KATMANDOU - Un très violent séisme a frappé hier matin Katmandou et le centre du Népal, faisant au moins 1.805 morts dans le petit pays himalayen, et des dizaines d'autres dans les pays voisins.

La secousse d'une magnitude de 7,9 a provoqué l'effondrement d'habitations et d'une tour historique du XIXe siècle dans la capitale népalaise. Elle a déclenché des avalanches meurtrières sur le mont Everest.

Le séisme, le plus grave survenu au Népal depuis celui de 1934 qui avait fait plus de 8.500 morts, a également fait des victimes et causé des dégâts en Inde et au Bangladesh.

A la tombée de la nuit, la police népalaise faisait état d'un bilan encore provisoire de 1.805 morts, dont au moins 300 dans la capitale et 630 dans la vallée de Katmandou, la région la plus peuplée du pays.

Le séisme s'est produit à 06h11 GMT à 80 km au nord-ouest de Katmandou, selon l'USGS, l'institut américain de veille géologique. Il a été ressenti jusque dans la région du mont Everest, où il a provoqué des avalanches.

Le camp de base de l'Everest, sur le versant népalais, a été en partie enseveli par une coulée de neige. Le bilan, selon les sources, variait en fin de journée de dix à dix-huit morts.

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DJAKARTA - Serge Atlaoui, le Français condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, ne fait pas partie de la prochaine vague d'exécutions, a annoncé hier un responsable de l'ambassade de France à Djakarta, au terme d'une semaine où la tension est montée d'un cran entre les deux pays.

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le sort du Français âgé de 51 ans et père de quatre enfants, emprisonné depuis dix ans en Indonésie, fait l'objet d'intenses tractations diplomatiques de la part de la France qui multiplie depuis plusieurs semaines les appels à la grâce présidentielle.

Serge Atlaoui fait partie d'un groupe de dix condamnés à mort pour trafic de drogue, principalement des étrangers originaires d'Australie, du Nigeria, des Philippines, du Ghana et du Brésil notamment.

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ATHENES - Les gouverneurs des régions grecques ont accepté hier de prêter de l'argent au gouvernement d'Athènes au bord de la banqueroute après avoir reçu l'assurance du Premier ministre Alexis Tsipras qu'il ne s'agissait que d'une mesure temporaire.

Les députés grecs ont voté hier soir par 156 voix sur 300 un décret qui contraint les institutions publiques à fournir des liquidités au gouvernement central, malgré l'opposition des municipalités et des syndicats à cette mesure.

Alors que les caisses de l'Etat seront bientôt vides, avec de grosses échéances de remboursement de dette à venir avant et pendant l'été, la Grèce ne parvient toujours pas à se mettre d'accord avec ses partenaires européens sur les réformes à entreprendre pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide.

Réunis hier à Riga, en Lettonie, les ministres des Finances de la zone euro n'ont pas caché leur impatience face aux tergiversations d'Athènes et ont exigé un plan de réformes détaillé et complet.

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KIEV - Un soldat ukrainien a été tué et deux autres grièvement blessés hie par des tirs d'artillerie des rebelles séparatistes prorusses près de la ville de Marioupol, a annoncé l'armée de Kiev.

D'après un porte-parole de l'armée, les insurgés ont utilisé des canons de 122 mm, interdits par les accords de Minsk signés en février et qui ont instauré un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine.

L'armée ukrainienne soupçonne les séparatistes de vouloir s'emparer de Marioupol, une ville de industrielle de 500.000 habitants sur la mer d'Azov, située entre les territoires qu'ils contrôlent dans l'est de l'Ukraine et la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014.

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LOME - Faure Gnassingbé vise un troisième mandat consécutif à l'issue de l'élection présidentielle organisée hier au Togo, face à une opposition divisée.

Le chef de l'Etat, qui a succédé en 2005 à son père, au pouvoir pendant 38 ans, affronte quatre candidats, dont le mieux placé est Jean-Pierre Fabre, deuxième à la présidentielle de 2010.

Environ 3,5 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour ce scrutin reporté de dix jours en raison de plaintes de l'opposition sur les modalités du dépouillement et de l'annonce des résultats.

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HAMBOURG/FRANCFORT - Le président du conseil de surveillance de Volkswagen, Ferdinand Piëch, a annoncé hier sa démission avec effet immédiat de toutes ses fonctions après un bras de fer de plusieurs semaines avec le président du directoire Martin Winterkorn.

Âge de 78 ans, Ferdinand Piëch a passé plus de 20 ans au plus haut niveau du constructeur automobile allemand.