BRUXELLES - La Commission européenne présentera la semaine prochaine les grandes lignes d'un plan en vue de répartir les migrants entre les pays de l'Union et d'accélérer les expulsions de ceux qui ne répondent pas aux critères pour être accueillis en Europe, a déclaré hier à Reuters Dimitris Avramopoulos, commissaire européen à la migration et aux affaires intérieures.

Les nouvelles procédures concernant les demandes d'asile déposées en Italie, en Grèce et peut-être en Hongrie pourraient prévoir le placement en détention des migrants jugés indésirables, jusqu'à ce qu'ils soient renvoyés dans leur pays d'origine, a-t-il dit.

Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, devrait présenter les grandes lignes de ce programme lors de son discours sur l'état de l'Union devant le Parlement européen, le 9 septembre.

Les mesures proposées seront ensuite soumises aux ministres de l'Intérieur des Vingt-Huit lors de leur réunion d'urgence le 14 septembre.

En juin, les gouvernements des pays européens ont rejeté l'idée de quotas obligatoires pour la répartition des migrants, préférant un système de volontariat qui peine à se concrétiser.

COLOGNE, Allemagne - L'Union européenne se montre sous un jour peu avantageux dans sa gestion de la crise des migrants, a estimé hier le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel.

S'adressant à la presse à Cologne, le chef de file des sociaux-démocrates a jugé problématique que certains pays de l'Union européenne ne jouent pas un rôle actif dans une période aussi difficiles.

Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que si les pays de l'UE n'étaient pas en mesure de s'entendre sur une répartition équitable des réfugiés, l'espace Schengen serait purement et simplement remis en question.

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BEYROUTH - Plusieurs dizaines de Libanais exaspérés par la crise du ramassage des ordures ménagères que connaît Beyrouth depuis des semaines ont occupé pendant plusieurs heures hier le ministère de l'Environnement en réclamant la démission du ministre, Mohammad Machnouk.

"Machnouk, dehors, dehors!", ont scandé les manifestants, massés dans un couloir du ministère, où ils avaient réussi à entrer discrètement, par petits groupes, en trompant la vigilance des agents de sécurité.

L'occupation du ministère a pris fin pacifiquement au bout de neuf heures, en fin de soirée, avec le départ de tous les manifestants qui étaient encore retranchés à l'intérieur.

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BEYROUTH - Des images transmises par satellite confirment la destruction du temple de Bel, principal monument de la cité antique de Palmyre en Syrie occupée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) depuis le mois de mai, a indiqué hier l'Institut de l'Onu pour la formation et la recherche (Unitar).

Une comparaison avec des clichés pris antérieurement sur le site classé au patrimoine mondial par l'Unesco montre les dégâts commis sur le temple construit il y a plus de 2.000 ans.

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ANKARA - Un soldat turc a été tué et un autre légèrement blessé hier par des tirs transfrontaliers venus d'une zone contrôlée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, ont déclaré des responsables turcs. Un autre militaire turc est porté disparu.

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BAMAKO - Deux soldats maliens ont été tués lors de l'attaque d'un poste de contrôle au cours de la nuit de lundi à mardi à la périphérie de Tombouctou, a-t-on déclaré de source militaire.

Des habitants de Tombouctou ont indiqué que la présence d'hommes en armes avait été signalée à dix kilomètres de la ville au cours du week-end.

Un convoi des Nations unies a par ailleurs essuyé des tirs, hier entre Gao et Ansongo, a déclaré un porte-parole de la Minusma, la mission des casques bleus au Mali.

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BANGUI - La République centrafricaine a pris du retard dans l'organisation des élections législatives et présidentielle du 18 octobre, qui devront probablement être repoussées, a déclaré hier Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition (CNT), le gouvernement provisoire. L'enregistrement des électeurs rencontre des difficultés à l'intérieur du pays et les listes électorales ne sont toujours pas prêtes, a-t-il dit à Reuters. "Sans listes électorales, comment pourrions-nous organiser une élection ?", a-t-il ajouté.

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PARIS - Les Bourses européennes ont chuté hier alors que l'inquiétude déjà forte sur la situation économique de la Chine et ses effets sur l'économie mondiale a gagné du terrain après l'annonce d'une contraction de l'activité manufacturière en Chine, tombée en août à ses plus bas de six ans et demi.

Paris, qui a enregistré en août sa plus forte baisse mensuelle depuis celle d'août 2011, a reculé de 2,4% à 4.541,16 points. Londres a lâché 3,03%, Francfort 2,38% et Milan 2,24%. L'indice paneuropéen, STOXX 600 Europe, a perdu 2,7% et l'EuroStoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro 2,5%.

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PARIS - En plus de trois ans à l'Elysée, François Hollande reconnaît avoir engagé des réformes "qui ne sont pas toutes de gauche" mais il regrette que ses choix aient été critiqués par un Parti socialiste qui manque selon lui de maturité.

Dans un entretien accordé le 9 juillet à la journaliste du Monde Françoise Fressoz, qui en rend compte dans un livre intitulé "Le stage est fini" (Albin Michel) à paraître jeudi, le président dresse un constat sévère pour son camp divisé.

Le chef de l'Etat se décrit comme un réformateur "qui a engagé des réformes qui ne sont pas toutes de gauche mais servent l'intérêt général." "J'ai fait le pari que la gauche était devenue mature, que, minoritaire dans le pays, elle serait capable de comprendre qu'elle devrait faire bloc pour gouverner; mon constat, c'est qu'une partie de la gauche ne l'admet pas", ajoute-t-il, selon des extraits transmis par l'éditeur du livre.

Pour la première fois, François Hollande exprime par ailleurs son regret d'avoir annulé en arrivant aux affaires la hausse de TVA décidée par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Si c'était à refaire, "je ne serais pas allé aussi loin", dit-il. "J'aurais gardé l'augmentation de la TVA décidée par Nicolas Sarkozy pour boucler le budget qu'il nous avait laissé, j'aurais fait le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) pour les entreprises et j'aurais évité les hausses dans les budgets suivants."