BRUXELLES - Réunis hier en sommet à Bruxelles, les pays membres de la zone euro se sont donnés jusqu'au week-end pour s'accorder sur un plan d'aide susceptible de maintenir au sein de la monnaie unique une Grèce au bord de l'effondrement économique.

Isolée diplomatiquement après la victoire du "non" dimanche lors du referendum organisé sur les propositions des créanciers, la Grèce a obtenu un sursis de moins de 48 heures pour présenter un plan de réformes et déposer une demande officielle d'aide au Mécanisme européen de stabilité (MES).

"La dure réalité est qu'il ne nous reste plus que cinq jours pour parvenir à un accord définitif", a prévenu Donald Tusk, le président du Conseil européen, au cours d'une conférence de presse à l'issue du sommet.

La chancelière allemande Angela Merkel a souhaité obtenir dans la semaine suffisamment de propositions de la part d'Athènes pour demander au Bundestag d'approuver l'ouverture de discussions en vue d'un nouveau plan d'aide à long terme.

Les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se réuniront dimanche à condition que le Premier ministre grec Alexis Tsipras soumette d'ici jeudi un plan détaillé, a-t-elle déclaré.

Si ce plan est jugé adéquat et que le gouvernement grec commence à le mettre en oeuvre, un prêt à court terme pourra être accordé à la Grèce, a poursuivi la chancelière tout en affirmant "ne pas être exagérément optimiste" quant à une solution.

Si elle n'a pas exclu un rééchelonnement de la dette grecque sur le long terme, elle s'est en revanche montrée intransigeante dans son refus d'une décote réclamée par Alexis Tsipras, affirmant que cette option était impossible parce qu'illégale.

La Banque centrale européenne assurera la liquidité minimale à la Grèce jusqu'à ce que les membres de la zone euro se prononcent sur un projet d'accord, a précisé de son côté François Hollande tout en estimant qu'un accord était possible.

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VIENNE - Les pourparlers sur le nucléaire iranien, qui devaient s'achever hier, vont se prolonger sans surprise plusieurs jours, alors que les négociateurs se penchent sur les questions les plus délicates.

"Nous allons continuer de négocier pendant plusieurs jours", a annoncé la porte-parole de la politique étrangère de l'Union européenne Federica Mogherini devant l'hôtel de Vienne où se déroulent les pourparlers entre l'Iran et les pays du groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Allemagne).

Marie Harf, porte-parole de la délégation américaine, a déclaré que les discussions se prolongeraient jusqu'à vendredi, ajoutant que des progrès "substantiels" avaient été enregistrés.

"Honnêtement, nous sommes davantage préoccupés par la qualité de l'accord que par le calendrier, même si nous savons que les décisions difficiles ne vont pas devenir plus faciles avec le temps. C'est pourquoi nous continuons de négocier", a déclaré la responsable du département d'Etat.

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PARIS - Ali Ag Wadossene, l'un des responsables opérationnels d'Al Qaïda au Maghreb islamique lié à l'enlèvement du Français Serge Lazarevic, a été tué dimanche par les forces spéciales françaises, a annoncé l'état-major des armées.

"Deux terroristes" ont été capturés et deux militaires français ont été blessés lors des combats qui se sont déroulés dans la région de Kidal, indique-t-il dans un communiqué.

Les deux soldats, dont le pronostic vital n'est pas engagé, seront "très prochainement" évacués vers la France.

Ali Ag Wadossene, soupçonné d'être l'un des instigateurs de l'enlèvement de Serge Lazarevic en 2011, avait été relâché en décembre avec plusieurs autres djihadistes par les autorités maliennes en échange de la libération de l'otage français.

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KABOUL - Une délégation afghane a été dépêchée au Pakistan pour y rencontrer des représentants taliban dans l'espoir de trouver une issue à la guerre qui fait rage depuis plus de 13 ans, a annoncé hier le président Ashraf Ghani sur Twitter.

L'entrevue, qui suit des discussions préparatoires restées officieuses, pourrait être un pas de plus vers l'ouverture formelle de négociations de paix.

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KADUNA, Nigeria - Deux attentats suicide ont fait une trentaine de morts hier dans le nord du Nigeria où la violence ne faiblit pas, indiquent témoins et sources officielles.

Un attentat à la bombe a fait au moins 25 morts et 32 blessés hier matin à la périphérie de Zaria, ville de l'Etat de Kaduna, où trois hommes armés ont également ouvert le feu sur des fonctionnaires, selon le gouverneur local et des témoins.

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité de l'Onu a reporté d'une journée le vote initialement prévu hier d'un projet de résolution condamnant le massacre de Srebrenica à l'occasion du 20e anniversaire de l'événement pour permettre à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis de convaincre la Russie de ne pas faire usage de son veto, a-t-on appris de sources diplomatiques.

La délégation russe juge le texte d'inspiration britannique déséquilibré et s'oppose à ce le terme de génocide soit employé pour décrire l'exécution de 8.000 Musulmans par les forces bosno-serbes en juillet 1995 lors de la guerre de Bosnie.

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QUITO - Le pape François a déclaré hier que la protection de l'environnement n'était plus un choix mais un devoir au troisième jour de sa visite en Amérique du Sud où il a à nouveau plaidé pour une plus grande "justice sociale" permettant à tous un accès aux ressources.

S'exprimant devant des indigènes de la forêt amazonienne, le souverain pontife a décliné les thèmes écologiques contenus dans son encyclique "Laudato Si" publiée le mois dernier.

Il a renouvelé son appel en faveur de la protection de la région amazonienne, un écosystème qu'il a qualifié de vital pour l'ensemble de la planète.

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MARSEILLE - Une enquête a été ouverte après le vol de munitions et d'explosifs constaté lundi sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône), non loin de Marseille, a annoncé le procureur de Marseille Brice Robin.

Près de 180 détonateurs, une dizaine de pains de plastique et une quarantaine de grenades ont été volés dans un dépôt de munitions de l'armée de terre sur ce site, avait-on appris plus tôt de source proche de l'enquête, confirmant une information d'Europe 1.

Huit ou neuf bâtiments du site de Miramas auraient été "visités", avait précisé cette source.

Le ministère de la Défense a indiqué dans un communiqué avoir ordonné une enquête de commandement "pour analyser les faits, l'organisation et les éventuelles responsabilités".

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PARIS - L'opposition ne déposera pas de motion de censure si le gouvernement décide pour la troisième fois de passer en force pour faire adopter la loi Macron, qui sera donc définitivement adoptée dès jeudi.

La Conférence des présidents de l'Assemblée a confirmé mardi que le projet de loi sur la croissance présenté par Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, reviendrait jeudi en séance publique devant les députés.

Soit le gouvernement soumet le texte au vote des députés soit, et c'est le plus probable, il utilisera une nouvelle fois l'article 49-3 de la Constitution, qui permet de faire adopter un texte sans le soumettre à un vote pour empêcher notamment les "frondeurs" socialistes de torpiller le texte.

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PARIS - Le gouvernement a annoncé un investissement d'un milliard et demi d'euros pour renouveler les trains Intercités, dont le modèle va être revu d'ici la mi-2016 avec la perspective de probables réductions et suppressions de lignes.

Un rapport remis en mai au secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, pointait notamment la mauvaise qualité des trains dits "d'équilibre du territoire", des liaisons qui ne sont assurées ni par les TER, dont les régions sont responsables, ni par les TGV.