BERLIN - Angela Merkel préférait la tenue de nouvelles élections à l'option d'un gouvernement minoritaire, a-t-elle annoncé après l'échec des discussions avec les libéraux du FDP et les écologistes.

"Mon point de vue est que de nouvelles élections seraient une meilleure voie", a dit la chancelière allemande dans une interview qui sera diffusée intégralement dans la soirée.

Elle a ajouté qu'elle n'envisageait pas de diriger un gouvernement minoritaire. Merkel a confié qu'elle n'avait pas envisagé de démissionner après l'échec dimanche soir des négociations entamées il y près d'un mois avec les libéraux et les écologistes.

En début d'après-midi, le président fédéral a écarté la tenue de nouvelles élections dans l'immédiat et en a appelé à la responsabilité de la classe politique allemande "pour permettre la formation d'un gouvernement dans un avenir prévisible".

PARIS - L'échec des négociations sur la formation d'une coalition gouvernementale en Allemagne renforce la nécessité d'un projet européen "ambitieux", a estimé la présidence française.

"Nous souhaitons, pour l’Allemagne et pour l’Europe, que notre principal partenaire soit stable et fort, pour avancer ensemble", a-t-on déclaré à l'Elysée.

"Cela ne fait que renforcer la nécessité pour la France de proposer, de prendre des initiatives, de travailler à un projet européen ambitieux que nous mettrons en oeuvre avec notre partenaire allemand", a-t-on ajouté. "En attendant, nous continuons à travailler avec les autorités allemandes puisque le gouvernement allemand reste en place".

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PARIS - Emmanuel Macron a exhorté ses partenaires européens à une plus grande coopération dans l'accueil des réfugiés, à l'heure où les rapports se multiplient sur les exactions commises à leur dépens, notamment en Libye.

"Une mission Ofpra/HCR vient de se rendre au Niger après le Tchad pour protéger les réfugiés y compris ceux évacués de Libye. J’appelle nos partenaires à rejoindre la France dans cette mobilisation pour éviter les horribles exactions subies sur les routes migratoires.", a-t-il écrit sur Twitter.

Le chef de l'Etat avait souhaité fin juillet la mise en place de "hot spots" au Niger, au Tchad et en Libye afin "d'éviter aux gens de prendre des risques fous" en traversant la Méditerranée pour rejoindre l'Europe "alors qu'ils ne sont pas tous éligibles à l'asile".

L'option de la Libye avait par la suite été abandonnée compte tenu de la situation préoccupante dans ce pays plongé dans le chaos et miné par les rivalités, six ans après la chute de Mouammar Kadhafi.

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BRUXELLES - La Commission européenne a proposé la mise en place de réformes dans le monde du travail afin d'aboutir à l'égalité salariale entre les hommes et les femmes dans un délai de deux ans.

Ce plan offre huit recommandations aux Etats membres et prévoit des sanctions pour les entreprises n'appliquant pas l'égalité de rémunération.

D'après la Commission, le salaire horaire des femmes dans l'Union européenne est à compétences et niveau de responsabilité égaux inférieur en moyenne de 16,3% à celui des hommes, une proportion qui est stable depuis environ cinq ans.

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HARARE - Une procédure de destitution à l'encontre de Robert Mugabe devrait être lancée dans les heures qui viennent, près de quarante ans après son arrivée au pouvoir.

Le délai qui lui avait été fixé pour démissionner s'est achevé à midi (10h00 GMT) sans que le président ait fait de nouvelle déclaration publique quant à son avenir.

Les députés du parti au pouvoir, la Zanu-PF, devait de ce fait se réunir dans l'après-midi pour engager une procédure de destitution. Leur projet de motion présente Mugabe comme une "source d'instabilité" pour le pays, l'accuse de ne pas respecter l'Etat de droit et lui impute la responsabilité de "la chute sans précédent de l'économie" au cours des quinze dernières années.

Héros de la lutte anticoloniale, Robert Mugabe, 93 ans, est au pouvoir depuis l'indépendance en 1980.

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BEYROUTH - Le président libanais Michel Aoun s'est indigné qu'"on fasse allusion au fait que son gouvernement est partenaire d'actes terroristes", comme l'a fait la Ligue arabe à l'issue d'une réunion dimanche au Caire en mettant en cause le Hezbollah.

"Le Liban n'est pas responsable des conflits dans certains pays arabes et c'est inadmissible qu'il en paie le prix alors qu'il n'a agressé aucun pays", a affirmé Michel Aoun après avoir reçu le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.

Le président libanais a dénoncé les "attaques continues d'Israël" contre son pays. "Il est du droit des Libanais de résister et de faire échec aux plans israéliens par tous les moyens possibles", a-t-il souligné, selon un tweet diffusé par ses services.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis dimanche au Caire pour parler des ingérences qu'ils reprochent à l'Iran. A l'issue de cette rencontre, la Ligue arabe a accusé "le Hezbollah et les Gardiens de la révolution iraniens de financer et d'entraîner des groupes terroristes à Bahreïn".

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PARIS - Emmanuel Macron a entamé une série de consultations des principaux partis en vue des élections européennes de 2019, premier scrutin intermédiaire de son quinquennat dont il veut modifier le mode pour revenir à des listes nationales.

Le chef de l'Etat a commencé à recevoir Gérard Larcher (Sénat), Bernard Accoyer (LR), Rachid Témal (PS), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et Jean-Christophe Lagarde (UDI).

Christophe Castaner (LREM), David Cormand (EELV), Sylvia Pinel (PRG), François de Rugy (Assemblée nationale), François Bayrou (MoDem), Jean-Luc Mélenchon (France insoumise), Marine Le Pen (Front national), Pierre Laurent (PCF), Laurent Hénart (Parti radical) seront également reçus d'ici mardi soir.

"Il s'agit d'une première prise de contact et d'un premier échange sur les possibilités de modifier le scrutin", souligne-t-on à l'Elysée. Les responsables des formations politiques seront par la suite consultés, le 29 novembre, par le Premier ministre Edouard Philippe à Matignon.

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PARIS - Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a voulu rassurer les maires de France sur la suppression de la majeure partie de la taxe d'habitation, réaffirmant qu'elle serait intégralement compensée et qu'aucun maire "ne perdra un euro".

Selon un rapport de la commission des Finances du Sénat, où la droite est majoritaire, la réforme, qui va progressivement supprimer sur trois ans la taxe pour 80% des foyers, posera des problèmes à certaines communes.

Ce rapport, dont les conclusions sont publiées lundi par Le Parisien, estime qu'à l'horizon 2020, 52 communes n'auront plus de contribuables pour payer cette taxe et 131 autres n'en auront plus qu'un.

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BOBIGNY, Seine-Saint-Denis - Le gouvernement est déterminé à soutenir une industrie française à la peine, en baissant notamment davantage le coût du travail, a déclaré Edouard Philippe, tout en demandant un peu de patience pour concrétiser cet engagement.

Le Premier ministre s'est dit ouvert à un nouveau mouvement de baisse des cotisations sociales, s'appliquant cette fois aux salaires supérieurs à 2,5 smic, essentiels à la compétitivité de l'industrie.

Cette baisse ne pourra intervenir qu'une fois les comptes publics rétablis, a-t-il prévenu, alors que l'exécutif prévoit de revenir cette année dans les clous budgétaires européens et que l'exercice budgétaire 2018 s'annonce délicat.