BAGDAD - Les forces pro-gouvernementales irakiennes ont lancé dimanche l'offensive terrestre pour reprendre l'ouest de Mossoul, la partie de la grande ville du nord de l'Irak encore aux mains du groupe Etat islamique (EI).

Le premier objectif est l'aéroport de la ville, dont les unités de la police irakienne participant aux opérations n'étaient plus dimanche en fin de journée qu'à cinq kilomètres.

L'aéroport de Mossoul est situé dans le sud de la ville, en bordure du fleuve Tigre que les forces de Bagdad remontent vers le nord. Dans un communiqué, le commandement irakien annonce qu'elles ont poussé jusqu'à la localité de Zakroutiya.

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MUNICH - Le vice-président américain, Mike Pence, a tenu à rassurer les alliés européens des Etats-Unis hier, qualifiant d'"inébranlable" l'engagement de l'administration Trump envers l'Otan.

Les Etats-Unis, a-t-il dit lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, comptent demeurer aux côtés de l'Europe même s'ils recherchent de nouveaux moyens de coopération avec la Russie et le nouveau gouvernement entend préserver l'ordre issu de la Seconde Guerre mondiale.

Cette précision était attendue par des alliés rendus inquiets par les déclarations contradictoires de Donald Trump sur l'Alliance atlantique et par son irritation envers une Union européenne qu'il a jugée vouée à l'effondrement.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, lui aussi présent à Munich, s'est montré circonspect. Il a déploré que Mike Pence n'ait rien dit à propos de l'Union européenne. Donald Trump s'est déclaré partisan du Brexit.

PARIS - Toute tentation des Etats-Unis de diviser les Européens sera condamnée à l'échec car ils n'ont pas les moyens de compenser les avantages qu'apporte l'Union européenne à ses membres, a déclaré en outre le ministre français des Affaires étrangères dans une interview au Journal du dimanche.

Jean-Marc Ayrault indique que la France n'acceptera pas d'ingérences étrangères, russe ou américaine, dans la campagne pour les présidentielles.

Interrogé sur l'absence d'unité des Européens face à la vision du monde du président américain Donald Trump, il répond : "C'est en train de changer et cette prise de conscience est largement due aux attaques répétées de Donald Trump contre l'Europe."

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MELBOURNE, Floride - En meeting en Floride hier à l'issue de son premier mois à la Maison blanche, Donald Trump a fait valoir ses succès devant une audience acquise et s'en est à nouveau pris aux médias, qui dit-il déforment son travail à Washington.

Comme à son habitude, l'ex-homme d'affaires s'est félicité de parler aux foules sans le filtre des médias "trompeurs".

Il a promis de signer un nouveau décret sur l'immigration dans les prochains jours, après la suspension par la justice du décret interdisant temporairement l'entrée sur le territoire américain des ressortissants de sept pays majoritairement musulmans du Moyen-Orient et d'Afrique.

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PARIS - François Fillon, qui entend désormais aller jusqu'au bout de sa candidature quelle que soit l'issue de la procédure judiciaire le visant, exhorte ses soutiens à ne pas se laisser "intimider", assurant que la victoire était à portée de main.

Le candidat de la droite et du centre à la présidentielle estime que le Parquet national financier (PNF), qui a annoncé jeudi dernier que l'enquête sur les emplois présumés fictifs de son épouse ne permettait pas d'envisager en l'état un classement sans suite, lui laisse le champ libre pour poursuivre sa campagne.

L'heure est donc à la remobilisation à droite où élus et militants confient leur désarroi et déplorent les cahots d'une campagne fortement perturbée par trois semaines de rebondissements judiciaires et médiatiques.

Dans une vidéo postée dimanche sur Twitter et Facebook, François Fillon remercie les militants, les élus locaux, les membres de ses comités de soutien et les orateurs nationaux de sa campagne pour leur "engagement" et leur "courage".

"Votre soutien et votre ténacité, voilà la meilleure réponse à ceux qui nous attaquent", déclare-t-il.

PARIS - Près de deux Français sur trois restent hostiles à une candidature de François Fillon à l'élection présidentielle mais celle-ci recueille un soutien croissant chez les sympathisants de droite, selon un sondage Ifop publié par Le Journal du dimanche.

Soixante-cinq pour cent des personnes interrogées ne souhaitent pas que l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, cible d'accusations sur des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope, maintienne sa candidature.

Dans le même temps, 70% des partisans de sa formation, Les Républicains, sont favorables au maintien de celle-ci, contre 64% dans un précédent sondage publié il y a deux semaines.

François Fillon a dit son intention d'être candidat "jusqu'à la victoire", quelle que soit la suite donnée par la justice à l'affaire, y compris dans l'éventualité d'une mise en examen.

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BERLIN - Les sociaux-démocrates allemands (SPD), sous l'impulsion de Martin Schulz, devancent pour la première fois en dix ans les chrétiens démocrates (CDU-CSU) de la chancelière Angela Merkel dans les intentions de vote selon un sondage paru dans le Bild am Sonntag en vue des législatives de septembre.

Jamais depuis 2006 un sondage de cet institut n'avait donné le SPD devant le bloc CDU-CSU.

Cette enquête menée auprès de 1.885 électeurs crédite le SPD de 33% des intentions de vote, en progression d'un point en une semaine. Dans le même temps, l'Union des chrétiens démocrates de Merkel et ses alliés bavarois de l'Union des chrétiens sociaux perdent un point à 32%.

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PARIS - La perspective d'une "alliance des gauches" entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle s'éloigne à l'issue d'un week-end marqué par une brusque glaciation entre le candidat socialiste et le chef de file de "La France insoumise".

Les deux hommes avaient engagé un dialogue tardif vendredi au téléphone avec la promesse d'une rencontre prochaine, mais les prémices d'une rupture sont vite apparues.

Dès vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon avait provoqué le vainqueur de la primaire de "La Belle alliance" en prévenant sur BFM TV qu'il n'entendait pas s'"accrocher à un corbillard", en l'occurrence le Parti socialiste.

Puis samedi, dans un billet diffusé sur Facebook, l'ancien ministre de Lionel Jospin s'insurgeait contre le projet confié par Benoît Hamon à l'économiste Thomas Piketty d'un "Parlement de la zone euro".