NATIONS UNIES - Pour son premier discours devant l'Assemblée générale de l'Onu, Donald Trump a adopté aujourd'hui une rhétorique guerrière à l'égard de la Corée du Nord, qu'il a menacée de "détruire totalement", et à l'égard de l'Iran, qualifié d'"Etat voyou" promoteur de violences.

Le président américain, qui s'est exprimé pendant 41 minutes à la tribune des Nations unies, a débuté son allocution par un panégyrique de l'Amérique qui, a-t-il répété, demeurera toujours la priorité de sa politique.

Ces propos liminaires ont pu donner, dans un premier temps, le sentiment d'un discours plus adressé à ses électeurs qu'aux représentants des 193 Etats membres de l'Onu.

Très attendu sur la question du programme nucléaire nord-coréen, Donald Trump a rapidement changé de ton et de registre dès qu'il a évoqué le sujet.

"Les Etats-Unis ont une grande force et une grande patience, mais, s'ils sont contraints de se défendre, nous n'auront pas d'autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord", a-t-il déclaré.

Qualifiant Kim Jong-un de "rocket man", comme il l'avait fait récemment sur Twitter, Donald Trump a affirmé que le dirigeant nord-coréen "courait à sa perte et à celle de son régime".

Emmanuel Macron devait quant à lui défendre à partir de midi heure locale (18h heure de Paris), une approche multilatérale des crises mondiales dans un discours d'une quinzaine de minutes. Comme lors de son allocution fin août devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, le chef de l'Etat de 39 ans devrait évoquer la notion de "biens communs" - qui vont de la paix à la justice en passant par le climat et la culture - et insister sur l'importance de l'Onu dans la résolution des crises.

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PARIS - Maria, second ouragan de très forte puissance à balayer les Antilles en quelques jours, s'éloigne de la Guadeloupe. Classé en catégorie 5, la même que l'ouragan Irma qui a dévasté les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, Maria était auparavant passé à 50 km de la Martinique, où deux personnes ont été légèrement blessées.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que l'ouragan s'éloignait de la Guadeloupe mais que la population restait confinée. Le préfet avait ordonné l'évacuation des habitations situées dans les zones à risques et demandé "à chacun de se rendre dans un abri sûr et de ne plus se déplacer jusqu'à la fin du passage de l'ouragan".

A la Martinique, les dégâts ont été jugés "peu importants" par la Sécurité civile, qui estime que la vie économique devrait pouvoir reprendre dès la fin de la dépression.

L'ouragan avait auparavant touché l'archipel des Saintes, de petites îles volcaniques, avec un impact important, et frappé de plein fouet la Dominique, où les météorologues redoutent des dégâts considérables.

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NAYPYITAW - La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est exprimée aujourd'hui publiquement pour la première fois sur l'exode des Rohingya, minorité musulmane persécutée de Birmanie, pour condamner les abus commis mais sans aborder le fond du problème.

Dans sa première allocution sur cette crise depuis qu'une attaque de rebelles rohingya le 25 août a entraîné des représailles de l'armée qui ont poussé plus de 410.000 musulmans à fuir le pays vers le Bangladesh voisin, elle a dénoncé "toutes les violations des droits de l'homme".

Elle a en outre promis que les auteurs d'exactions dans l'Etat d'Arakan (Rakhine) seraient traduits en justice.

La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 a assuré ne pas craindre le regard de la communauté internationale, même si elle a renoncé à se rendre à l'Assemblée générale de l'Onu qui se tient cette semaine à New York.

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BERLIN - Le Parti social démocrate (SPD) a légèrement réduit le retard qu'il accuse sur les chrétiens démocrates (CDU) de la chancelière Angela Merkel à cinq jours des élections fédérales en Allemagne, indique aujourd'hui une enquête d'opinion.

Le sondage, réalisé par l'institut Forsa pour la chaîne de télévision RTL, montre que la CDU perd un point à 36% d'intentions de vote tandis que le SPD reste inchangé à 23%.

Le parti de gauche, Die Linke, est crédité de 10%, ce qui en ferait la troisième force politique au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand.

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LILLE - Le camp de migrants du Puythouck à Grande-Synthe, dans la banlieue de Dunkerque, a été évacué aujourd'hui.

Environ 200 policiers et CRS ont pris place mardi matin aux abords du camp et ont procédé au transfert d’environ 300 migrants dirigés vers des bus affrétés par la préfecture. Les migrants devaient être dirigés vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO). Au dernier recensement de la mairie, entre 350 et 400 migrants s’étaient installés en bordure de bois, à proximité de l’autoroute A16 (Dunkerque-Calais).

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PARIS - Marine Le Pen et Florian Philippot ont fait un pas de plus aujourd'hui vers une possible rupture qui scellerait la fin de huit années de collaboration entre la présidente du Front national et son ex-homme de confiance, accusé de manifester des velléités d'émancipation avec son association personnelle.

La députée du Pas-de-Calais l'a plusieurs fois sommé de renoncer à la présidence de ce "laboratoire d'idées", Les Patriotes, ce à quoi Florian Philippot répond pour l'instant par une fin de non-recevoir. "Si c'est le cas, je prendrai comme présidente du Front national mes responsabilités", l'a menacé Marine Le Pen sur RTL, sans dire quelle pourrait être la nature de la sanction.

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PARIS - Un protagoniste des attaques du Thalys d'août 2015 et du 13 novembre 2015 à Paris a été identifié et écroué, a-t-on appris aujourd'hui de source proche de l'enquête.

La date et les circonstances de son arrestation n'ont pas été précisées.

Selon France Inter, qui cite les PV d'audition de personnes interpellées dans le cadre de ces dossiers, cet homme a joué un rôle important dans l'attaque du Thalys du 21 août 2015. L'attaquant, Ayoub el-Khazzani, avait été maîtrisé par des soldats américains en vacances au moment où il allait passer à l'acte.

L'homme écroué a aussi été en contact avec le coordinateur présumé des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud. Ce dernier avait été tué dans l'appartement de Saint-Denis où il s'était retranché.

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PARIS - Le procès de huit militants d'extrême gauche accusés d'avoir incendié le 18 mai 2016 à Paris une voiture de police occupée par deux agents a été suspendu aujourd'hui avant même d'avoir débuté, en raison de l'étroitesse de la salle du tribunal.

Une centaine de leurs partisans n'ont pu entrer dans la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris et ont bruyamment protesté aux cris de "une grande salle" et "liberté".

Dans le tribunal, les nombreux avocats de la défense se sont pour leur part plaints du manque de sièges et de place.

Me Henri Leclerc, ténor et vétéran du barreau de Paris, a ainsi dénoncé des "conditions indignes" d'une justice sereine. "La défense est mal traitée", a-t-il fait valoir.

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TOULOUSE - Des avocats de Toulouse ont lancé aujourd'hui une action collective sur Internet pour les patients prenant du Levothyrox, dont la formule modifiée a provoqué d’importants effets secondaires, en vue d'un procès civil pour défaut d'information des malades.

L'action collective est accessible aux patients privé de thyroïde sur la plateforme MySmartCab.fr, permettant de déposer leur dossier en ligne afin qu'il soit traité par un avocat.

Le collectif d'avocats a choisi l'action civile jugée plus efficace et rapide qu'une attaque au pénal.

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PARIS - Une croissance économique un peu plus forte que prévu permettra à la France d'afficher des objectifs de déficit public plus ambitieux et de nature à lui permettre de sortir dès 2018 de la procédure européenne de déficit excessif, a déclaré mardi le ministre de l'Economie et des Finances.

Bruno Le Maire a indiqué tabler sur un déficit public à 2,9% du PIB cette année puis 2,6% l'an prochain, soit dans les deux cas 0,1 point de moins que prévu dans la trajectoire publiée pour le débat d'orientation des Finances publiques mi-juillet.

Sa baisse sera rendue possible par la nouvelle révision à la hausse, à 1,7%, de la prévision de croissance de l'économie française pour 2017 - fixée initialement à 1,5% puis révisée à 1,6% cet été, celle pour 2018 restant calée à ce même niveau de 1,7%.