ATHENES - Les Grecs se rendent aux urnes ce dimanche pour se prononcer pour ou contre le plan de sauvetage "argent frais contre réformes" mis au point par les créanciers de la Grèce lors d'un référendum qui pourrait ouvrir la voie à une éventuelle sortie du pays de la zone euro après cinq années d'austérité.

Dans un contexte de forte tension entre Athènes et les Européens et de crainte d'un effondrement financier, les enquêtes d'opinion n'ont pas permis de dégager une tendance claire à la veille de ce scrutin qui sera observé dans toutes les capitales occidentales.

Les Grecs apparaissent divisés entre les partisans du "non" prôné par le Premier ministre Alexis Tsipras qui a appelé à refuser une "humiliation" et les défenseurs du "oui" convaincus qu'un "Grexit" serait pire que la poursuite d'un programme de rigueur budgétaire.

Les bureaux de vote ouvriront à 07h00 (04h00 GMT) et fermeront à 19h00 (16h00 GMT). Les premières projections officielles devraient être disponibles à partir de 21h00 (18h00 GMT).

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a déclaré samedi à un journal allemand s'attendre à parvenir à un accord avec les créanciers de son pays lundi, quel que soit le résultat du référendum.

"Je m'attends à ce que nous ayons un accord lundi. Et cela ne dépendra pas du fait qu'une majorité vote 'oui' ou 'non' lors du référendum", a-t-il dit au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

LA FERTE-IMBAULT, Loir-et-Cher - Quel que soit le résultat du référendum grec, l'Union européenne devra se doter rapidement d'un gouvernement économique, a déclaré aujourd'hui l'ancien président français Nicolas Sarkozy.

Il était l'invité d'honneur, dans le Loir-et-Cher, de la Fête de la Violette, le rassemblement annuel de la Droite Forte, courant conservateur du parti Les Républicains (LR).

"Aujourd'hui, la question est moins de savoir comment sauver la Grèce que les 18 autres pays de la zone Euro", a-t-il déclaré devant environ 4.00O sympathisants et militants.

"Il faut un gouvernement économique à l'Europe (...) pour poser les conditions d'une harmonisation de nos politiques économiques. Ça doit être fait vite et sur la base d'un axe franco-allemand indestructible", a-t-il poursuivi en réclamant la tenue d'un sommet des chefs d'Etats de la zone euro.

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TUNIS - Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a décrété l'état d'urgence hier pour accroître les moyens d'action de son gouvernement après l'attaque contre un hôtel à Sousse le 26 juin, qui a fait 38 morts.

L'état d'urgence renforce à titre temporaire les pouvoirs de l'armée et des forces de sécurité tout en restreignant certains droits, comme celui de rassemblement sur la voie publique.

Jugeant la Tunisie "en état de guerre", le président Essebsi a estimé lors d'une allocution télévisée que les autorités devaient prendre "toutes les mesures nécessaires" pour lutter contre le terrorisme.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il allait fermer 80 mosquées considérées comme illégales ou accusées de diffuser des discours extrémistes.

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ISMAILIA, Egypte - L'armée égyptienne a procédé aujourd'hui à des frappes aériennes dans le Sinaï, tuant 25 insurgés, a-t-on appris de sources au sein des services de sécurité, alors que le président égyptien effectuait une visite officielle dans cette province, théâtre depuis plusieurs jours d'affrontements meurtriers.

Selon ces sources, les frappes ont pris pour cible des insurgés près de Cheikh Zoueïd et ont permis la destruction de caches d'armes et d'explosifs.

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CITE DU VATICAN - Le pape François quitte Rome aujourd'hui pour une première visite en Amérique du Sud au cours de laquelle il devrait à nouveau porter son message en faveur de la défense des défavorisés et appeler à la protection de l'environnement, un thème au centre de son encyclique "Laudata Si" publiée mi-juin.

François se rendra en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, trois Etats qui comptent parmi les plus pauvres de la région mais où les populations sont très majoritairement catholiques, entre 82 et 93% des habitants s'y revendiquant de cette confession.

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VIENNE - L'Iran et les pays du groupe "P5+1" ont poursuivi aujourd'hui les discussions marathon sur le programme nucléaire de Téhéran, censées déboucher sur un accord historique, mais plusieurs questions clés restent à régler, comme les conditions de la levée des sanctions et le développement de nouvelles technologies.

Des sources diplomatiques proches des pourparlers ont déclaré qu'un projet de compromis avait été élaboré sur un mécanisme de suspension des sanctions américaines et européennes contre Téhéran.

Mais le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne et Russie) doit encore s'accorder sur un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui lèverait les sanctions de l'Onu et fixerait le cadre dans lequel elles pourraient être de nouveau appliquées si l'Iran ne respectait pas les engagements d'un futur accord.

Hier, un responsable américain présent à Vienne a jugé envisageable une prolongation des négociations au-delà du 7 juillet, la nouvelle date-butoir, si un accord semble "extrêmement proche".

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MOSCOU - Le président russe, Vladimir Poutine, a appelé à un dialogue avec les Etats-Unis, sur un pied d'égalité et sur la base du respect mutuel, dans un message de félicitations adressé à Barack Obama à l'occasion de la fête nationale américaine.

"Dans son message de félicitations, le président russe a noté qu'en dépit des divergences entre les deux pays, les relations russo-américaines demeuraient le facteur le plus important pour la stabilité et la sécurité internationales", a déclaré le Kremlin dans un communiqué.

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PARIS - L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a décidé hier d'inscrire au patrimoine mondial les "climats" du vignoble de Bourgogne et les coteaux, maisons et caves de Champagne, autre région viticole française.

La décision a été prise dans le cadre de la 39e session du Comité du patrimoine mondial, réuni du 28 juin au 8 juillet à Bonn, en Allemagne, et annoncée dans la foulée par l'Unesco.