WASHINGTON - Donald Trump est devenu ce vendredi le 45e président des Etats-Unis après avoir prêté serment au cours d'une cérémonie organisée devant le Capitole, à Washington, en présence d'une foule immense et de plusieurs de ses prédécesseurs.

La cérémonie, strictement codifiée, a attiré quelque 900.000 personnes, selon les organisateurs, y compris des adversaires du vainqueur de l'élection présidentielle de novembre qui ont rallié Washington pour faire entendre leur voix.

"Une nouvelle vision nous gouvernera, cela va être uniquement l'Amérique d'abord", a dit Donald Trump dans son premier discours présidentiel, après avoir juré sur la Bible de protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis.

"Le travail commence aujourd'hui", avait-il écrit en début de matinée sur son compte Twitter.

Le National Mall, l'immense esplanade qui sépare le Capitole du Washington Monument, avait été ouvert à la foule tôt dans la matinée.

Les mesures de sécurité avaient été renforcées autour de la Maison blanche et du Capitole et les rues proches du logement du président ont été interdites au trafic automobile.

Âgé de 70 ans, Donald Trump entre à la Maison blanche avec un déficit de popularité considérable et une image ternie par les polémiques qu'il entretient notamment sur les réseaux sociaux, ce qui a conduit le sénateur républicain John McCain à estimer qu'il donnait l'impression de vouloir "affronter tous les moulins qu'il croise".

Selon un sondage ABC News/Washington Post publié cette semaine, seuls 40% des américains ont une opinion favorable du futur président, une cote de défiance sans précédent à ce stade depuis Jimmy Carter, en 1977.

Son arrivée à la Maison blanche, saluée par un Parti républicain tenu à l'écart de la présidence depuis huit ans, soulève une foule de question sur le virage que pourraient prendre les Etats-Unis.

WASHINGTON - De brèves échauffourées entre manifestants anti-Trump et la police ont éclaté aujourd'hui à Washington avant la cérémonie d'investiture du 45e président des Etats-Unis.

Des protestataires du groupe d'opposants baptisé "Disrupt J20" se sont heurtés aux forces de l'ordre à l'un des douze points de contrôle donnant accès aux festivités prévues sur le National Mall, le parc qui s'étend du Lincoln Memorial au Congrès et passe devant la Maison blanche. Plusieurs d'entre eux ont été interpellés par les policiers en tenue anti-émeute.

Un journaliste de Reuters a également vu un groupe de manifestants cagoulés casser des vitrines et des vitres de voitures lors d'un rassemblement anti-Trump.

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WASHINGTON - Un bombardier B-52 des forces américaines a frappé hier un camp d'entraînement d'Al Qaïda en Syrie, tuant plus de 100 combattants, a affirmé aujourd'hui un responsable de la défense américaine.

La cible était située dans la province d'Idlib.

DAMAS - Les combattants du groupe Etat islamique, qui ont repris le mois dernier possession de la ville antique de Palmyre, y ont détruit l'un des plus célèbres monuments de ce site historique, le Tétrapyle, ainsi que la façade du théâtre romain, a annoncé aujourd'hui Maamoun Abdoulkarim, conservateur des antiquités syriennes.

Les nouvelles destructions ont été perpétrées entre le 26 décembre et le 10 janvier, selon la datation des images et d'autres sont à redouter tant que les djihadistes occuperont le site, a-t-il précisé.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a dénoncé un nouveau "crime de guerre".

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DAVOS, Suisse - La Turquie ne peut plus soutenir l'idée qu'il est possible de parvenir à un règlement de la situation en Syrie sans la participation de Bachar al Assad, a déclaré aujourd'hui le vice-Premier ministre turc Mehmet Simsek.

"Concernant notre position à propos d'Assad, nous considérons que la responsabilité des souffrances du peuple syrien et des tragédies vécues incombe clairement à Assad. Mais il nous faut être pragmatiques, réalistes. La situation sur le terrain a changé de manière spectaculaire. La Turquie ne peut donc pas demander un règlement sans Assad. Cela n'est pas réaliste", a dit Simsek lors du Forum économique mondial à Davos.

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PENNE, Italie - Dix survivants, dont trois enfants, ont été localisés aujourd'hui dans les décombres d'un hôtel du centre de l'Italie englouti par une avalanche dans la nuit de mercredi à jeudi mais deux seulement ont pu être ramenés à l'air libre tandis que les secours continuent de creuser dans la neige et de scier les décombres de l'hôtel Rigopiano pour parvenir jusqu'aux autres.

Une trentaine de personnes, dont quatre enfants, ont été ensevelis par l'avalanche qui a détruit mercredi une grande partie de l'hôtel Rigopiano, un établissement de 43 chambres et quatre étages, situé à 1.200 m d'altitude dans les Abruzzes. Quatre corps ont pour le moment été extraits des décombres.

Selon les médias italiens, les survivants ont été localisés dans les cuisines de l'hôtel, dont les murs ont résisté aux tonnes de neige qui ont dévasté le reste du bâtiment.

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ANKARA - Une épaisse fumée et des incendies perturbent le travail des équipes de recherche qui tentent de récupérer les corps d'au moins vingt pompiers tués hier lors de l'évacuation d'un immeuble de Téhéran qui s'est effondré.

Selon un porte-parole des pompiers, les chances de retrouver des survivants sont quasi nulles.

Outre la vingtaine de pompiers, 25 personnes sont portées disparues.

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BANJUL - Deux dirigeants de pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont en Gambie pour une mission de la dernière chance visant à convaincre Yahya Jammeh de quitter pacifiquement le pouvoir.

Des troupes de la Cédéao, conduites par le Sénégal et le Nigeria, sont entrées hier en territoire gambien à la demande du nouveau président, Adama Barrow, qui a été investi non dans son pays mais à l'ambassade de Gambie à Dakar.

La Cédéao a fixé un ultimatum à Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, pour quitter ses fonctions après sa défaite lors de l'élection présidentielle du 1er décembre.

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PARIS - Marine Le Pen participera demain en Coblence, en Allemagne, à un rendez-vous de l'extrême-droite européenne qui, espère-t-elle, aidera le Front national à se débarrasser de son image de parti isolé sur la scène internationale à trois mois de la présidentielle.

La candidate frontiste voit dans les victoires récentes de Donald Trump aux Etats-Unis et des partisans du Brexit au Royaume-Uni le début d'un mouvement qui pourrait se propager cette année aux Pays-Bas, à la France et à l'Allemagne où sont organisées des élections successives.

Elle retrouvera les chefs de file de l'AFD (Alternative pour l'Allemagne) et du PVV (Parti pour la liberté) néerlandais, portés par des sondages favorables, ainsi que ceux de la Ligue du Nord italienne et du FPÖ (Parti de la liberté) autrichien.

"C'est extraordinaire ce qui est en train de se passer et ces réunions démontrent que nous ne sommes absolument pas isolés, au contraire. Nous avons des alliés, non seulement de plus en plus nombreux, mais de plus en plus puissants", a déclaré Marine Le Pen ce matin sur Radio Classique.

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PARIS - Les jeunes hommes noirs ou arabes ont 20 fois plus de chances d'être contrôlés que les autres, selon une enquête publiée aujourd'hui et réalisée début 2016 par Ipsos pour le Défenseur des droits Jacques Toubon. "80% des personnes correspondant au profil de 'jeune homme perçu comme noir ou arabe' déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années", contre 16% pour le reste des sondés, souligne l'étude.

Par rapport à l'ensemble de la population, et toutes choses égales par ailleurs, ces profils ont ainsi une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d'être contrôlés, souligne l'étude.

"Cette étude conforte la position du Défenseur des droits qui, depuis 2012, recommande d'assurer une traçabilité des contrôles afin de garantir l'accès au recours des personnes qui s'estiment victimes de discriminations et de manquements à la déontologie", peut-on lire dans un communiqué de l'institution.