PARIS-NIAMEY- Serge Lazarevic, dernier Français retenu en otage dans le monde libéré après trois ans de captivité entre les mains d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sera accueilli à 07h30 (06h30 GMT) par François Hollande sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines).

Il a été reçu mardi soir par le président nigérien Mahamadou Issoufou au palais présidentiel de Niamey.

"Je veux remercier le peuple du Niger qui a collaboré avec la France pour me faire libérer", a déclaré Serge Lazarevic à l'issue d'une entrevue avec le président nigérien.

Il est apparu en bonne santé. "J'ai perdu une vingtaine de kilos, mais ça va", a-t-il dit à des journalistes dans une brève déclaration retransmise par la télévision nigérienne.

Mahamadou Issoufou a souligné que son pays avait joué "une rôle central" dans la libération du Français et a remercié le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, pour sa "contribution".

François Hollande avait annoncé la libération de Serge Lazarevic à la mi-journée à Paris, précisant en avoir été informé par son homologue nigérien.

"La France ne compte plus d'otage dans aucun pays du monde et elle ne doit plus en avoir, ce qui suppose une grande vigilance, ce qui suppose également une grande protection de nos intérêts et je fais appel à toutes les entreprises, à toutes les administrations pour qu'il en soit ainsi et éviter ces drames", a-t-il dit.

Selon des sources maliennes, la libération de l'otage français a été obtenue dans le cadre d'un échange de prisonniers, information sur laquelle l'Elysée n'a fait aucun commentaire.

D'après ces sources, dont une judiciaire, Mohamed Ag Wassoudene, soupçonné d'être l'un des initiateurs de l'enlèvement de Serge Lazarevic, et son complice présumé Haiba Ag Acherif, font partie de l'échange. ---

WASHINGTON - Les "interrogatoires poussés" de la CIA après les attentats du 11 septembre 2001 ont été bien plus brutaux que l'agence centrale du renseignement ne l'a admis et, contrairement à ses affirmations, n'ont pas permis d'obtenir des renseignements de nature à déjouer des menaces, selon un rapport de la commission sénatoriale du Renseignement diffusé hier.

Le rapport, rendu public par les membres démocrates de la commission, accuse la CIA d'avoir trompé la Maison blanche, le Congrès et l'opinion publique sur l'efficacité de même que sur les méthodes employées dans ce programme s'inscrivant dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" déclenchée par George W. Bush.

Dans un communiqué, Barack Obama déclare que ce document renforce son opinion sur ces techniques d'interrogatoire qui, dit-il, "non seulement sont contraires aux valeurs de notre nation mais ne servent pas davantage nos efforts contre le terrorisme ni les intérêts de notre sécurité nationale".

En outre, ajoute le successeur de George W. Bush à la Maison blanche, ces méthodes ont considérablement nui à l'image des Etats-Unis et ont compliqué leurs relations avec leurs alliés et partenaires.. ---

KIEV - Les forces gouvernementales ukrainiennes ont accusé hier soir les séparatistes pro-russes de violer l'accord de suspension des combats dans l'est du pays à l'occasion de la "journée du silence" destinée à favoriser de nouveaux pourparlers de paix.

L'armée a annoncé qu'elle avait suspendu ses opérations de combat à 10h00 mais, à la nuit tombée, elle indiquait avoir recensé 13 cas de violation de cette trêve, des rebelles bombardant des positions gouvernementales.

En deux occasions des tirs d'artillerie ont visé l'aéroport de Donetsk tenu par les forces ukrainiennes et considéré comme un enjeu stratégique. ---

BAGDAD - Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a exhorté hier les Etats-Unis à lui fournir davantage d'appui aérien et d'armes lourdes pour lutter contre le groupe Etat islamique, à l'occasion d'une visite surprise à Bagdad du secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel.

L'EI est "actuellement sur la pente descendante", a estimé Haïdar al Abadi. "Nos forces progressent beaucoup au sol. Mais elles ont besoin de plus de soutien aérien et d'armement lourd".

Les Etats-Unis ont lancé il y a quatre mois une campagne de frappes aériennes contre l'EI mais Bagdad souhaiterait que Washington s'engage davantage. ---

COLOGNE - Angela Merkel a été reconduite hier à une majorité écrasante à la tête de la CDU pour la huitième fois consécutive, mardi, les 900 délégués de son parti lui exprimant à nouveau leur confiance pour faire face à la gauche en Allemagne.

La chancelière allemande, au pouvoir depuis neuf ans, a obtenu de 96,7% des suffrages exprimés lors du congrès du parti conservateur à Cologne.

Merkel n'a pas encore dévoilé ses intentions pour l'avenir, mais il est clairement apparu au cours de ce congrès qu'elle entendait maintenir son parti aux commandes de l'Allemagne à l'occasion des prochaines élections générales en 2017. ---

ATHENES - Le gouvernement grec a nommé hier l'ancien commissaire européen Stavros Dimas comme candidat à la présidentielle pour le scrutin à quitte ou double du 17 décembre qui pourrait déboucher sur des législatives anticipées et fait plonger la Bourse d'Athènes.

La décision du gouvernement d'avancer de deux mois la date de l'élection du chef de l'Etat par le parlement laisse penser que le Premier ministre conservateur Antonis Samaras croit davantage en la possibilité de rallier suffisamment de députés derrière un candidat, déclarent certains analystes.

Deux petites formations, le parti de la Gauche démocratique et le parti des Grecs indépendants (droite), ont d'ores et déjà prévenu qu'elles ne voteraient pas en faveur du candidat nommé par le gouvernement. La Gauche démocratique a cependant fait savoir qu'elle discuterait à nouveau de la question mercredi. ---

PARIS - A la veille de la présentation de son projet de loi sur la croissance et l'activité, Emmanuel Macron s'est livré hier à un travail délicat d'explication auprès des députés socialistes sceptiques pour beaucoup, carrément hostiles pour certains, afin d'éviter que le texte soit vidé de sa substance par les élus.

Bien que le projet couvre de nombreux domaines, l'assouplissement prévu de l'encadrement du travail le dimanche dans le secteur de la distribution est au coeur des débats déjà vifs au sein de la majorité.

"Ce qui me préoccupe, ce sont les vrais problèmes des Françaises et des Français, c'est qu'après cette loi, les Françaises et les Français vivent mieux, ce ne sont pas des postures, ce sont pas des débats faussement idéologiques", a dit le ministre de l'Economie.

"C'est le début d'un travail qui commence", a-t-il ajouté à l'issue d'un "vrai débat" à huis clos avec le groupe PS de l'Assemblée nationale en s'engageant à travailler avec les élus pour enrichir et améliorer son projet de loi jusqu'à son examen au Parlement à partir du 22 janvier. ---

PARIS - La Commission exécutive confédérale de la CGT a décidé hier à l'unanimité la convocation d'une réunion extraordinaire du Comité national confédéral (CCN), le parlement de la centrale syndicale, en janvier, à l'issue de plus de dix heures de débats sur ce qui est devenu "l'affaire Lepaon".

Selon des participants, les secrétaires généraux des 33 fédérations, des 96 unions départementales, des comités régionaux et d'autres organisations de la CGT seront d'abord invités à débattre de façon informelle lundi prochain.

"Ils nous diront leur état d'esprit et celui de leur organisation", a expliqué à Reuters un membre de la direction de la première organisation syndicale française, selon qui les débats de mardi ont été "francs et responsables".

PARIS - La CGT reste en tête dans les trois fonctions publiques à l'issue des élections professionnelles du 4 décembre mais le syndicat, sous le coup d'une crise interne, perd plus de deux points par rapport aux précédents scrutins, selon les résultats annoncés hier par le ministère de la Fonction publique.

A contrario, la CFDT et Force ouvrière (FO) progressent légèrement. Les agents des trois fonctions publiques (Etat, hôpitaux, collectivités territoriales), soit près de 5,4 millions de personnes, étaient invités à élire leurs représentants syndicaux le 4 décembre, pour la première fois le même jour. ---

PARIS - Cinq personnes soupçonnées d'avoir eu des liens avec Mehdi Nemmouche, auteur présumé du quadruple meurtre du musée juif de Bruxelles le 24 mai dernier, ont été interpellées à Marseille, a indiqué hier le ministre de l'Intérieur.

Interrogé par des journalistes sur ces arrestations annoncées par des médias, Bernard Cazeneuve a répondu : "Chaque semaine nous procédons à la judiciarisation de la situation de ceux qui reviennent en France après avoir été engagés sur le théâtre d'opérations terroristes en Irak et en Syrie". ---

PARIS - Les députés français ont entamé hier l'examen du projet de réforme du droit d'asile qui vise à renforcer les garanties des demandeurs et à réduire à neuf mois en moyenne la durée d'examen des demandes, contre environ deux ans aujourd'hui.

"Nous ne pouvons supporter que notre système d'asile soit affaibli, ni qu'il soit détourné de ses fins", a dit le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. "Nous devons aussi avoir le courage d'analyser puis de corriger les dysfonctionnements."