PARIS - La manifestation organisée à l'appel de La France insoumise contre le "coup d'Etat social" d'Emmanuel Macron a réuni cet après-midi à Paris entre 30.000 personnes, selon la police, et 150.000, selon les organisateurs.

Dans son discours qui clôturait le défilé, place de la République, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la "résistance" contre la réforme du Code du travail qui, dit-il, transformera le contrat de travail en "une sorte de chiffon de papier".

"La bataille n'est pas finie, elle commence", a dit le président de La France insoumise. "On en a déjà connu d'autres qui se disaient droit dans leurs bottes et à qui on a fini par les retirer", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a été la cible quasi unique de la foule, qui scandait "Résistance", "Dégagez" et "Macron, t'es foutu, les fainéants sont dans la rue".

Le mouvement espérait une mobilisation "massive", deux jours après une manifestation en demi-teinte à l'initiative de la CGT et d'autres syndicats, afin de relancer la contestation sociale contre la majorité, avant d'autres journées de grève prévues dans les prochaines semaines dans les transports et les raffineries. Fonctionnaires et retraités doivent aussi défiler.

Le 18 mars dernier, en pleine campagne présidentielle, quelque 130.000 sympathisants de LFI avaient manifesté dans Paris, selon les organisateurs. La préfecture de police n'avait à l'époque pas donné de chiffres.

PARIS - Les cinq ordonnances réformant le Code du Travail ont été publiées ce matin au Journal officiel, au lendemain de leur signature par Emmanuel Macron. Plusieurs mesures prennent effet immédiatement, comme le droit au télétravail ou la barémisation des indemnités prud'homales.

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TOULOUSE - Le congrès de refondation du Front national, ébranlé par la défaite au second tour de l'élection présidentielle et le départ cette semaine de son vice-président Florian Philippot, se tiendra le 11 mars 2018, a annoncé ce matin Marine Le Pen.

La présidente du FN a par ailleurs estimé que la démission, avant-hier, de Florian Philippot, qui fut son bras droit pendant de nombreuses années et avec qui elle a développé une ligne "ni droite-ni gauche", ne changeait en rien ses plans pour la formation politique.

"Cette ligne que je porte depuis 2002, je vais la présenter à nouveau puisque je serai à nouveau candidate à la tête du Front national", a-t-elle déclaré lors d'un déplacement à Toulouse.

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PARIS - Plus de 76.000 grands électeurs sont appelés aux urnes demain pour des élections sénatoriales qui renouvelleront la moitié des sièges de la Haute assemblée, actuellement dominée par la droite républicaine.

Cette année, 1.996 candidats - un record - sont en lice pour 170 sièges répartis dans 44 départements.

Les sénateurs sont élus pour six ans.

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BERLIN - La chancelière allemande, Angela Merkel, et son principal adversaire, le social-démocrate Martin Schulz, se sont efforcés de convaincre les indécis de se rallier à leur projet à la veille des élections législatives.

Donnée largement favorite par les sondages, la dirigeante allemande, au pouvoir depuis 2005, pourrait obtenir un quatrième mandat consécutif tandis que le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) s'apprête à faire son entrée au Bundestag, une première pour une formation d'extrême droite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Selon un sondage INSA publié par Bild, le soutien des électeurs à la chancelière semble se tasser, mais avec 34% des intentions de vote, les conservateurs de l'alliance CDU-CSU ont toutes les chances d'arriver en tête. Derrière, le SPD emmené par l'ancien président du Parlement européen est crédité de 21%. Quant à l'AfD, l'institut INSA le mesure à 13% des intentions de vote, un score qui la place en troisième position.

S'exprimant devant des partisans réunis aujourd'hui à Berlin, Angela Merkel a sonné le rappel des troupes en mettant l'accent sur les enjeux défendus par les conservateurs: politique familiale, limitation des hausses d'impôts et renforcement de la sécurité.

Hier soir, Martin Schulz avait demandé à ses partisans de ne pas relâcher leurs efforts pour convaincre les indécis et gonfler ainsi le score du SPD au détriment de l'AfD accusés de "creuser la tombe de la démocratie".

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FLORENCE - La Première ministre britannique Theresa May s'est s'efforcée hier à Florence de débloquer les négociations sur le divorce avec l'Union européenne en se prononçant pour l'instauration d'une période de transition de deux ans environ après la sortie de l'UE, en mars 2019, et en assurant que le Royaume-Uni honorerait ses engagements budgétaires.

Theresa May a précisé que durant cette période de transition, défendue par les modérés au sein de son parti, les règles européennes existantes serviraient de cadre à l'accès aux marchés britannique et européens.

Michel Barnier, négociateur de l'Union européenne pour le Brexit, a salué l'"état d'esprit constructif" affiché par la Première ministre britannique tout en continuant de réclamer une plus grande clarté de la part de Londres. Emmanuel Macron a noté des "avancées" et des "signaux envoyées par la Première ministre britannique qui montrent une volonté".

La quatrième session de négociations du Brexit doit débuter lundi.

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LONDRES - Plus de 500.000 personnes ont déjà signé une pétition lancée hier à l'initiative du spécialiste de la réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Uber pour obtenir l'annulation du retrait de sa licence à Londres.

La pétition a été lancée sur internet à la suite de la décision de l'autorité londonienne des transports de priver Uber de sa licence.

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MEXICO - Un nouveau séisme de magnitude 6,2 a secoué aujourd'hui le sud du Mexique, a annoncé l'institut américain de veille géologique (USGS). Aucun dégât ni aucune victime n'ont été immédiatement signés.

Quelques secousses de faible ampleur ont été ressenties à Mexico où les alarmes ont retenti, quelques jours après deux tremblements de terre qui ont fait plus de 380 morts.

Des milliers d'habitants de la capitale mexicaine se sont précipités dans les rues. Des scènes identiques ont été constatées dans l'Etat d'Oaxaca, où se situe l'épicentre du séisme.

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NATIONS UNIES - La Russie a appelé hier chacune des parties concernées à se calmer après les échanges d'insultes entre Donald Trump et Kim Jong-un.

"Il faut que les têtes brûlées se calment", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. "Nous continuons de plaider en faveur d'une approche raisonnable et non pas en faveur d'une approche qui soit dictée par des émotions dignes des cours d'école."

Dans une rare déclaration publique, Kim Jong-un a promis hier des "contre-mesures radicales" et "historiques" en réponse aux menaces de "destruction totale" brandies par le président américain, qu'il a qualifié de "dotard", un obscur mot de vieil anglais datant du XIVe siècle et qui signifie gâteux ou vieux birbe.

Donald Trump a de son côté promis de mettre le dirigeant nord-coréen "à l'épreuve comme jamais".

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DUBAI - L'Iran a procédé avec succès au test d'un missile balistique d'une portée de 2.000 km, a annoncé ce matin la chaîne IRIB qui a montré des images de l'essai sans en préciser ni le lieu, ni la localisation.

La chaîne gouvernementale précise que le missile testé, un Khorramshahr, a une portée de 2.000 km et qu'il peut transporter plusieurs charges. L'engin avait été présenté hier lors d'une parade militaire à laquelle assistait le président Hassan Rohani.