PARIS - François Hollande a fait aujourd'hui son retour au stade de France où s'est tenue sous haute surveillance la première rencontre depuis les attentats du 13 novembre, qui avaient visé le centre de Paris mais également les abords de l'enceinte sportive.

Le président français, venu assister au match de rugby France-Italie, était déjà présent au stade lors du match de football entre la France et l'Allemagne lorsqu'ont retenti trois explosions déclenchées par des kamikazes près des entrées.

Samedi, les spectateurs étaient fouillés à l'entrée, comme avant le 13 novembre, mais aussi avant d'accéder à l'esplanade autour de l'enceinte. Les véhicules étaient également inspectés avant d'entrer dans le parking réservé aux spectateurs.

"Nous avons voulu organiser l'Euro 2016 parce que nous avons toutes les capacités et nous allons le montrer", a dit François Hollande. "Aujourd'hui, on connaît les menaces et elles valent d'ailleurs pour tous les pays. Nous, en France, nous avons la capacité, en termes de sécurité, en termes d'organisation, de faire un très bel événement avec l'Euro 2016", a-t-il ajouté.

Plusieurs rencontres de la compétition, dont le match d'ouverture et la finale, doivent avoir lieu au stade de France, qui peut accueillir un peu plus de 80.000 personnes.

Plusieurs rencontres de la compétition, dont le match d'ouverture et la finale, doivent avoir lieu au stade de France, qui peut accueillir un peu plus de 80.000 personnes.

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LILLE - Une vingtaine de personnes ont été interpellées cet après-midi à Calais en marge d'une manifestation interdite qui s'est tenue à l'appel notamment du mouvement islamophobe allemand Pegida, a annoncé la Préfecture du Pas-de-Calais.

Une centaine de manifestants se sont regroupés en début d'après-midi malgré l'interdiction préfectorale et ont scandé aux abords de la gare des slogans hostiles à la présence des migrants. Après plusieurs demandes de dispersion restées vaines, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont interpellé une vingtaine de personnes, conduites au commissariat de la ville.

Pegida a appelé à des manifestations contre les migrants dans plusieurs villes d'Europe, dont Calais.

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PARIS - Angela Merkel et François Hollande se réunissent demain soir à Strasbourg pour préparer la mobilisation des Européens face à la crise des réfugiés, qui menace de disloquer l'Union, et étudier le pré-accord conclu pour éviter une sortie du Royaume-Uni.

La chancelière allemande et le chef de l'Etat français, conviés par le président du Parlement européen Martin Schulz, se rencontreront dans la capitale de l'Alsace avant le Conseil européen des 18 et 19 février prochains à Bruxelles, où des décisions importantes doivent être prises sur ces dossiers.

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VIENNE - Le gouvernement autrichien demande à la Commission européenne de lui verser 600 millions d'euros afin de financer la prise en charge de milliers de migrants et réfugiés supplémentaires en 2015.

Dans son budget 2015, l'Autriche avait prévu d'accueillir 35.000 demandeurs d'asile pour un coût de 11.000 euros par an et par individu mais le nombre de demandeurs d'asile arrivés l'an dernier en Autriche s'est finalement élevé à 90.000, explique le ministre des Finances Hans-Jörg Schelling dans une lettre adressée au président de la Commission Jean-Claude Juncker et dévoilée par son porte-parole.

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AMSTERDAM - La Turquie doit démontrer dans les prochaines semaines qu'elle est capable de réduire fortement le nombre de migrants qui arrivent en Grèce, sans quoi les pressions en faveur du rétablissement des frontières européennes ne vont cesser de croître, a déclaré aujourd'hui le responsable européen en charge des relations avec Ankara.

Frustré de voir les réfugiés continuer à arriver massivement dans l'Union européenne malgré l'accord conclu le 29 novembre dernier avec la Turquie, le commissaire européen Johannes Hahn estime qu'un changement devra avoir été amorcé d'ici au sommet européen des 18 et 19 février.

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ONCUPINAR, Turquie - Les forces gouvernementales syriennes appuyées par les frappes aériennes russes ont continué aujourd'hui à progresser au nord d'Alep, poussant des dizaines de milliers de civils syriens à fuir vers la frontière turque.

L'offensive de grande ampleur lancée par Damas et ses alliés dans la région d'Alep, la deuxième ville du pays qui pourrait être bientôt totalement encerclée, a torpillé le démarrage des pourparlers de paix à Genève sous l'égide des Nations unies.

Fort du soutien militaire russe et du renfort de combattants iraniens et libanais qui ont permis au régime de Bachar al Assad d'inverser la tendance sur le terrain, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moualem, a déclaré samedi qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu tant que toutes les frontières du pays ne seraient pas bouclées.

La manoeuvre lancée par les forces de Bachar al Assad vise à isoler les quartiers rebelles d'Alep où vivaient encore récemment quelque 350.000 personnes, contre environ un million dans la partie gouvernementale de la ville. Ces quartiers rebelles étaient jusqu'à présent largement contrôlés par l'Armée syrienne libre (ASL), soutenue par les Occidentaux, qui avait réussi à en tenir à l'écart ou à en chasser les combattants djihadistes de l'Etat islamique (EI) et du Front al Nosra.

BEYROUTH - Le ministre syrien des Affaires étrangères a jugé "impossible" de mettre en oeuvre un cessez-le-feu en Syrie tant que les frontières avec la Turquie et la Jordanie ne seraient pas bouclées et qu'une liste des organisations "terroristes" n'aurait pas été établie.

Lors d'une conférence de presse organisée aujourd'hui à Damas et retransmise à la télévision d'Etat, Walid Moualem a cité son homologue russe, Sergueï Lavrov, selon lequel "il ne peut pas y avoir de cessez-le-feu avant que les frontières de la Turquie et de la Jordanie soient contrôlées et avant qu'il y ait un accord sur la liste des organisations terroristes".

Walid Moualem a répété que son gouvernement s'était rendu "sans conditions préalables" aux pourparlers de Genève III, suspendus mercredi et jusqu'au 25 février en raison de l'offensive lancée dans la région d'Alep par les forces gouvernementales, avec le soutien aérien de la Russie.

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BAMAKO - Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'attaque lancée hier contre une base de l'Onu à Tombouctou, dans le nord du Mali, rapporte l'organisation Site, spécialisée dans la surveillance des sites islamistes sur internet.

Selon les autorités de Bamako, l'attaque contre un ancien hôtel reconverti en QG onusien, pratiquement inoccupé, a fait quatre morts dans les rangs des assaillants et un dans celui de l'armée malienne.

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TAIPEI - Un puissant séisme qui a touché le sud de Taïwan avant l'aube a provoqué la mort de 12 personnes, la plupart dans l'effondrement d'un immeuble d'habitation dans la ville de Tainan, selon un bilan provisoire.

Alors que les recherches d'éventuels survivants ne sont pas terminées, des questions se posent déjà sur le respect des normes de sécurité du Wei-guan Golden Dragon, dont les seize étages se sont empilés les uns sur les autres sous la puissance de la secousse d'une magnitude de 6,4.

Tainan, ville de deux millions d'habitants, a connu en 1999 un tremblement de terre qui a causé la mort de 2.400 personnes.

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DUBAI - PSA Peugeot Citroën versera des indemnités à l'Iran pour le départ brutal de PSA du marché iranien en 2012, dans le cadre du nouveau contrat signé entre Téhéran et le constructeur automobile français, a annoncé aujourd'hui le ministre iranien du Commerce et de l'Industrie, Mohammad Reza Nematzadeh.

Le groupe avait suspendu ses ventes en Iran début 2012 lors de l'extension au secteur automobile des sanctions internationales imposées à la République islamique en raison de ses activités nucléaires.

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BASTIA - Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, a estimé qu'il était de son "devoir" de participer à l'hommage traditionnel rendu aujourd'hui à Ajaccio au préfet Claude Erignac assassiné en 1998.

Gilles Simeoni, considéré comme un modéré, fut l'avocat d'Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac au terme de trois procès devant la cour d'assises spécialement composée.

Le président de l'exécutif est le premier nationaliste à assister à la cérémonie annuelle d'hommage au préfet tué.

De son côté, le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse élue le 17 décembre, Jean-Guy Talamoni, a annoncé qu'il ne se rendrait pas à la commémoration.