MILAN - Kiev et Moscou ont jeté hier les bases d'un accord sur leur contentieux gazier, une avancée que les Occidentaux espèrent de bon augure pour une sortie de crise dans l'est de l'Ukraine.

Les présidents ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine ont conclu un compromis sur les livraisons de gaz russe à l'Ukraine lors d'une réunion avec François Hollande et Angela Merkel à Milan, en marge d'un sommet Europe-Asie.

"Nous nous sommes entendus sur les principaux paramètres d'un contrat" concernant le gaz, a déclaré Petro Porochenko.

Les présidents russe et ukrainien se sont ensuite vus en tête à tête en fin de journée et Vladimir Poutine a également dit s'être entendu avec son homologue sur une reprise des livraisons de gaz russe à Kiev "au moins pour l'hiver".

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé cette nuit à une intensification et à un élargissement des frappes aériennes des Etats-Unis et des leurs alliés contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak.

"Les membres du Conseil de sécurité appellent la communauté internationale, dans le respect des lois internationales, à renforcer et à étendre son soutien au gouvernement irakien, dont les forces de sécurité irakiennes, dans sa lutte contre (l'EI) et les groupes armés qui lui sont liés", disent-ils dans un communiqué.

Ils n'évoquent cependant pas la situation en Syrie, où des raids visent également l'EI, notamment près de la ville kurde de Kobani, mais où la Russie, un des cinq membres permanents du Conseil, soutient le régime de Bachar al Assad et s'oppose à toute intervention occidentale.

À WASHINGTON, le Commandement central américain a indiqué que l'aviation américaine avait mené hier six raids contre l'EI près de Kobani, précisant que ces raids ont visé des positions de combat, des véhicules et des bâtiments occupés par les djihadistes.

BEYROUTH - Les djihadistes de l'EI se sont emparés de trois avions de chasse qu'ils apprennent à piloter avec l'aide d'instructeurs irakiens qui les ont rejoints en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits des l'homme. L'EI fait voler ces appareils à partir de l'aérodrome militaire syrien d'Al Djarrah, dont il a pris le contrôle dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, précise l'OSDH.

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ABUJA - Les autorités nigérianes ont annoncé hier avoir conclu avec Boko Haram des accords sur un cessez-le-feu et sur la libération de plus de 200 lycéennes enlevées par la secte islamiste il y a six mois à Chibok, dans le nord-est du pays.

"Le gouvernement nigérian a conclu deux accords avec le mouvement Boko Haram : d'abord un cessez-le-feu, puis la libération des filles enlevées à Chibok", a-t-on déclaré à Reuters de source proche de la présidence.

Ces accords n'ont pas été confirmés par les rebelles.

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HONG KONG - Délogés il y a 24 heures par la police, les manifestants pro-démocratie de Hong Kong ont en partie repris cette nuit le terrain perdu dans le quartier de Mong Kok, tenant tête aux forces de sécurité, ont rapporté des témoins.

Un millier de manifestants, certains portant des casques et des lunettes de protection, ont érigé de nouvelles barricades dans ce quartier densément peuplé situé sur le continent, entre les Nouveaux Territoires et la péninsule de Kowloon.

Le lieu principal de la contestation, près du siège du pouvoir exécutif dans le quartier d'Admiralty, se trouve lui sur l'île de Hong Kong, de l'autre côté de Victoria Harbour.

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ISTANBUL - Le parquet d'Istanbul a levé les charges de corruption qui pesaient depuis plusieurs mois sur 53 personnes, dont deux fils de ministres, tirant un trait sur un scandale qui avait ébranlé le pouvoir et les proches de Recep Tayyip Erdogan, ont rapporté hier les médias turcs.

Cette affaire avait poussé à la démission fin 2013 trois membres du gouvernement d'Erdogan, alors Premier ministre mais élu en août dernier à la présidence de la République. Les procureurs d'Istanbul ont décidé de clore le dossier pour absence de preuves, précise la chaîne de télévision CNN Türk.

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PARIS - Les réformes engagées ou annoncées par le gouvernement français pourraient apporter de 0,3 à 0,4 point de croissance supplémentaire à la France chaque année, un bonus bienvenu au moment où son économie stagne, estime l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques).

L'estimation est contenue dans un rapport remis hier à François Hollande et qui vient à point nommé au moment où Paris, en délicatesse avec ses partenaires européens pour le dérapage de ses déficits, veut les convaincre de sa volonté de mener à bien des réformes favorables à la croissance.

"L'OCDE vient de faire un exercice difficile qui est d'évaluer quel est l'impact de ces réformes, je prends ces chiffres avec beaucoup de prudence même s'ils donnent un sens à ce que nous faisons", a déclaré le président français, lors d'une conférence de presse au siège de l'OCDE.

Pour que ces gains soient acquis, l'OCDE juge cependant nécessaire que soient "pleinement mises en ÷uvre les mesures du Pacte de responsabilité et de solidarité", avec ses baisses de charges et de fiscalité pour les entreprises qui ne font pas l'unanimité dans les rangs de la majorité socialiste.

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PARIS - Bolloré a annoncé hier le lancement d'une offre publique d'échange sur Havas, dont il détient déjà 36%, afin de devenir actionnaire majoritaire du numéro six publicitaire mondial pour en accélérer le développement.

En préalable à cette OPE, le groupe diversifié dirigé par Vincent Bolloré soumettra le 27 novembre aux votes de ses actionnaires une division par 100 du nominal du titre Bolloré, dont le dernier cours est de 378,85 euros, afin de le rendre plus liquide.

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PARIS - Les actionnaires du groupe Le Monde ont adressé un courrier au PDG de TF1 Nonce Paolini lui confirmant leur volonté de reprendre la chaîne d'information en continu LCI, menacée d'une lourde restructuration, a déclaré hier le président du directoire du groupe de presse Louis Dreyfus sur BFM Business.

TF1 a annoncé fin septembre un projet de réorganisation de sa chaîne payante qui cesserait d'exister dans sa forme actuelle et perdrait 60% de ses effectifs après le refus du CSA d'autoriser son passage en gratuit.

Le groupe de télévision, filiale de Bouygues, a parallèlement déposé un recours en référé devant le Conseil d'Etat pour faire annuler la décision rendue fin juillet par le gendarme des médias. Une audience devant la juridiction administrative est prévue mardi prochain.