OUAGADOUGOU - Le lieutenant-colonel Issaac Zida, commandant de la garde présidentielle du Burkina Faso, a annoncé dans la nuit être à la tête du pays, quelques heures après la démission du président Blaise Compaoré et la prise de pouvoir du général Traoré.

"J'assume la fonction de chef de l'Etat et appelle la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et la communauté internationale à soutenir les nouvelles autorités", a-t-il déclaré dans un communiqué lu sur les ondes de Radio Omega.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Honoré Traoré, s'était emparé du pouvoir quelques heures plus tôt, après la démission du président Blaise Compaoré, confronté à la colère de ses compatriotes descendus en masse dans les rues du pays pour contester sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de 2015.

Le président français François Hollande, qui avait discrètement tenté de convaincre Blaise Compaoré d'accepter un poste dans une institution internationale à la fin de son mandat, a salué la démission du président burkinabé et a demandé la tenue rapide d'élections démocratiques.

A Washington, le département d'Etat a exhorté chaque partie à ne pas plonger dans la violence et à respecter le processus démocratique.

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LAGOS - Un homme se présentant comme le dirigeant de Boko Haram Aboubakar Shekau affirme que les quelque 200 lycéennes enlevées par son organisation il y a six mois dans le nord-est du Nigeria ont été "mariées" à des combattants, contredisant dans une vidéo transmise à l'Agence France-Presse l'annonce par le gouvernement de leur prochaine libération.

La secte islamiste envoie généralement ses messages vidéo à l'AFP 24 heures environ avant de les diffuser sur internet.

Les autorités nigérianes ont annoncé le 17 octobre avoir conclu avec Boko Haram des accords sur un cessez-le-feu et sur la libération des lycéennes enlevées en avril, mais rien n'est venu corroborer cette annonce depuis.

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SURUC, Turquie - Un convoi de combattants kurdes irakiens est entré tard hier soir dans la ville syrienne de Kobani, assiégée depuis plus de 40 jours par les djihadistes de l'organisation Etat islamique, ont annoncé les peshmergas.

Ces combattants kurdes d'Irak, au nombre de 150, étaient arrivés en Turquie dans la nuit de mardi à mercredi.

Peu de temps avant, un journaliste de Reuters les avait vus embarquer à bord d'une dizaine de camions et de jeeps, accompagnés de pièces d'artillerie, et quitter un point de ralliement situé à 8 km de la frontière. Kobani se trouve juste de l'autre côté.

A leur approche de la frontière, de puissantes explosions ont été entendues en provenance de Kobani.

Dans la journée, la coalition militaire emmenée par les Etats-Unis avait de nouveau bombardé des positions de l'Etat islamique autour de la ville.

En visite hier à PARIS, le président turc Recep Tayyip Erdogan a reproché de son côté à la coalition internationale de concentrer ses actions sur Kobani et de ne pas avoir pris en compte d'autres territoires syriens. "Pourquoi seulement Kobani ? Pourquoi pas d'autres villes ? Pourquoi pas Idlib ? (ndlr, ville du nord ouest de Syrie)", a demandé le président turc à l'issue d'un entretien avec François Hollande à l'Elysée.

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JERUSALEM - Un obus de mortier tiré depuis la bande de Gaza a touché dans la nuit le sud d'Israël sans faire ni victime ni dégât, a annoncé l'armée israélienne, le deuxième incident de ce type depuis la fin en août de sept semaines de guerre dans l'enclave palestinienne.

Cette nouvelle attaque depuis Gaza est intervenue après plusieurs journées de tensions à Jérusalem-Est.

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ROME - Les autorités italiennes ont annoncé hier la fin prochaine de l'opération Mare Nostrum visant à porter secours aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée en provenance d'Afrique ou du Proche-Orient.

Le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, a précisé que l'opération, qui a coûté 114 millions d'euros à l'Italie, laisserait place à une mission menée et financée par l'Union européenne.

L'opération avait été lancée il y a un peu plus d'un an par la marine italienne à la suite de la mort de plus de 360 migrants dans un naufrage au large de l'île sicilienne de Lampedusa. Elle a permis de porter secours à plus de 100.000 migrants.

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BUCAREST - Le Premier ministre roumain Victor Ponta est le favori de l'élection présidentielle dont le premier tour se tient demain.

Soutenu par son parti social-démocrate, machine politique bien huilée, et apprécié des Roumains pour avoir assoupli des mesures d'austérité imposées durant la récession de 2009-2010, Ponta a fait la course en tête dans les sondages tout au long de la campagne présidentielle.

Son élection serait synonyme de stabilité politique mais pourrait menacer l'indépendance de la justice et des médias, estiment des détracteurs de l'actuel chef du gouvernement qu'ils accusent de vouloir "tout contrôler".

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MOJAVE, Californie - Le milliardaire Richard Branson doit rencontrer dans la journée l'équipe de la compagnie de tourisme spatial Virgin Galactic, dont un vaisseau s'est écrasé hier lors d'un vol d'essai dans le désert californien du Mojave, faisant un mort et un blessé grave.

L'homme d'affaires a d'ores et déjà promis de poursuivre le projet, déclarant sur le site internet de son groupe: "L'espace est difficile mais il vaut le coup. Nous allons persévérer et avancer ensemble."

Le vaisseau suborbital qui s'est écrasé effectuait son premier vol d'essai depuis janvier au dessus du désert, à environ 150 km au nord de Los Angeles. L'accident s'est produit peu après la séparation entre le vaisseau et l'avion WhiteKnightTwo chargé de l'acheminer en haute altitude.

Plus de 800 personnes, parmi lesquelles des personnalités telles que la chanteuse Lady Gaga et l'acteur Ashton Kutcher, ont déjà réservé leur place à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic, facturée 250.000 dollars (200.000 euros).

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LA HAYE - En déplacement aux Pays-Bas, Manuel Valls a assuré hier que François Hollande avait une "vocation naturelle" à briguer un second mandat en 2017, dans une période où les spéculations sur les tensions entre le Premier ministre et le président vont bon train.

"Ma loyauté à son égard ne peut pas une seconde être mise en cause", a dit le chef du gouvernement à la presse en marge d'une visite aux Pays-Bas. "Pas un seul responsable socialiste avec la tête sur les épaules ne pourrait dire autre chose."

La baisse de popularité du président français a nourri les rumeurs sur une rivalité dans la perspective d'une éventuelle primaire socialiste pour la présidentielle de 2017.

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PARIS - Le retour de Nicolas Sarkozy en politique est raté, estiment 75% des Français, 57% des sympathisants de droite et 48% des sympathisants de l'UMP, selon un sondage Odoxa que publie Le Parisien ce matin.

En outre, 77% des sondés estiment que l'ancien chef de l'Etat, qui brigue la présidence de son parti, n'a pas fait de propositions intéressantes pour répondre aux problèmes qui se posent à la France, 22% pensant l'inverse.