ATHENES - Les Grecs ont défié l'Europe dimanche en votant massivement en faveur du "non" aux propositions des créanciers internationaux d'Athènes lors d'un référendum dont le résultat pose la question du maintien de leur pays dans la zone euro et accentue le fossé avec les "institutions".

Selon les résultats définitifs fournis par le ministère grec de l'Intérieur, le "non" l'emporte avec 61,31% face au "oui" crédité de 38,69%. Selon un sondage diffusé par la chaîne de télévision Antenna TV, 67% des bulletins de vote "non" ont été glissés par des jeunes de la tranche 18-34 ans.

La totalité des districts électoraux ont majoritairement voté en faveur du "non", sans exception. Cette victoire étonnamment nette a déjoué les récents sondages qui prévoyaient une issue beaucoup plus serrée.

Des milliers d'Athéniens, brandissant des drapeaux, se sont rassemblées sur la place Syntagma, devant le parlement, dans le centre de la capitale pour célébrer un rejet des propositions européennes auquel le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis avait lié son sort.

"Vous avez fait un choix très courageux", a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras dans une allocution télévisée. "Le mandat que vous m'avez confié n'est pas un mandat de rupture avec l'Europe mais un mandat qui renforce notre position de négociation afin de chercher une solution viable".

Le chef du gouvernement a rencontré dans la soirée le président Prokopis Pavlopoulos et lui a demandé de convoquer une réunion des dirigeants des différentes formations politiques afin de constituer "un front national fort" dans les négociations à venir.

Ce résultat ouvre une nouvelle période d'incertitude en Grèce après une semaine marquée par la fermeture des banques et la limitation du montant des retraits d'argent, destinées à éviter un effondrement du système financier grec.

La chancelière Angela Merkel et François Hollande, qui se verront lundi soir à Paris pour parler Grèce, se sont entretenus au téléphone dimanche soir et ont prôné la tenue d'un sommet de la zone euro. Ce sommet, comme l'a confirmé peu après le président du Conseil européen Donald Tusk, se tiendra mardi soir.

Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront un peu plus tôt, mardi, afin de préparer ce sommet, a déclaré Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe.

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VIENNE - Le chef de la diplomatie américaine a estimé hier à l'issue d'un nouvel entretien avec son homologue iranien à Vienne que les négociations sur le nucléaire iranien étaient à la croisée des chemins et qu'il appartenait aux participants de démontrer qu'un accord est possible.

John Kerry et Mohammad Javad Zarif se sont entretenus pour le sixième jour consécutif dans la capitale autrichienne, à deux jours de la date butoir que les grandes puissances et Téhéran se sont fixés pour la conclusion d'un accord définitif.

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QUITO - Le pape François a entamé hier à Quito, capitale de l'Equateur, une tournée de huit jours en Amérique du Sud, qui doit le conduire aussi en Bolivie et au Paraguay.

Lors de la première visite de son pontificat dans la partie hispanophone de l'Amérique du Sud, le pape argentin doit célébrer des messes à Quito et à Guayaquil, avant de s'envoler mercredi pour la Bolivie.

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AMMAN - L'armée syrienne et les combattants chiites du Hezbollah libanais sont entrés hier dans Zabadani tenue par les rebelles, au deuxième jour d'une offensive de grande ampleur visant à reprendre cette ville stratégique proche de l'autoroute reliant Damas à Beyrouth. Zabadani est l'un des derniers bastions de la rébellion sunnite le long de la frontière avec le Liban. La ville se situe sur ce qui était, avant le déclenchement du conflit syrien en 2011, un important axe d'approvisionnement en armes du Hezbollah par la Syrie.

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LE PONTET, Vaucluse - Marion Maréchal-Le Pen a convoqué aujourd'hui les antiennes du Front national, à commencer par l'immigration, pour le lancement de sa campagne pour les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), où elle espère s'imposer en décembre.

La petite-fille de Jean-Marie Le Pen, adoubée par son grand-père et qui avait un temps craint que l'hostilité entre ce dernier et Marine Le Pen vienne perturber sa candidature, a ouvert, a tenu son premier meeting dans son fief du Vaucluse.

La députée du département avait réuni environ 2.000 personnes à l'hippodrome du Pontet, près d'Avignon, où le FN Joris Hébrard a été élu maire au premier tour en mai dernier avec 59,43% des voix lors d'une élection partielle, après l'invalidation de sa victoire en mars 2014.

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PARIS - L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a décidé d'inscrire au patrimoine mondial les "climats" du vignoble de Bourgogne et les coteaux, maisons et caves de Champagne, autre région viticole française. La décision a été prise dans le cadre de la 39e session du Comité du patrimoine mondial, réuni du 28 juin au 8 juillet à Bonn, en Allemagne, et annoncée dans la foulée par l'Unesco.

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BERLIN - Sepp Blatter, le président de la Fifa, déclare à un journal allemand que les anciens président français, Nicolas Sarkozy, et allemand, Christian Wulff, ont exercé des pressions politiques pour favoriser l'attribution de la Coupe du monde de football 2018 à la Russie et 2022 au Qatar.

Dans l'entretien que publie aujourd'hui le Welt am Sonntag, Sepp Blatter, poussé à la démission par des scandales de corruption après sa réélection à la tête de la Fédération internationale il y a un mois, estime que chacun doit "assumer ses responsabilités". "Avant l'attribution de la Coupe du monde à la Russie et au Qatar, il y a eu deux interventions politiques. M. Sarkozy et M. Wulff ont essayé d'influencer le vote de leurs représentants. Et nous avons aujourd'hui une Coupe du monde au Qatar. Ceux qui ont pris cette décision devrait aussi en assumer la responsabilité", déclare-t-il.

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SHANGHAI - La semaine à venir pourrait être décisive pour les marchés boursiers chinois après la série de mesures sans précédent adoptées ces derniers jours pour tenter d'endiguer la chute des cours, qui menace de déstabiliser la deuxième économie mondiale. Le gouvernement attend l'ouverture des Bourses de Shanghai et Shenzhen, demain matin, pour voir si ces mesures suffiront à interrompre un mouvement qui les a fait chuter de 30% en trois semaines, ou si les investisseurs individuels qui ont emprunté en masse pour spéculer sur les actions continueront de vendre.