petitjean, né le 14 novembre 1996 à Saint-Dié-des-Vosges", en Lorraine, a dit une source judiciaire.

Selon une source proche du dossier, il faisait l'objet d'une fiche S - pour "sûreté de l'Etat" - pour radicalisation depuis le 29 juin.

Sa carte d'identité avait été retrouvée au domicile d'Adel Kermiche, l'autre auteur de l'attaque commise mardi et revendiquée par l'Etat islamique.

PARIS - Le second assaillant de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) avait été repéré par les Turcs le 10 juin, mais cette information n'a été transmise à la France que fin juin, après son retour sur le sol français, a-t-on appris aujourd'hui de source proche de l'enquête.

Dès réception de l'information d'Ankara, Paris a émis, le 29 juin, une fiche "S" à l'encontre d'Abdel-Malik Nabil Petitjean, identifié formellement jeudi comme le second auteur de l'attaque, a-t-on précisé.

Son nom, jusque-là inconnu des services de renseignement et de police français, a alors été versé au Système d'information Schengen (SIS), pour surveiller son retour, ajoute cette source.

PARIS - Une "garde nationale" composée des réserves opérationnelles existantes sera créée, a annoncé l'Elysée, après l'appel adressé par François Hollande aux Français pour qu'ils contribuent à assurer la sécurité face au terrorisme.

Après l'attaque qui a fait 84 morts à Nice le 14 juillet, François Hollande avait appelé tous les Français intéressés à rejoindre la réserve opérationnelle.

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a précisé que "depuis l'appel qui a été lancé à nos concitoyens de s'engager (...), ce sont 2.500 Français qui ont manifesté leur intérêt, et nous ne cessons d'avoir des demandes d'engagement".

NICE - La préfecture des Alpes-Maritimes a refusé d'autoriser une marche blanche programmée dimanche sur la promenade des Anglais en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet, invoquant des raisons de sécurité.

Dans un communiqué, elle justifie cette décision "prise en concertation avec le maire de Nice" par "la très forte mobilisation des forces de l'ordre et la menace".

PARIS - Le service d'ordre était correctement dimensionné le soir de l'attaque au camion à Nice le 14 juillet dernier et les polémiques sur le dispositif mis en place sont le fruit d'une mauvaise compréhension, a déclaré hier la directrice de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

"Pour un événement qui n'était pas exceptionnel (...) sans connaissance de menaces particulières, le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné", a expliqué Marie-France Moneger-Guyomarc'h, lors de la présentation du rapport de son organisme.

Les interlocuteurs de l'IGPN, qui ont livré des informations "en toute transparence, (...) vivent très mal les polémiques, comme des mises en cause injustifiées", a-t-elle dit.

---

PHILADELPHIE, Pennsylvanie - Le président américain Barack Obama et son vice-président Joe Biden se sont partagé les rôles, hier à la convention démocrate de Philadelphie, le premier brossant un tableau optimiste de l'avenir de l'Amérique et défendant la candidature d'Hillary Clinton tandis que le second s'attaquait violemment à celle de son adversaire républicain Donald Trump.

En s'efforçant d'apparaître uni derrière sa candidate, le Parti démocrate espère aussi faire oublier la dureté de la campagne pour la primaire et le malaise perceptible depuis le début de la semaine à Philadelphie.

Dernier orateur de la soirée, le 44e président des Etats-Unis est brièvement revenu sur ses huit années passées à la Maison blanche, avant de se lancer dans une plaidoirie en faveur d'Hillary Clinton qui fut son adversaire lors de la primaire démocrate de 2008.

"Ce soir, je vous demande de faire pour elle ce que vous avez fait pour moi. Je vous demande de la porter comme vous m'avez porté", a-t-il dit avant d'enlacer Hillary Clinton venue le rejoindre sur scène.

MIAMI/WASHINGTON - - Donald Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, s'est efforcé aujourd'hui d'apaiser le tollé provoqué par ses propos de la veille dans lesquels il appelait la Russie à retrouver des milliers de courriels "manquants" dans la messagerie de son adversaire démocrate, Hillary Clinton.

"Bien sûr que je suis ironique", a déclaré l'homme d'affaires new-yorkais dans une interview à la chaîne de télévision conservatrice Fox News.

"La Russie, si vous m'entendez, j'espère que vous serez capables de retrouver les 30.000 courriels manquants", avait déclaré la veille Donald Trump devant des partisans, provoquant la consternation dans les milieux du renseignement américain, chez les démocrates mais aussi chez certains républicains.

Ancien directeur de la CIA, Leon Panetta a qualifié les propos de Donald Trump "d'inacceptables", et jugé qu'ils démontraient que le républicain, n'était pas qualifié pour devenir président. Michael Hayden, son prédécesseur, nommé par George W. Bush, a jugé ces déclarations "problématiques".

---

BERLIN - Angela Merkel a défendu fermement aujourd'hui sa politique d'accueil des étrangers en Allemagne après deux attaques attribuées ces derniers jours à des réfugiés.

La chancelière a écourté ses vacances pour tenir une conférence de presse à la mi-journée à Berlin après une série de quatre attaques au total qui ont fait 15 morts, dont quatre assaillants, et des dizaines de blessés depuis le 18 juillet.

Dans le nord de l'Allemagne depuis samedi, Angela Merkel avait jusqu'ici délégué à son ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, le soin de répondre à ces accusations.

Face aux journalistes lui demandant pourquoi elle ne s'était pas rendue sur les lieux de chaque attaque, la dirigeante conservatrice est restée impassible. "J'ai le sentiment d'avoir agi avec responsabilité", a-t-elle répondu.

Munich a été la scène de l'attaque la plus sanglante, un adolescent germano-iranien ayant tué neuf personnes avant de se suicider. Angela Merkel a été critiquée sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir réagi avant le lendemain, dix-sept heures après le président américain Barack Obama.

---

MADRID - Les principaux partis espagnols ont campé sur leurs positions aujourd'hui lors de leurs premiers entretiens au palais royal avec Felipe VI et refusé de soutenir un gouvernement conservateur dirigé par Mariano Rajoy.

L'impasse politique perdure depuis sept mois en Espagne, aucun parti n'ayant obtenu de majorité au parlement lors des élections législatives du 20 décembre dernier puis du 26 juin, ce qui contraint les formations politiques à négocier en vue de constituer une coalition.

Jusqu'à présent, les partis politiques n'ont pas réussi à s'entendre, mais les analystes espèrent que la date butoir pour adopter le budget 2017, fin septembre, va exercer sur eux une certaine pression.

---

CRACOVIE, Pologne - Le pape François a prié aujourd'hui devant l'icône la plus sacrée de Pologne, la Vierge noire de Jsana Góra, et prononcé une messe en plein air devant des dizaines de milliers de fidèles, remerciant les Polonais de conserver leur foi dans les temps difficiles.

François a salué le "pouvoir contagieux de la foi authentique, transmis de famille en famille" en Pologne, dont 98% de la population est catholique.

Il a rappelé que la foi des Polonais avait perduré dans de nombreuses situations au cours de l'Histoire, allusion notamment à la période communiste.

Le souverain pontife, qui est âgé de 79 ans et souffre d'une sciatique, a trébuché alors qu'il bénissait l'autel au début de la messe. Aidé par son entourage, il a poursuivi son homélie sans autre problème.

---

MOSCOU - Le régime syrien et l'armée russe vont lancer une "opération humanitaire de grande envergure" à Alep, dans le nord de la Syrie, pour venir en aide aux habitants, "qui sont devenus les otages des terroristes", a annoncé à Moscou le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

Trois corridors humanitaires seront ainsi mis en place par les troupes russes et syriennes afin de permettre aux civils de quitter la ville.

Au moins 250.000 civils seraient toujours pris au piège des combats qui font rage entre quartiers tenus par les rebelles et ceux aux mains du régime syrien.

GENEVE - L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a invité aujourd'hui la Russie et les Etats-Unis à mettre en oeuvre au plus vite leur projet de coopération militaire en Syrie, qu'il a jugé crucial pour relancer le processus de paix.

"Nous attendons tous des deux co-présidents - la Russie et les Etats-Unis - qu'ils accélèrent leurs discussions sur les moyens de réduire la violence", a déclaré le diplomate à Genève.

"Je crois savoir que plusieurs experts de l'état-major venus de Russie et peut-être des Etats-Unis prévoient de venir à Genève afin de discuter du 'diable dans les détails'," a ajouté l'envoyé spécial de l'Onu.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se sont rencontrés à plusieurs reprises ces dix derniers jours, à Moscou et au Laos, afin de conclure un pacte de coopération militaire considéré comme capital pour résinstaurer un cessez-le-feu national en Syrie. L'accord de principe a été conclu mais les modalités de ce plan n'ont toujours pas été dévoilées.

BEYROUTH - Al Qaïda a dit au Front al Nosra, sa branche syrienne, qu'il pouvait couper les liens organisationnels avec le réseau si cela était nécessaire à la préservation de son unité et à la poursuite de sa lutte en Syrie.

"Vous pouvez sacrifier sans hésitation les liens organisationnels s'ils sont un obstacle à votre unité, et travailler de façon autonome", a déclaré le numéro un d'Al Qaïda, Ayman al Zaouahri, dans un enregistrement audio rendu public aujourd'hui.

"La fraternité islamique parmi nous est plus forte que toute affiliation organisationnelle (...) Votre unité est plus importante pour nous que tout lien organisationnel", a ajouté Ayman al Zaouahri.

---

PARIS - BNP Paribas a publié aujourd'hui un bénéfice net stable au titre du deuxième trimestre 2016 mais la faiblesse persistante des taux d'intérêt pèse de plus en plus sur les performances de sa banque de détail, particulièrement en France.

Première banque française à ouvrir le bal de la saison des résultats, BNP Paribas a enregistré un résultat net en hausse de 0,2% à 2,56 milliards d'euros par rapport à la même période en 2015, une performance légèrement supérieure au 2,52 milliards du consensus établi pour Reuters par Inquiry Financial.