BUDAPEST/ATHENES - L'afflux de migrants se poursuit en Europe, via la Méditerranée et les Balkans, et les gouvernements des pays de l'Union européenne multiplient les contacts pour tenter de trouver une réponse commune à la crise.

Le Luxembourg, qui assure la présidence tournante de l'UE, organisera le 14 septembre une réunion d'urgence des ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit visant à "renforcer la réponse européenne" à la crise.

Pour leur part, les chefs de gouvernement de quatre pays d'Europe centrale -- Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie -- se réuniront vendredi à Prague pour se pencher sur ce délicat dossier.

Il s'agira de définir une position commune en rejetant toute idée de quotas fixés par l'Union européenne pour l'accueil des migrants, a précisé Robert Fico, le Premier ministre slovaque.

La chancelière allemande Angela Merkel a estimé hier que si l'Union européenne n'était pas en mesure de s'entendre sur une répartition juste des réfugiés, l'espace Schengen de libre circulation en Europe serait remis en question.

Dimanche, Londres a critiqué la libre circulation et la suppression des contrôles entre la plupart des pays de l'Union européenne, l'accusant d'aggraver la crise des migrants.

CALAIS - Manuel Valls s'est rendu hier à Calais en compagnie de deux commissaires européens qui ont annoncé le déblocage de 5 millions d'euros supplémentaires pour améliorer l'accueil des réfugiés sur place.

Le Premier ministre français, qui a appelé à une politique migratoire européenne durable en matière d'asile, a affirmé que l'Europe était en train de se mobiliser "pour apporter des solutions de manière méthodique, de manière intelligente".

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KIEV - Un membre de la Garde nationale ukrainienne a été tué et près de 90 autres ont été blessés, dont quatre grièvement, hier par des jets de grenades lors d'une manifestation nationaliste devant le Parlement de Kiev.

A l'issue d'une séance houleuse, les députés de la Rada venaient de voter un projet de décentralisation accordant une plus grande autonomie aux régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk, dans l'est du pays, aujourd'hui en grande partie contrôlées par les rebelles prorusses.

Le Premier ministre Arseni Iatseniouk et son ministre de l'Intérieur Arsen Avakov ont accusé le principal mouvement nationaliste ukrainien, Svoboda ("Liberté"), d'être à l'origine des violences devant le Parlement.

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OTTAWA - Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a estimé hier que les opérations aériennes de la coalition internationale contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) ne donnaient pas tous les résultats escomptés en Syrie et dans certaines régions d'Irak.

Le Canada et ses partenaires de la coalition auront besoin d'une "stratégie à long terme" pour venir à bout des djihadistes, a souligné Stephen Harper.

"L'intervention a eu pour effet de stopper dans une large mesure la progression de l'EI, en particulier dans le nord de l'Irak et dans une certaine mesure dans d'autres régions d'Irak et en Syrie, mais peut-être pas autant que nous aurions aimé", a-t-il dit à la presse.

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ABIDJAN - Une coalition d'organisations de l'opposition ivoirienne a menacé hier de faire obstacle à la tenue de l'élection présidentielle du 25 octobre si le gouvernement n'engage pas des discussions sur des questions comme l'insécurité et la commission électorale nationale.

La Coalition nationale pour le changement (CNC), créée en mai et dirigée par l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny, regroupe 13 dirigeants politiques, dont plusieurs se sont déclarés candidats à la présidentielle.

Alors que le pays connaît un boom économique, le président sortant, Alassane Ouattara, part favori du scrutin.

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PARIS - Altice a officialisé hier soir l'arrivée de Michel Combes à la présidence de sa filiale Numericable-SFR, en pleine polémique sur les conditions financières de son départ d'Alcatel-Lucent.

Michel Combes, 53 ans, devient également directeur des opérations d'Altice. La holding de Patrick Drahi, dans un bref communiqué, souligne que cet ancien élève de Polytechnique et de l'École supérieure des télécoms (Telecom Paris Tech) a plus de 25 ans d'expérience dans cette industrie.

Cette double nomination est cependant ternie par la relance du débat sur les rémunérations des patrons français après des révélations du Journal du Dimanche évoquant un montant de 13,7 millions d'euros principalement en actions que Michel Combes encaisserait sur les trois prochaines années du fait de la fin de son contrat chez Alcatel.

L'ampleur des critiques a amené le Medef et l'Association française des entreprises privées (Afep) à demander l'avis du Haut Comité de gouvernement d'entreprise, chargé de veiller au respect de leur code de bonne conduite.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, a de son côté appelé Michel Combes à "un peu de bon sens" et "un peu de mesure" quant aux conditions financières de son départ d'Alcatel-Lucent.

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ANCHORAGE, Alaska - Barack Obama a jugé cette nuit nécessaire que les dirigeants mondiaux parviennent à un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre lors de la conférence sur le climat de Paris (COP21), en décembre, en raison de l'accélération des changements climatiques.

Lors d'une conférence consacrée à la situation dans l'Arctique à Anchorage (Alaska), le président américain a reconnu que les Etats-Unis avaient fortement contribué au réchauffement climatique et qu'ils devaient en conséquence "assumer leurs responsabilités" en oeuvrant à résoudre ce problème.

"Cette année, à Paris, doit être l'année où le monde parviendra enfin à un accord pour préserver la seule planète que nous ayons tant qu'il est encore temps", a déclaré Barack Obama, selon le script de son discours.