RYAD - Les groupes de l'opposition syrienne réunis en Arabie saoudite ont réaffirmé leur demande de mise à l'écart de Bachar al Assad comme point de départ d'une transition politique en Syrie et renouvelé leur engagement à participer au processus de paix sous l'égide des Nations unies.

Leur déclaration finale précise que "les participants ont souligné que cette (transition) ne pourrait avoir lieu sans le départ de Bachar al Assad et sa clique au début de la période de transition".

Ils condamnent aussi le rôle "déstabilisateur" de l'Iran dans la région et réclament le départ des milices soutenues par Téhéran, qui appuient les forces gouvernementales syriennes et ont, disent-ils, semé "le terrorisme et les conflits interconfessionnels" entre sunnites et chiites.

Cette conférence, qualifiée d'"élargie" par les autorités saoudiennes, s'inscrit dans la préparation d'une reprise du processus de Genève à la fin du mois.

SOTCHI, Russie - Le contingent de troupes russes présentes en Syrie va probablement être réduit, a indiqué jeudi le général Valery Guerassimov, chef d'état-major de l'armée russe.

S'exprimant devant la presse en marge d'une rencontre entre Vladimir Poutine et l'état-major à Sotchi, Guerassimov n'a précisé ni l'ampleur de cette réduction, ni la date à laquelle elle pourrait intervenir.

Le président russe a reçu lundi dans la station balnéaire de la mer Noire son homologue syrien Bachar al Assad et a discuté avec lui du passage de la phase militaire à la phase politique dans le conflit syrien.

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BAGDAD - Les forces gouvernementales irakiennes ont lancé aujourd'hui une opération visant à éliminer les derniers djihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans la région désertique le long de la frontière avec la Syrie, annonce l'armée dans un communiqué.

L'armée et les miliciens chiites des Forces de mobilisation populaire, entraînés par l'Iran, participent à cette offensive, ont précisé des responsables militaires.

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NAYPYITAW/RANGOUN - La Birmanie et le Bangladesh ont signé un accord ouvrant théoriquement la porte au rapatriement de centaines de milliers de musulmans Rohingyas qui ont franchi la frontière bangladaise pour échapper à une campagne de répression de l'armée birmane dans l'Etat d'Arakan, a annoncé un responsable gouvernemental birman.

Le document prévoit que le retour des réfugiés devra débuter dans un délai de deux mois. Le ministère bangladais des Affaires étrangères a précisé qu'un groupe de travail conjoint serait mis sur pied dans les trois semaines avec l'objectif de préciser les modalités spécifiques du rapatriement.

Mercredi, les Etats-Unis ont accusé la Birmanie de se livrer à un "nettoyage ethnique", faisant écho à des déclarations de responsables des Nations unies au début de la crise humanitaire qui a vu quelque 620.000 Rohingyas fuir au Bangladesh depuis le 25 août.

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HARARE - L'ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe, qui a démissionné mardi, s'est vu garantir l'immunité en échange de son départ, a-t-on appris de sources proches des négociations.

Il a également reçu l'assurance, dans le cadre de cet accord, que sa sécurité serait garantie au Zimbabwe, a-t-on précisé.

De source gouvernementale, on indique que le vétéran de la guerre d'indépendance a insisté pour pouvoir mourir dans son pays et a exclu de partir en exil.

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BERLIN - Les appels se multiplient en Allemagne pour la reconduction de l'alliance gouvernementale entre conservateurs et sociaux-démocrates, après l'échec des discussions en vue d'établir une coalition "Jamaïque" rassemblant la CDU-CSU, les libéraux et les Verts.

Le numéro un du Parti social-démocrate (SPD), Martin Schulz, qui sera reçu ce jeudi par le président Frank-Walter Steinmeier, a exclu une nouvelle "grande coalition" avec les conservateurs après les mauvais résultats de son parti aux élections législatives de septembre.

Après quatre années de pouvoir partagé avec le bloc CDU-CSU, il veut que le parti reconstitue ses forces dans l'opposition mais ce choix semble de plus en plus discuté au sein même de sa formation.

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BRUXELLES - Theresa May est attendue demain à Bruxelles pour des entretiens avec Donald Tusk, le président du Conseil européen, que des responsables européens présentent comme une tentative pour s'accorder sur la "chorégraphie" d'un accord en décembre.

La Commission européenne a par ailleurs confirmé jeudi que la Première ministre britannique rencontrerait le président de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker et le chef des négociateurs européens, Michel Barnier, le 4 décembre à Bruxelles.

Les Européens espèrent que dans cette période d'une dizaine de jours, la responsable britannique fera de nouvelles propositions à même de sortir de l'impasse les négociations sur le divorce entre le Royaume-Uni et le bloc communautaire, à commencer par la question du chèque que Londres versera à l'UE pour solder le divorce.

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PARIS - Emmanuel Macron et la Première ministre polonaise, Beata Szydlo, ont exprimé leur volonté de dissiper des malentendus et de trouver des compromis, sans masquer les divergences, après de fortes tensions ces derniers mois.

Le président français a fait état de perspectives de développement économique bilatérales dans les secteurs de la défense, de l'industrie et du nucléaire, lors d'une conférence de presse conjointe après un entretien à l'Elysée.

Il s'est exprimé sur les craintes entourant la réforme de la justice en Pologne, un sujet de "préoccupation" selon lui, même s'il a répété que la France n'avait pas à juger des réformes menées dans d'autres pays.

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PARIS - Une réforme d'ampleur de la fiscalité locale entrera en vigueur en 2020, a déclaré Emmanuel Macron devant le congrès des maires de France.

Les travaux d'ores et déjà engagés seront terminés l'an prochain et seront débattus largement afin qu'une décision, prise en 2019, soit traduite dans les textes budgétaires pour 2020.

"Je veux une réforme ambitieuse, cohérente, dont la taxe d’habitation n'est que le premier acte", a dit le président français, qui a essuyé quelques sifflets lorsqu'il a confirmé la suppression en trois ans de la taxe d'habitation pour 80% des ménages. "Si cet impôt est mauvais pour 80% des Français, il y a peu de chance qu’il soit bon pour les 20% restants", a souligné le chef de l'Etat, à propos de la taxe d'habitation.

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NICE, Alpes-Maritimes - L'oligarque russe Souleimane Kerimov, un fidèle de Vladimir Poutine que le Kremlin s'est engagé à défendre après son interpellation en France, a été mis en examen hier soir pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, a annoncé le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre.

L'homme d'affaires, représentant du Daguestan au Conseil de la Fédération de Russie, chambre haute de l'Assemblée fédérale, avait été interpellé dans la nuit de lundi à mardi à l'aéroport de Nice à son arrivée puis placé en garde à vue, prolongée mardi soir de 24 heures. Le parquet a requis sa détention, mais il a été décidé de le laisser libre sous contrôle judiciaire.