NATIONS UNIES - Le conseil de sécurité de l'Onu a reporté à aujourd'hui le vote sur la résolution d'une trêve humanitaire de 30 jours dans la Ghouta orientale en Syrie, en raison d'une série de négociations de dernière minute hier sur le contenu du projet présenté par la Suède et le Koweït.

Les Etats membres du Conseil de sécurité doivent examiner la situation en Syrie où les bombardements des forces favorables au régime Assad ont fait plus de 430 morts dans la région de la Ghouta orientale au cours des six derniers jours.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont écrit hier au président russe, Vladimir Poutine, pour lui demander de contribuer à l'adoption d'une résolution des Nations Unies instaurant une trêve en Syrie, a déclaré une source à la présidence française.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie était prête à voter en faveur du projet de résolution du Conseil de sécurité mais à certaines conditions.

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BEYROUTH - Les bombardements aériens se sont poursuivis samedi sur la Ghouta orientale, à l'est de Damas, pour le septième jour d'affilée, selon les informations publiées par les services d'urgence, un témoin et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les habitants de l'enclave rebelle terrés dans les sous-sols des immeubles et les associations médicales évoquent une dizaine d'hôpitaux attaqués, malgré les négociations qui se poursuivent à l'Onu pour la mise au point d'un cessez-le-feu.

Depuis dimanche soir, les frappes aériennes, tirs de roquettes et autres tirs d'artillerie ont fait plus de 500 morts, selon les calculs de l'OSDH, une ONG proche de l'opposition syrienne, basée à Londres. Parmi ces morts figurent plus de 120 enfants.

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PARIS, 24 février (Reuters) - Pour sa première visite au Salon de l'agriculture en tant que président, Emmanuel Macron s'est efforcé samedi de désamorcer la défiance des producteurs, éprouvés par des crises chroniques et préoccupés par les bouleversements à venir, sans échapper à des sifflets intermittents entre les stands.

Négociations commerciales avec la grande distribution et les industriels, tractations en cours entre l'Union européenne et les pays d'Amérique du Sud, interdiction à venir du glyphosate : les exploitants agricoles ont profité de la venue du chef de l'Etat pour exprimer leur inquiétude sur de nombreux sujets.

De manière générale, sa promesse d'un "printemps" de l'agriculture française peine à convaincre dans le monde rural.

Je sais l'importance qu'a notre agriculture, je sais les attentes, les angoisses et la souffrance sur le terrain", a-t-il déclaré lors d'une table ronde avec des représentants syndicaux organisée à son arrivée à la porte de Versailles, à Paris.

Mais, a-t-il ajouté, "je suis convaincu qu’il y a un avenir certain pour notre agriculture mais à inventer ensemble, il y a des décisions difficiles à prendre dans certains secteurs."

Emmanuel Macron a ensuite déambulé dans les allées du Salon, point de rendez-vous rituel entre agriculteurs et dirigeants politique, en multipliant les conciliabules, tantôt sur un ton chaleureux, tantôt dans une atmosphère électrique.

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ADEN - Deux attentats suicide à la voiture piégée ont tué ou blessé plusieurs dizaines de personnes samedi à Aden, le grand port du sud du Yémen, apprend-on auprès de médecins et de témoins.

Les attentats dont la responsabilité a été revendiquée par le groupe Etat islamique visaient semble-t-il un camp utilisé par des forces antiterroristes dans le sud-ouest d'Aden.

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BRUXELLES - Le financement de la force militaire du G5 Sahel, dont le coût de fonctionnement pour la première année est estimé à 423 millions d'euros, a franchi le cap des 410 millions d'euros de promesses hier lors d'une conférence de donateurs internationaux à Bruxelles.

Dans le détail, sur les 414 millions d'euros promis, l'Union européenne - qui a annoncé un doublement de son aide - contribuera à hauteur de 100 millions. En décembre, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis avaient respectivement promis une aide de 100 et 30 millions d'euros.

Les Etats du G5 Sahel s'étaient eux engagés à verser 50 millions d'euros et la France huit millions, en grande partie sous forme de matériel. Cette aide est jugée essentielle pour la montée en puissance de la force appelée à monter à 5.000 hommes en mars et qui a vocation à appuyer - et à long terme à relayer - les quelque 4.000 soldats français de l'opération Barkhane.

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PARIS - Les gardes à vue de deux des trois personnes interpellées mardi en France dans le cadre de l'enquête sur deux attaques djihadistes qui ont eu lieu en Catalogne en août dernier ont été levées hier en l'absence d'éléments incriminants.

La troisième personne placée en garde à vue à la suite de son interpellation à Albi (Tarn) va être présentée au juge d'instruction en vue d'une mise en examen.

La police française, en collaboration avec son homologue espagnole, avait arrêté deux personnes dans le Tarn et une dans le Gard suspectées d'avoir des liens avec Driss Oukabir, qui est en détention en Espagne.

Driss Oukabir est mis en examen en Espagne pour appartenance à une organisation terroriste et assassinats pour avoir participé à l'attaque de Barcelone le 17 août 2017.