BRUXELLES - Un accord a été trouvé à Bruxelles entre les Britanniques et l'Union européenne sur la période de transition post-Brexit, qui devrait permettre d'éviter le rétablissement d'une frontière "dure" entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Des détails restent toutefois à discuter sur ce dossier irlandais, a indiqué le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier. Dublin a parlé d'une "bonne avancée" tout en soulignant que beaucoup de travail restait à faire.

La sortie du Royaume-Uni du bloc communautaire aura lieu le 29 mars 2019 et la période de transition doit s'achever le 31 décembre 2020.

Le nouveau projet de 129 pages rendu public lundi marque un accord total sur les droits des expatriés européens qui résideront en Grande-Bretagne après le Brexit.

De même, les questions du volet financier et de l'indemnité que Londres devra acquitter au titre de ses obligations d'ancien Etat membre font l'objet d'un accord.

A propos de l'Irlande, le premier projet présenté il y a trois semaines par l'UE avait été vigoureusement rejeté par Londres alors que la majorité dont dispose la Première ministre Theresa May à la Chambre des communes dépend du soutien des unionistes nord-irlandais.

Michel Barnier a expliqué lundi que l'option dite "backstop", qui prévoit le maintien de l'Irlande du Nord dans l'espace économique européen avec une dérogation réglementaire par rapport au reste du Royaume-Uni, s'appliquerait sauf si une meilleure solution était trouvée.

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MOSCOU - Vladimir Poutine a adopté un ton un peu plus conciliant vis-à-vis des Occidentaux au lendemain de la victoire la plus nette à une élection présidentielle qu'il ait remportée, affirmant n'avoir aucun désir de se lancer dans une course aux armements et vouloir aplanir les divergences avec ses partenaires.

Réélu sans surprise pour un nouveau mandat de six ans, à un moment où les relations entre Moscou et l'Occident ne cessent de se dégrader, l'ancien espion du KGB, arrivé au pouvoir depuis 2000, pourrait ainsi avoir passé près d'un quart de siècle à la tête du pays en tant que président ou lors de sa brève parenthèse de Premier ministre (2008-2012).

Le chef de l'Etat, âgé de 65 ans, a saisi l'occasion d'une rencontre avec ses rivaux qu'il a largement défait, pour affirmer son intention de se consacrer aux questions domestiques plus qu'aux affaires internationales pour augmenter le niveau de vie, l'investissement dans l'éducation, la santé et les infrastructures et réduire des dépenses militaires.

"Personne ne prévoit d'accélérer la course aux armements", a-t-il déclaré. "Nous ferons tout pour résoudre toutes nos divergences avec nos partenaires en utilisant les voies diplomatiques et politiques."

Un changement de ton qui risque de susciter un certain scepticisme en Occident après les accents très va-t-en guerre de la campagne électorale au cours de laquelle Poutine a dévoilé de nouvelles armes nucléaires capables, selon lui, de frapper partout dans le monde.

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SALISBURY, Angleterre - Des inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont entamé leur enquête en Grande-Bretagne sur l'empoisonnement d'un ancien espion russe, Sergueï Skripal, par un agent neurotoxique le 4 mars à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre.

Le gouvernement britannique a demandé à l'organisation basée à La Haye d'effectuer des examens indépendants dans ses laboratoires sur les échantillons recueillis sur place.

Pour la Première ministre britannique Theresa May, il est très probable que cette attaque menée à l'aide d'un agent innervant a été commanditée par les autorités russes.

Quinze jours après les faits, aucune preuve n'a cependant été fournie par Londres.

Vladimir Poutine a jugé hier absurde de penser que Moscou ait fait empoisonner Sergueï Skripal et sa fille.

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BEYROUTH - Les forces turques se retireront d'Afrin, région kurde du nord-ouest de la Syrie située à la frontière turque, pour la laisser à ses "vrais propriétaires", a déclaré aujourd'hui Bekir Bozdag, un des vice-Premiers ministres turcs.

Les forces turques, appuyées par les insurgés de l'Armée syrienne libre (ASL), sont entrées dimanche dans le chef-lieu de cette région, qui s'appelle aussi Afrin, et ont planté leur drapeau dans le centre de la ville.

Elles ont déclaré avoir pris le contrôle total d'Afrin au terme de la campagne dite "Rameau d'olivier" lancée il y a huit semaines pour chasser les milices kurdes YPG de la ville.

La Turquie considère les YPG (Unités de protection du peuple) comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une insurrection séparatiste en Turquie depuis plus de 30 ans, et qu'Ankara considère comme une organisation terroriste.

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JERUSALEM - Un Français travaillant pour le consulat général de France à Jérusalem a été inculpé aujourd'hui en Israël pour avoir convoyé clandestinement des armes entre la bande de Gaza et la Cisjordanie.

Romain Franck, 23 ans, a été interpellé le 15 février en même temps qu'un Palestinien de Jérusalem-Est employé comme agent de sécurité au consulat ainsi que sept autres suspects, a précisé le Shin Bet, service israélien de sécurité intérieure, dans un communiqué.

Romain Franck "a agi pour des raisons financières, de sa propre initiative et sans que ses supérieurs en aient connaissance", a affirmé le Shin Bet. Selon un responsable du service de la sécurité intérieure, le jeune homme n'était pas animé par des raisons idéologiques ou par une adhésion à la cause palestinienne.

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PARIS - La France durcira ses règles pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme sur internet, tout en contribuant activement aux travaux européens en ce sens, a annoncé Edouard Philippe.

Les contraintes des réseaux sociaux doivent être renforcées par la création d'un nouveau statut, entre celui d'éditeur et celui d'hébergeur, a dit le Premier ministre.

Emmanuel Macron et le gouvernement se battront au niveau européen pour obtenir "un projet législatif pour contraindre les opérateurs à retirer dans les plus brefs délais tout contenu haineux, raciste ou antisémite" et "construire le cadre juridique d'une responsabilité des plateformes".

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PARIS - Douze formations de gauche allant d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) au groupe parlementaire La France insoumise (LFI) ont signé un appel unitaire en soutien à la mobilisation à la SNCF et dans les services publics ce jeudi 22 mars et démentent toute désunion.

La semaine dernière, Jean-Luc Mélenchon avait appelé dans un communiqué "tous ceux qui se reconnaissent dans le programme de La France insoumise à joindre leurs efforts aux côtés des salariés en lutte" le 22 mars.

Mais la participation du groupe à un appel unitaire préparé notamment par Olivier Besancenot (NPA) et Pierre Laurent, premier secrétaire du Parti communiste, reste en suspens.

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PARIS - Le gouvernement, qui a dévoilé ses arbitrages sur le contrôle des demandeurs d'emploi, prépare des sanctions alourdies pour les chômeurs qui ne satisfont pas aux démarches et prévoit à cet effet de renforcer les équipes de contrôle de Pôle Emploi.

Selon l'édition de lundi du Parisien, Muriel Pénicaud souhaite revoir le barème des sanctions pour le rendre plus équitable. Elles seront allégées lorsque le chômeur manquera un rendez-vous avec son conseiller Pôle emploi.

A l'inverse, elles seront alourdies pour ceux qui affichent un manque de volonté flagrant pour retrouver un emploi. Leurs allocations pourraient être réduites "soit de moitié, soit de façon dégressive, voire en totalité", ajoute le quotidien. La durée de suspension, souvent autour de quinze jours aujourd'hui, passerait à un ou deux mois.