PANAMA - Barack Obama a eu cette nuit un entretien qu'il a qualifié d'"historique" avec son homologue cubain Raùl Castro en marge du sommet des Amériques à Panama, moins de quatre mois après le début du processus de normalisation annoncé conjointement le 17 décembre.

Le président américain a jugé le moment venu de tourner la page de la Guerre froide, sans renoncer à insister sur le respect des droits de l'homme et de la démocratie.

"Nous sommes maintenant en mesure de tracer un chemin vers l'avenir", a-t-il déclaré à son interlocuteur avant d'entamer cet entretien sans précédent depuis près de 60 ans qui, selon lui, ne mettra toutefois pas fin aux divergences entre Washington et La Havane.

"Nous avons des points de vue différents sur l'organisation de la société et je lui ai dit de façon très directe que nous n'allions pas cesser de parler de sujets tels que la démocratie, la liberté de la presse et la liberté de réunion", a ensuite souligné Barack Obama, lors de la conférence de presse qui a suivi.

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PANAMA - Barack Obama s'est dit optimiste hier quant à l'issue des négociations sur le programme nucléaire iranien, malgré la fermeté des propos tenus cette semaine par l'ayatollah Ali Khameneï, guide suprême de la Révolution.

Soulignant les particularités de la politique intérieure iranienne, le président des Etats-Unis a estimé qu'il fallait contenter le camp conservateur.

"Même quelqu'un qui porte le titre de 'guide suprême' doit se soucier de ses électeurs", a-t-il déclaré. "Il doit y avoir moyen d'élaborer un accord définitif satisfaisant pour leur fierté, leur optique, mais conforme à nos principaux objectifs pratiques", a estimé Barack Obama, s'adressant à la presse en marge du sommet des Amériques, à Panama.

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PANAMA - Hillary Clinton serait une "excellente présidente" des Etats-Unis, a estimé hier Barack Obama, à la veille de la probable entrée en lice de la favorite du Parti démocrate.

"Elle a été une formidable candidate en 2008. Elle a été l'un de mes plus fervents partisans lors de l'élection générale. Elle a été une secrétaire d'Etat extraordinaire. C'est mon amie. Je pense qu'elle serait une excellente présidente", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Panama, où se tient le septième sommet des Amériques.

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ADEN, Yémen - Les frappes aériennes de l'Arabie saoudite et de ses alliés au Yémen ont visé hier des objectifs houthis tandis que les combats au sol se poursuivaient à Aden dans le sud du pays.

Des bâtiments publics et un palais présidentiel utilisés par les chefs houthis à Hodeïda, ville portuaire sur la mer Rouge, ont été notamment pilonnés.

Les combats au sol en cours dans le sud du Yémen ont fait au moins 20 morts parmi les miliciens chiites houthis et deux morts dans le camp adverse, rapportent des habitants.

Quinze miliciens houthis ont péri dans l'attaque d'un de leurs convois par des miliciens sudistes dans une zone tribale située à une centaine de kilomètres au nord d'Aden, ont indiqué des habitants.

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LE CAIRE - Le guide des Frères musulmans Mohamed Badie et 13 autres membres de la confrérie ont été condamnés à mort hier en Egypte pour incitation au chaos et à la violence.

Les condamnés figurent parmi les milliers de personnes qui ont été arrêtées après le renversement par l'armée en juillet 2013 du président islamiste issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, premier président égyptien démocratiquement élu.

La peine capitale contre Mohamed Badie avait été requise il y a un peu moins d'un mois, une requête transmise pour avis consultatif au grand mufti d'Egypte, comme le veut la loi avant le verdict définitif. Au total, 51 personnes ont été condamnées aujourd'hui, soit à la peine capitale, soit à la réclusion à perpétuité. Mohamed Badie a déjà été condamné à mort en avril 2014 ainsi qu'à plusieurs peines de réclusion à perpétuité depuis le renversement président Morsi.

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BEYROUTH - Les rebelles syriens ont bombardé hier Souleimaniyah, un quartier d'Alep tenu par les forces gouvernementales, faisant au moins huit morts, rapporte la presse d'Etat syrienne.

Parallèlement, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de huit personnes tuées samedi dans une frappe aérienne de l'armée syrienne à Maadi, un quartier d'Alep tenu par les rebelles. Alep, deuxième ville de Syrie, est l'une des principales lignes de front de la guerre en Syrie, qui a fait plus de 220.000 morts en quatre ans.

De plus, une vingtaine de djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont été tués dans le nord-est de la Syrie dans les combats avec les forces kurdes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, ont annoncé aujourd'hui un responsable kurde et l'OSDH.

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BENGHAZI, Libye - Dix personnes ont péri et 55 autres ont été blessées dans des combats à Benghazi, dans l'est de la Libye, entre les forces armées et des groupes islamistes, ont rapporté des médecins hier.

Un bataillon de chars de l'armée du gouvernement reconnu par la communauté internationale, épaulé par des jeunes en armes, a affronté des combattants du Majlis al Choura, alliance de groupes armés dont des islamistes, dans un quartier du sud de Benghazi, une bonne partie de la journée de vendredi, ont rapporté des gradés de l'armée.

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ROME - Un millier de migrants ont été secourus par la marine italienne et des navires marchands à une cinquantaine de kilomètres des côtes libyennes, a rapporté hier la garde-côtes italienne.

Les migrants, qui se trouvaient à bord de trois embarcations surchargées, avaient lancé un appel de détresse par téléphone satellitaire. Ils ont été conduits en Sicile. Un cadavre a également été retrouvé.

La semaine dernière, 1.500 personnes avaient été secourues de la même façon.

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NEW DELHI - L'Inde ne recevra sans doute pas son premier avion Ravale avant deux ans à deux ans et demi et des questions délicates, comme celle du prix, restent à aplanir, a déclaré hier le ministre indien de la Défense, Manohar Parrikar.

Le ministre a tenu ces propos au lendemain de l'annonce d'un accord sur la vente de 36 Rafale "prêts à voler" par Dassault Aviation à l'Inde, alors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, se trouve en visite officielle en France.

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PARIS - Jean-Christophe Cambadélis a défendu hier la diversité des personnes rassemblées autour de la motion dont il est le premier signataire pour le congrès du Parti socialiste en juin, estimant que la gauche était malade du "sectarisme".

Quatre motions ont été enregistrées samedi au Conseil national du PS, qui s'est tenu à huis clos à l'Assemblée nationale.

Les textes, dont le contenu n'est pas encore connu, seront définitivement déposés dimanche à 14h00 avec l'ensemble de leurs signatures, puis soumis au vote des militants le 21 mai prochain.

"Je suis très content que dans cette motion, dont j'anime la direction, il y ait des gens aussi divers que Martine Aubry (la maire de Lille, NDLR), Gérard Collomb (le maire de Lyon, NDLR) ou bien d'autres", a déclaré samedi lors d'un point presse le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

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PARIS - "Parler de surveillance généralisée est un mensonge", déclare Bernard Cazeneuve dans un entretien que accordé à Libération, alors que l'Assemblée nationale s'apprête à examiner à partir de lundi un projet de loi controversé sur le renseignement.

La Commission nationale informatique et libertés publiques (Cnil) a émis des réserves sur ce texte, de même que des syndicats de magistrats, d'avocats et le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité.

"Les mesures proposées ne visent nullement à instaurer une surveillance de masse; elles cherchent au contraire à cibler les personnes qu'il faut suivre pour mieux protéger les Français", déclare le ministre de l'Intérieur dans l'entretien.

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PARIS - Plus de neuf Français sur dix (91%) et 87% des sympathisants du Front national estiment que Jean-Marie Le Pen devrait se retirer de la vie politique, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien et iTELE publié aujourd'hui.

Seuls 8% des Français et 13% des sympathisants du parti d'extrême droite sont d'un avis contraire, précise cette étude.

Jean-Marie Le Pen a rejeté vendredi les appels de sa fille Marine en ce sens, après son entretien polémique à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.

Il l'a accusée de "dynamiter" le Front national, et n'a pas exclu de se présenter aux élections régionales même sans l'investiture du parti.